L’académie de Jundishapur était principalement une école de médecine. Elle a continué à exister après la chute de l’empire sassanide et a été essentielle pour la transmission de l’art médical dans les premiers siècles de l’Islam. Elle a été un modèle pour les écoles de médecine islamiques. Le premier médecin musulman Harith bin Kalada a acquit ses connaissances à Jundishapur. Al Mansour le fondateur de Bagdad a fait venir le chef de l’académie, le chrétien Jirjis Bukhtyishu, pour le soigner. Devant son succès, le calife lui demanda de rester à la court. Ce fut le début d’une migration des médecins de Jundishapur vers Bagdad.
Jundishapur a été crée par Shapur en Susiane. C’est là où a été écorché vif Mani et où est sûrement mort Valérien (qui était prisonnier).
Dès le Ve siècle, les nestoriens expulsés de l’empire byzantin se répandirent dans l’empire sassanide et enseignèrent la médecine grecque. Il y a eu la fermeture de l’école d’Athènes en 529 par l’empereur Justinien mais aussi la fermeture de l’école d’Edesse en 489 par l’empereur Zenon. Les nestoriens quittèrent Edesse pour Nisibis et Jundishapur.
Les influences étaient donc majoritairement grecques, mais aussi indiennes. On sait que Burzoe, le médecin de Chosroes, a fait un voyage en Inde et a ramené des écrits médicaux ainsi que des médecins indiens. De nombreuses ressemblances existaient entre la médecine indienne et perse.
Vos trouverez beaucoup d’informations dans le livre
Les médecins nestoriens au Moyen Age : Les maîtres des Arabes de Raymond Le Coz (
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2747564835/qid%3D1121525331/171-7253011-2494654).
Sinon il existe aussi deux articles sur le sujet. Un en allemand datant de 1979 parut dans
Gesnerus (journal officiel de la Société Suisse d’Histoire de la Médecine et des Sciences Naturelles) et un en anglais datant de 1955 parut dans
Transactions and studies of the College of Physicians of Philadelphia.