Lord Foxhole a écrit :
Tous les colons qui allaient sur « la Frontière » n'étaient pas protestants, loin de là ! Ils venaient de tous les coins d'Europe... Il y avait là des Irlandais, des Français, des Allemands, des Italiens, etc. Des pays où c'était plutôt les catholiques qui étaient majoritaires.
Tout-à-fait, mais pas seulement ! Il y a les Mexicains, eux aussi adeptes de divers jeux.
J'ai l'impression que l'immortel Cucaracha
joue au "Brag", jeu de combinaison à trois cartes (où une variante permet de commencer à cinq), ce qui en fait un ancêtre du poker.
Jerôme a écrit :
Tout cela n'était guère conforme à la morale protestante !
Effectivement, mais c'était tout-à-fait conforme à l'éthique américaine de gagner de l'argent en prenant des risques !
Citer :
N'y a t il pas eu des restrictions législatives , peut être tardives ou mal appliquées ?
Les ligues de vertus et leurs affidés ont beaucoup fait pour interdire le jeu dans différents Etats. Les jeux ont donc été repoussé sur la frontière, à laquelle les "frontier gamblers" ont été associée. Les premières interdictions étaient peu appliquées, car elle visait un jeu particulier, qu'il était facile de faire ressurgir sous la forme d'une variante munie d'un autre nom. En réponse, les vertueux ont eu recours à cette autre pratique typiquement américaine : le lynchage !
En 1835, cinq sharpers ("corneurs de cartes") ont été lynchés dans l'Etat du Mississippi, ce qui a forcé les joueurs à travailler plutôt sur les bateaux. De nombreux joueurs partirent en suite vers la Californie lors de la ruée vers l'or.
Graduellement, tous les Etats se mirent à encadrer, puis restreindre les jeux d'argent, qui passeront plus ou moins dans la clandestinité avant d'être légalisés au Nevada en 1935, à Las Vegas.
ll semble que l'encadrement administratif ait été fatal au faro, dont les probabilités équilibrées ne permettaient d'expliquer les gains des croupiers que par la triche. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que le poker le supplante, avec des figures comme Poker Alice (1851 - 1930) qui mettait en spectacle ses parties et dont le bar, le "Poker Palace", faisait également maison de passe.