Quelques éléments de réponses (sous toutes réserves) :
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D'abord l'emploi de la dynamite pour percer la dernière partie du canal. Nobel a déposé le brevet de la dynamite en 1867...ça paraît un peu court pour l'emploi dans le canal de Suez... Je pense qu'ils ont encore utilisé la bonne vieille poudre noire...
Très probablement. "Dynamiter" est ici un anachronisme!
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Ensuite cette "rigole de service"...allait-elle d'une mer à l'autre ou sur un petit tronçon...?
Il me semble qu'elle deviendra ce que l'on appelait "le canal d'eau douce", parallèle au canal principal sur toute sa longueur.
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On creusait puis on inondait ou on creusait dans l'eau.?..en effet les dragues auraient été inutiles dans le premier cas?
On creusa à sec sur toute la longueur avant de faire sauter les verrous ménagés aux extrémités. L'usage des dragues s'avéra ensuite indispensable de façon permanente pour compenser l'ensablement récurrent.
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Les lacs Amer si j'ai bien compris n'existaient pas... ce sont des depressions naturelles dont le niveau est inférieur à celui de la mer et qui ont été remplis.
Il me semble que les lacs Amers et Timsah, autrefois alimentés dans l'Antiquité par les canaux successifs creusés à partir de la branche pélusiaque du Nil (comme le lac Fayoum à partir du Nil en amont du Delta), constituaient des sortes de mini mers intérieures (à l'instar de la Mer Morte) dont l'eau, sous l'effet de l'évaporation, présentait un fort taux de salinité (d'où le qualificatif d' "amer"). Ils furent reliés au canal moderne en plusieurs étapes.
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A un moment ils disent que les parois latérales du canal sont "sécurisées" par un coffrage en bois.. (photo d'époque à l'appui). Sécurisé contre quoi?
Il me semble qu'il devait s'agir de lutter contre l'ensablement et ménager des quais provisoires pour le mouillage des navires sur les tronçons où les convois se croisaient.
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Du reste il semble que les berges du canal n'ont jamais été protégées ni par du ciment ni par un empierrement ; ça aurait peut-être coûté trop cher?
Probablement que le draguage permanent revenait moins cher, tout en ménageant la possibilité d'élargir et d'approfondir régulièrement le canal pour y permettre le passage de navires d'un tonnage de plus en plus important.
Pendant les décennies qui suivirent la nationalisation du canal (1956), les pétroliers, obligés d'emprunter l'ancienne route par le Cap de Bonne Espérance, furent de plus en plus gros (pour des raisons de rentabilité) et la construction d'oléoducs compensa le handicap de la fermeture. A la réouverture du canal, la plupart ne purent reprendre l'itinéraire via Port-Saïd et Suez.