trinity a écrit :


Bonne question
Louis XVI notant le stricte minimum dans son fameux journal c'est dur de savoir ce qu'il pensait tout cour
Mais je pense que lui aussi aurait souffert d'être séparé de Marie-Antoinette, car lui en était vraiment amoureux. S'il lui a proposé de s'enfuir seule, c'était par pure gentillesse.

Tous les historiens ne pensent pas que Louis XVI était si amoureux de Marie-Antoinette que ça... C'est Chalon, peut-être, qui exagère, avec son "amour fou de Louis-Auguste"... Je crois plutôt, moi, qu'il l'aimait bien, mais certainement pas qu'il était fou d'elle, ni qu'il avait un sentiment d'infériorité ! Et en vertu de quoi donc ? Il était le roi... et il l'a tenue à l'écart de la politique en la confinant le plus longtemps possible dans des occupation de dérivation.

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

c'est super de lire toutes vos explications, surtout vous mesdames , pourquoi c'est les femmes qui parlent le mieux de Louis XVI et de Marie Antoinette ?

Fou amoureux non effet, mais amoureux je pense que oui.

Le problème c'est que Louis XVi quand il était jeune avait déjà un sentiment d'infériorité par rapport à son grand frère, donc il n'a jamais vraiment eu confiance en lui. Il avait beau être le Roi, cela ne l'empéchait pas de compter souvent sur ses ministres, Maurepas en particulier.
Et vis à vis de Marie-Antoinette, ce sentiment était beaucoup moins marqué je vous l'accorde, mais...je pense qu'il y avait un petit quelque chose qui le génait au début, en plus de sa timidité.

Arvernes a écrit :


Ha merci pour moi Arvernes Je sens que je vais changer de sexe

Apparemment, le duc de Bourgogne exerçait sur lui une emprise qui relevait presque de la tyrannie. De l'autre côté, le comte de Provence était le préféré de son grand-père et faisait l'unanimité à la cour. En outre, le comte d'Artois qui pensait surtout à son plaisir passait pour plein d'aisance auprès de la gent féminine. On comprend alors que Louis XVI se soit senti inférieur et n'ait jamais eu confiance en lui.

Oui...et c'est dommage, car quand on perd confiance en soi quand on a cet âge, c'est très dur de la retrouver par la suite.
Et comme on lui a donné comme épouse une ravissante Archiduchesse que tout le monde adulait, et en faisait les louanges, instinctivement il a du se mettre sur la défensive.
Bien sûr il s'est rattrapé par la suite et s'est un peu retrouvé, mais les 4 premières années, de 1770 à 1774 ont vraiment été compliquées pour lui...Je ne dit pas qu'il se prosternait au pied de Marie-Antoinette parce qu'il se sentait inférieur, mais juste qu'il a hésiter ne nombreuses fois à aller de l'avant, à se lâcher en quelques sortes

Le pauvre Louis-Auguste est resté très incertain quant aux choses de l'Amour à cause de la répulsion que lui causait la relation de son grand-père avec Mme du Barry, attitude que le parti dévot cultivera pour éduquer le futur Roi...La coterie de Mesdames de France entretiendra également l'inimitié qu'elles avaient pour l'Autriche qui était le même sentiment que les parents du dauphin , Louis-Ferdinand et Marie-Josèphe de Saxe, entrenaient aussi à l'encontre de Marie-Thérèse d'Autriche...Or comment accueillir autrement qu'avec de l'embarras voire de la répulsion morale ( et politique ) cette toute jeune fille qui représentait tout ce que ceux qu'ils aimaient détestaient...Ces mariages politiques sont des épreuves pour tous ces princes...A noter que Louis-Auguste avait une puberté avancé quand Marie-Antoinette paraissait avoir 12 ans alors qu'Elle en avait 14...Plus tard on l'appréciera comme étant le "seul homme de sa cour à pouvoir soulever un petit canon sans tomber à la renverse"... Comment se sortir de la tête que la femme qu'il doit aimer n'est pas une intruse dans la famille de France? Ainsi peuvent s'expliquer cette période de sept ans de frustration pour Louis-Auguste, Marie-Antoinette et pour toute la France...
Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

Pour Marie-Antoinette, je ne suis pas sûre que cela ait été une période de frustration, justement. C'est la thèse chère à Zweig, celle que suit Fraser, et qu'illustre naturellement le film de Coppola, qui vous jusqu'à nous proposer une Antoinette toute adulte.

Mais il ne fait aucun doute qu'elle, elle est loin d'avoir eu une puberté précoce ! Quatorze ans pour les premières règles, et encore, avec le cycle pas tout à fait fixé, c'est plutôt tardif, et indique chez cette jeune fille un développement lent. Pourquoi le psychologique n'aurait-il pas suivi le physique ? Marie-Antoinette à ses débuts à Versailles, était à mon avis bien plus passionnée par les jeux des enfants de ses servantes et de ses chiens que par le lit !

C'est pourquoi j'admire la thèse de Simone Bertière, qui a si bien analysé, d'un oeil nouveau, les désirs et les craintes de cette petite dauphine. Elle savait ce qu'elle avait à faire, dans ce domaine-là, le plus important, elle ne l'ignorait pas, mais elle était si jeune ! Elle avait envie de s'amuser, pas du tout d'entrer dans "le cycle infernal des maternités"... d'autant plus au prix d'une "épreuve" qui lui était désagréable !

Aussi la réserve de Louis était-elle une aubaine, pour elle. Et elle se gardait bien de contredire toutes les rumeurs à son sujet... tout en éprouvant un sourd sentiment de culpabilité. Elle savait pertinement qu'elle ne "faisait pas son devoir", mais se disait certainement qu'elle avait bien le temps !

D'ailleurs, elle n'avait pas tort ! Vingt-et-un ans pour la consommation, ce n'est pas si tard, compte tenu de sa croissance qui était loin d'être arrêtée. Vingt-deux ans pour la première maternité, cela semble bien normal... et bien plus sage que si cela s'était produit plus tôt. Physiquement encore enfant comme elle l'était, Antoinette risquait tout bonnement de mourir en couches !

Alors, dans ce contexte, je me demande où se trouve la frustration sexuelle ?

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Je suis d'accord avec vous Charlotte, je ne pense pas non plus que Marie-Antoinette ait été frustrée.
Car elle n'a jamais vraiment montré de désir particulier, par rapport au plaisir sexuel, au contraire elle s'est dès que possible éloignée du lit conjugal.
Cela ne l'intéressait pas plus que ça voilà tout

J'ai peur de dire quelque chose de très vulgaire, mais peut-être le roi et la reine étaient-ils "frigides"?

les 2 ne mettaient pas la priorité dans ces choses là, même si ils se erspectaient énormément. Mais cela peut se comprendre, même de nos jours c'est assez fréquents.

Ben, dans la mesure où, au départ, l'exercice ne leur fut pas agréable...

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En effet, et la mélencolie qu'on a pu remarquer chez Marie-Antoinette dauphine ne venait pas d'une frustration, mais d'un ennui et d'une nostalgie de sa famille Autrichienne, normale vu son âge.

désolé chou d'amour , mes excuses pour le reste,d'accord avec votre analyse quand vous avez 14/15 ans et que des adultes attendent derriere le rideau c'est pas génial et cela doit laisser des traces

Surtout quand vous savez que vous faites ça pour la reproduction ! Pour une gamine ce n'est peut-être pas réjouissant...

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