Les statistiques citées sont construites sur la seule question 10 du formulaire:




Vous constatez qu'elle propose indifféremment une nationalité ou une origine ethnique.
Donc bien évidemment, il ne prétend pas être un instrument scientifique précis; je pense qu'elle veut plutôt mesurer le "ressenti" des origines, que le détail des ascendances dont la mémoire se perd évidemment

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Tous les désespoirs sont permis

L'étendue du territoire, la richesse du pays le sentiment qu'il était inépuisable ont freiné la pénétration des idées de Malthus jusqu'à la première guerre mondiale, et encore, c'est l'idée qu'on allait pas continuer à faire des enfants si c'était pour les envoyer se faire tuer en Europe qui a prévalu à ce moment-là. Il est certain que l'immigration annuelle ne suffit pas à expliquer l'exceptionnelle croissance démographique, mais il y a peut-être une piste dans la piété du peuple américain, son terrible refus des moyens modernes de contraception et la précocité de la maternité. La fille de Mrs Palin n'est pas une exception..

Plantin-Moretus, c'est aussi mon impression. Ce ressenti des origines peut d'ailleurs être fort différent de la réalité; comme je l'ai dit, les tests DNA sont populaires aux US. En ayant fait fait faire un, j'ai fréquenté ensuite des forums où l'on discute ses résultats et où l'on échange des tuyaux pour mieux les interpréter. Sur la base de ces discussions, il semble assez fréquent que les résultats ne correspondent pas exactement à l'idée que les personnes testées se faisaient de leurs ascendants--d'où l'intérêt de ces tests.

Au 18° et 19° siècle les Etats-Unis avaient des taux de croissance démographique de plus de 3% par an soit ce que l'on rencontre aujourd'hui dans les plus pauvres des pays pauvres.
De tels taux de croissance s'expliquent bien sur par l'immigration mais aussi certainement par une mortalité plus faible en Amérique ou il ne semble pas qu'il y ait eut de famines. La taille du pays permettant de nourir tout le monde.

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"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray