Je viens de voir aujourd'hui ce film qu'on m'a offert récemment (et dont je n'avais jamais entendu parler auparavant!). Un film en français sur l'histoire de France, par l'un des maîtres du néoréalisme italien, Roberto Rossellini, qui date de 1974. Film au format TV, en couleur, apparemment commandé par l'ORTF.

Certains d'entre vous l'ont-ils vu? Qu'en avez-vous pensé?

Le temps historique y est très condensé. C'est normal, dans un film historique, de passer rapidement d'un épisode à un autre, séparés par 20 ans d'écart. Mais là, les soixante première minutes montrent un temps très court, les quelques jours précédant et suivant la mort de Mazarin à Vincennes, puis avec une transition rapide, l'on passe à la vie quotidienne du roi à Versailles, soit plus de vingt ans après.

Le film est véritablement centré sur la décision de Louis XIV de gouverner seul et expose ensuite assez rapidement les moyens mis en oeuvre par le roi pour domestiquer la noblesse : arrestation de Fouquet, promotion du bourgeois Colbert, adoption d'un costume beaucoup plus fastueux, construction de Versailles, mise en place d'une étiquette extrêmement stricte.

Une vision assez classique de l'histoire, avec un exposé relativement ordinaire de la politique louis-quatorzienne, mais un film intéressant et bien réalisé, à mon avis.

Je l'ai vu lorsque j'étais au collège. J'avais bien aimé à l'époque.

Mais j'avoue qu'aujourd'hui, mes souvenirs en sont trop flous pour être aussi précis que vous sur les différentes séquences présentées et la vision donnée par ce film sur la prise de pouvoir de Louis XIV.

Je n'ai vu que des extraits, mais quel plaisir de voir un film historique qui s'essaye à respecter le costume d'époque. Même si c'est un peu grossier dans la manière dont s'est fait, en matière de costume, ce film est beaucoup plus proche de la réalité que Le roi danse; rhingrave, rubans, rabat.

Je trouve ce film pour ma part tout à fait fabuleux, ne serait-ce parce que le personnage principal, le roi, met une bonne trentaine de minutes à apparaître pour ensuite être omniprésent... Le personnage du roi d'ailleurs n'est pas pour ainsi dire un grand monarque tel que l'on s'imagine, sa manière de parler n'a rien de vraiment charismatique et l'on sent par moment les limites de son éducation, guère approfondie pour un roi. Alors bien sûr cela surprend, surtout si l'on a vu Didier Sandre dans L'allée du roi, mais c'est plus près de la réalité historique.

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"Que ne nous ôte-t-on la peine de vivre et le trouble de penser!", TOCQUEVILLE, De la Démocratie en Amérique, "Quel despotisme est à craindre pour les nations démocratiques?"