Canrobert avait exercé -avec plus ou moins de réussite- le commandement en chef en Crimée. Il abandonna ses fonctions à la suite de ses désaccords avec Lord Raglan et son refus de recevoir des ordres par télégrammes...

Son rôle pendant la campagne d'Italie a été critiqué...

Nommé en 1870 à la tête du 6ème corps, il se comporta vaillamment aux journées de Rezonville et de Saint-Privat.

Il paraît que Napoléon III lui aurait proposé le commandement de l'armée du Rhin, proposition qu'il aurait déclinée...

En désespoir de cause, l'empereur se serait résigné à nommer Bazaine!

Quelqu'un en sait-il plus sur cette affaire ?

Je sais que Canrobert ne voulait plus recevoir de télégrammes de Napoléon III, prétendant qu'il savait mieux mener de guerre que l'Empereur et que les ordres étaient contradictoires. Je crois qu'il a même fait couper les fils du télégraphe. On comprend une partie de cette réaction, mais pourtant Canrobert a commis la faute de se révolter contre l'autorité de l'Empereur. Napoléon III était même tenté de se rendre en Crimée, idée que l'Impératrice et ses ministres lui ont déconseillée.

Je ne sais rien de cette histoire en 1870. Je suppose pourtant que nommer Bazaine n'était pas un signe de désespoir, car il s'était tout de même distingué auparavant. En outre je crois qu'il existait 4 armées sur le Rhin en 1870 et que le commandement suprême a changé plusieurs fois?

Fialin

Napoléon III ne voulait pas de Bazaine dont il se défiait suite à l'affaire du Mexique: la vérité, c'est qu'il faisait toujours confiance à Leboeuf. Ce dernier étant rendu responsable des échecs de Forbach et de Froeschwiller, ça n'était plus possible! Canrobert était le plus ancien des Maréchaux, celui qui avait déjà commandé en chef...

C'est Philippe régnier qui soutient que Canrobert refusa la proposition de Napoléon III: c'est sur ce point que je demande des éclaircissements!

Canrobert a bien décliné l'offre que lui fit Napoléon III de prendre le commandement le 12 août.

Malheureusement, je ne suis plus sourd de mes sources. Il faudrait voir du côté des ouvrages de Maurice Beaumont "l'échiquier de Metz" (1970), les travaux des généraux Ruby et Regnault ; peut-être aussi dans Bapst.