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traditions germaniques en Alsace ?l'identité alsacienne revendique la non appartenance à la Germanie .Strasbourg était ville libre,Mulhouse et le Sundgau aux évêques de Bâle.
Tout en prenant en compte les nuances de Narduccio, il faut bien penser que le SERG ne disposait pas de velléités centralisatrices, comme ce fut le cas pour le "IIème Empire" (encore que dans certains domaines les particularismes locaux sont sauvegardés), ou le "IIIème Empire" (entièrement centralisé par un régime totalitaire) . Les villes libres ou autres principautés autonomes dans le Saint-Empire ne sont d'ailleurs pas du domaine exclusif de l'"Alsace" ou de la "Lorraine", au Moyen-Age comme à l'époque moderne.
Malgré la multiplicité et les contrastes que l'on peut observer dans ce qu'on appelle rapidement la "culture germanique", l'Alsace et la Lorraine y sont toutefois rattachées, c'est indéniable. Même en 1870, il y a encore de beaux restes...
En somme, les deux remarques sont plus complémentaires qu'opposées.
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Il n’est pas exact que Bismarck se serait contenté de l’Alsace. C’est ce qu’il a dit plus tard lorsqu’il eut confirmation de ce qu’il redoutait déjà au moment de la guerre
Effectivement, il faut tordre le cou à cette légende, qu'il a lui même forgé devant les diplomates français de la IIIème République. Il leur a toujours déclaré - en leur demandant de ne jamais venir le voir pour discuter de la question des "provinces perdues", que la chose était entendue et que l'Allemagne ne reviendrait plus jamais là-dessus - qu'il (le roi de Prusse étant aussi compris dans ce "il"...) n'avait jamais souhaité annexer que l'Alsace et que ce sont les militaires qui lui ont forcé la main pour l'agrégat territorial lorrain que nous nommons "Moselle" aujourd'hui.
Pour Metz, c'est au nom de la raison d'Etat et de la future revanche à laquelle les Prussiens pensent bien avant les Français.
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Etablie par l’Etat-major prussien en septembre 1870, donc bien avant la fin de la guerre, la carte au liseré vert, qui trace la nouvelle frontière entre France et Allemagne, porte les signatures de Bismarck et de Favre, celui qui avait affirmé quelques jours auparavant que la France ne céderait ni un pouce de territoire, ni une pierre de ses forteresses !
Favre signe ce document dès septembre 1870 ? Etes-vous certain ?