Bonjour,

Qui se souvient de cette série télévisée diffusée au milieu des années 70 ? L'histoire d'un chateau où sont emprisonnés des officiers alliers. Ce dont je me souviens c'est que les allemands sont montrés sous un jour un peu trop "gentils" à mon gout. Quand aux prisonniers on était très loin du sort qui leur était souvent réservé sous les nazis.

http://www.youtube.com/v/cW7XCkI66Do

Je m'en souviens.
J'avais beaucoup apprécié cette série avec notamment


Robert Wagner (en bas à gauche) et David McCallum (en bas à droite).

Après, je ne sais pas ce que serait mon point de vue maintenant.
Je ne sais pas quoi vous répondre concernant le traitement réservé aux officiers alliés (sachant que le camp de Colditz était un oflag).

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Si vous pouviez developper votre propos, expliciter ce "gentil" ?

Colditz était un Oflag (de haute sécurité certes) pas un camp de concentration ! Les officiers alliés (pas de russes) étaient protégés par les conventions de Genève. Les gardiens étaient des officiers et soldats de la whermacht, pas des SS. Donc si ce n'était pas un camp de vacances, ce n'était pas non plus un enfer.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Gevaudan vous m'étonnez par la confusion que vous faites entre un Oflag et un camps de concentration. Les officiers en Oflag, étaient certes prisonniers, mais c'était vivable. Il y avait parfois accès aux bibliothèques, voire universitaires en commandant les livres du catalogue. Je connais un prisonnier qui a pu écrire une thèse remarquable qui une fois éditée fait encore autorité. Oui, je sais, une hirondelle ne fait pas le printemps

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Il semblerait qu'il y ait eu une trentaine d' évasions de Colditz et que certaines aient inspiré les scénaristes de la série.

Parmi les détenus de Colditz de 1943 à1945, il y avait David Stirling fondateur du Spécial Air Service.Il avait été envoyé à Colditz après 4 tentatives d'évasion.

ça va me demander un travail de mémoire (38 ans !). Je me souviens juste de cet épisode d'un prisonnier qui avait simulé la folie de manière à pouvoir mieux s'échapper du camp. A un moment donné un soldat allemand, dont le frêre était débile mental dans l'histoire, s'était pris d'affection pour ce prisonnier au point de le prendre dans ses bras si mes souvenirs sont bons (ça m'avait choqué). S'en était suivi un dialogue un peu moraliste sur le sujet. Quoiqu'il en soit ça ne ressemblait pas au rapport humain tel que l'on peut le concevoir entre un géolier et son prisonnier.



Faget,

Merci pour cette précision, même si je n'ai pas parlé de camp de concentration, ce sont quand même les nazis qui étaient au pouvoir à Berlin. Pour le reste je dirais que ça semble tellement difficile de croire les allemands si humains après tout ce qui s'est passé. Mais si vous le dites, je veux bien vous croire.

Gevaudan, juste avant le début de cette descente aux enfers que fut la 2ème Guerre Mondiale, Jean Renoir a réalisé ce chef d'oeuvre, "La Grande Illusion", qui montrait les "liens" possibles entre Allemands et Français, soit une humanité réciproque.
Le film fut d'ailleurs interdit pendant la guerre, à la fois côté français et allemand.

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"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Sans rentrer dans la polémique, ce n'était qu'un film. Ou une illusion selon certains qui y croyaient encore...

Mon cher Gévaudan, soyez sûr que je ne cherche pas la polémique. En dehors des témoignages que j'ai eu et qui insistaient sur le cafard : d'après les conventions de Genève, les officiers n'étaient pas astreints au travail, donc il n'y avait que la lecture et des conférences organisées par des spécialistes d'une question. Mais on sait que le manque d'activité physique est déprimant. En ce qui concerne l'exemple emblématique auquel j'ai fait allusion, il s'agit de Charles Higounet qui dans son Oflag avait accès aux ouvrages de la bibliothèque universitaire de Breslau ( je crois ) et qui a pu rédiger les fondements de ce qui est devenu plus tard : " Les Allemands en Europe centrale et orientale au Moyen-Âge ", qui fut d'abord publié en allemand , avant d'être édité chez Aubier en 1986.

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Messieurs, vous semblez ignorer que cette série est inspirée d'un livre de souvenirs écrit par un ancien de Colditz (R. Wagner dans la série). L'histoire du gars qui fait semblant d'etre fou ...et qui finit par le devenir pour de bon est véridique ainsi que celle de l'officier Français qui s'évade à saute-mouton (ce dernier a d'ailleurs reussi sa tentative). Si ces prisonniers étaient mieux traités que beaucoup d'autres , ils n'étaient cependant pas maternés, les Allemands considérant Colditz comme une cage pour fortes tetes. Le célèbre Douglas Bader ,un pilote de chasse cul-de-jatte de la R.A.F., y fut interné .

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Grand amateur des livres de la série "Master and commander"

Mais l'illusion ne portait pas sur les conditions de vie des prisonniers. J'ai retrouvé pas mal de souvenirs du passage de mon grand-père en oflag : photos, messages des familles enregistrés sur vinyls, médailles sportives frappées pendant la guerre, livres dûment tamponnés aux armes du III Reich, ses papiers de mariage (par procuration) etc. Je peux encore rajouter qu'il témoigna en faveur d'un des commandant de camp à la demande de celui ci sur son comportement envers les prisonniers !
A cela, on peut rajouter le nombre important de témoignages d'anciens prisonniers.

A noter, comme on parle de Renoir, qu'il réalisa un autre film sur les prisonniers de guerre, inspiré du livre de Perret : Le Caporal épinglé. La pelotte ne devait pas être une partie de plaisir mais les officiers remuants y-étaient-ils soumis ?
Pour rester dans le cinéma, La Grande Evasion se termine plutôt mal pour les prisonniers repris.

Un excellent reportage relate tous ces faits : Colditz - Les évadés de la forteresse d'Hitler, http://www.arte.tv/fr/1405332.html

Le reportage se base directement sur des interviews des prisonniers de la forteresse. Il explique leur vie dans ces murs, comment ils ont construit un planneur, deux radios.
Les officiers n'etant pas autorises a travailler par la convention de Geneve, il fallait bien les occuper. Donc Football, sport, lecture, meme des cours d'histoire ou autres , du theatre..
Effectivement pour une prison on peut qualifier l'ambiance de bonne enfant.

Je suis d'accord avec tout ce qui est dit ici . Mais il faut cependant préciser que les Allemands n' y enfermaient en général que les fortes tetes ayant déjà essayé au moins une fois de se faire la malle . Je me rappelle la phrase d'un officier Allemand escortant un Français jusqu'à cette forteresse : "Ici académie d'évasion !". Il faut dire qu'elle était construite sur un piton rocheux ce qui compliquait l'éventuel creusement de tunnels.

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