Inscription : 24 Mars 2010 16:23 Message(s) : 1054 Localisation : Paris
C'est bien ce que je pensais : le producteur n'y connaît pas grand-chose... c'est du grand carnaval, pas une vision experte. Le fait d'aimer les mythes grecs ne fait pas de lui un fin connaisseur.
_________________ Il n'y a pas de littérature sans liberté politique
Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere
Peut-être faut-il avoir un peu d'humour et d'ouverture d'esprit aussi! Visiblement tout le monde n'en est pas capable...
Le fait de chambrer gratuitement un projet ne fait pas non plus de vous un grand expert. Le flambeau de la critique s'allume plus souvent pour détruire que pour éclairer
Peut-être faut-il avoir un peu d'humour et d'ouverture d'esprit aussi! Visiblement tout le monde n'en est pas capable...
Le fait de chambrer gratuitement un projet ne fait pas non plus de vous un grand expert. Le flambeau de la critique s'allume plus souvent pour détruire que pour éclairer
Il est facile de refuser de voir la réalité en face. Au niveau de l'humour, la plupart des répliques sont "téléphonées". On les attends, on sent que c'est cela qui va être dit ... et on n'est pas déçu, c'est effectivement la réplique que l'on attendait. Alors, on hausse gentiment les épaules, parfois, on se laisse à lever un peu une lèvre au commissures. Prenez exemple sur Kamelot, c'est autre chose, un autre rythme, des surprises et parfois, ils surprennent avec des choses historiquement justes, mais que seuls peuvent connaitre quelques spécialistes. Donc, si on veut, les scénaristes de Kamelot s'affranchissent de la réalité historique, mais ils ont livré quelques clins d'oeils qui indiquent que ce fut un choix artistique.
L'intervalle diminué dont il est question dans l'épisode est celui de quinte diminuée (ou quarte augmentée ou encore triton). Cet intervalle a été fui pendant tout le Moyen Âge, représentant l'archétype du mauvais goût. Il était tout simplement interdit. L'église le nommait Diabolus in musica, d'où la réaction du père Blaise.
Il y a de l'humour, on rigole et on peut apprendre des choses.
_________________ Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable. Appelez-moi Charlie
Inscription : 24 Mars 2010 16:23 Message(s) : 1054 Localisation : Paris
Je vous rappelle que c'est vous qui avez dit que les scénaristes étaient de fins amateurs de l'antiquité : j'ai simplement précisé qu'il n'en était rien. La série n'a aucune dimension historique ou même mythologique : c'est son droit incontestable et je ne la critique aucunement pour ce choix. En revanche, l'humour qui s'y manifeste me laisse froid. Il me semble que j'ai encore le droit de ne pas apprécier ce qui ne me plaît pas...
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Vous lancez ce sujet en nous proposant de visualiser cette série que visiblement vous appréciez. En lançant ce sujet, vous nous demandez de donner notre avis, ce que certains font.
Dans ce genre d'exercice, il est tout naturel que certains avis ne vont pas aller dans votre sens (les goûts et les couleurs !!!) Il faut savoir prendre du recul.
Perso, j'ai trouvé cette série très amateur et elle ne m'a pas fait vraiment rire. Elle est en genèse et ne demande qu'à s'améliorer.
Peut-être faut-il avoir un peu d'humour et d'ouverture d'esprit aussi! Visiblement tout le monde n'en est pas capable...
Le fait de chambrer gratuitement un projet ne fait pas non plus de vous un grand expert. Le flambeau de la critique s'allume plus souvent pour détruire que pour éclairer
Il est facile de refuser de voir la réalité en face. Au niveau de l'humour, la plupart des répliques sont "téléphonées". On les attends, on sent que c'est cela qui va être dit ... et on n'est pas déçu, c'est effectivement la réplique que l'on attendait. Alors, on hausse gentiment les épaules, parfois, on se laisse à lever un peu une lèvre au commissures. Prenez exemple sur Kamelot, c'est autre chose, un autre rythme, des surprises et parfois, ils surprennent avec des choses historiquement justes, mais que seuls peuvent connaitre quelques spécialistes. Donc, si on veut, les scénaristes de Kamelot s'affranchissent de la réalité historique, mais ils ont livré quelques clins d'oeils qui indiquent que ce fut un choix artistique.
L'intervalle diminué dont il est question dans l'épisode est celui de quinte diminuée (ou quarte augmentée ou encore triton). Cet intervalle a été fui pendant tout le Moyen Âge, représentant l'archétype du mauvais goût. Il était tout simplement interdit. L'église le nommait Diabolus in musica, d'où la réaction du père Blaise.
Il y a de l'humour, on rigole et on peut apprendre des choses.
Kaamelott, c'est une série tout à fait exceptionnelle. Par le talent des scénaristes, des acteurs, le soin apporté à créer de la crédibilité historique. Kaamelott, au delà de ses airs de Tontons Flingueurs à la sauce médiévale, de Audiard de l'Antiquité tardive, est une série à la fois drôle et très savante.
Les extraits que j'ai vu de la série Troie me laissent également de glace. Amateur et très loin de l'excellence de Kaamelott. Autant pour l'humour, assez bas de plafond, que pour la crédibiliite, dans ce qui m'apparaît comme une série finalement assez "blague potache". N'est pas Astier qui veut.
_________________ "Le génie mériterait les chaînes s'il favorisait les crimes des tyrans"
la terre n'est pas plate comme une assiette, non, non. C'est plutot une tasse. Un mug
et puis Kad et Olivier en gladiateur, et François Morel en chrétien... C'est loin de Yourcenar et de Nothomb quand mème
_________________ Lietz her heidine man. Obar seo lidan. Thiot urancono. Manon sundiono. (Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)
L'intervalle diminué dont il est question dans l'épisode est celui de quinte diminuée (ou quarte augmentée ou encore triton). Cet intervalle a été fui pendant tout le Moyen Âge, représentant l'archétype du mauvais goût. Il était tout simplement interdit. L'église le nommait Diabolus in musica, d'où la réaction du père Blaise.
Il y a de l'humour, on rigole et on peut apprendre des choses.
En même temps, autant il joue très habilement avec un texte brillant sur ces questions d'intervalle, autant il n'y a pas que les érudits à connaître cette histoire. En tout cas je l'avais appris à l'école. Il faut aussi rappeler ce que précise bien l'auteur de l'article: Kaamelott oscille entre un Arthur "historique", c'est à dire à la fin de l'Antiquité, et la vision commune que nous en avons, à savoir des chevaliers du Moyen-Âge. Sachant que la série flirt avec les deux: une histoire qui se déroule alors que la Rome antique existe encore, mais avec de nombreux éléments postérieurs. Ainsi, la question des intervalles est vraiment liée au second cas. Dès lors, difficile d'apprendre quelque chose sans faire un effort documentaire derrière. Je ne suivrai pas Jefferson quand il parle de soin apporté à la "crédibilité historique". Et il suffit de regarder les bonus des dvd pour se rendre compte que la série prend de très grosses largesses avec l'histoire, ne serait-ce que parce qu'elle joue justement dans un registre temporel double (voire triple si on intègre toutes les références contemporaines).
Mais oui, on rigole bien dans cette série. Et pour les amateurs de musique, je ne saurais trop vous conseiller "Que ma joie demeure", monologue d'Alexandre Astier où il joue le rôle de Bach donnant une leçon de musique. Triste et drôle à la fois.
_________________ Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"
L'intervalle diminué dont il est question dans l'épisode est celui de quinte diminuée (ou quarte augmentée ou encore triton). Cet intervalle a été fui pendant tout le Moyen Âge, représentant l'archétype du mauvais goût. Il était tout simplement interdit. L'église le nommait Diabolus in musica, d'où la réaction du père Blaise.
Il y a de l'humour, on rigole et on peut apprendre des choses.
En même temps, autant il joue très habilement avec un texte brillant sur ces questions d'intervalle, autant il n'y a pas que les érudits à connaître cette histoire. En tout cas je l'avais appris à l'école. Il faut aussi rappeler ce que précise bien l'auteur de l'article: Kaamelott oscille entre un Arthur "historique", c'est à dire à la fin de l'Antiquité, et la vision commune que nous en avons, à savoir des chevaliers du Moyen-Âge. Sachant que la série flirt avec les deux: une histoire qui se déroule alors que la Rome antique existe encore, mais avec de nombreux éléments postérieurs. Ainsi, la question des intervalles est vraiment liée au second cas. Dès lors, difficile d'apprendre quelque chose sans faire un effort documentaire derrière. Je ne suivrai pas Jefferson quand il parle de soin apporté à la "crédibilité historique". Et il suffit de regarder les bonus des dvd pour se rendre compte que la série prend de très grosses largesses avec l'histoire, ne serait-ce que parce qu'elle joue justement dans un registre temporel double (voire triple si on intègre toutes les références contemporaines).
Mais oui, on rigole bien dans cette série. Et pour les amateurs de musique, je ne saurais trop vous conseiller "Que ma joie demeure", monologue d'Alexandre Astier où il joue le rôle de Bach donnant une leçon de musique. Triste et drôle à la fois.
Je suis absolument d'accord avec vous. Je me suis sans doute mal exprimé. Lorsque je parlais de "crédibilité", je ne pensais pas à une "véracité" historique collant au plus prêt au réel. Kaamelott est une fiction décalée, avant tout destinée à amuser les spectateurs. Mais Astier fait l'effort de rendre tout cela "crédible". L'ensemble est cohérent, inspiré, documenté - ce n'est pas "vrai", la chronologie est bouleversée, les références multiples, mais l'œuvre s'inspire de faits historiques authentiques, en les réorganisant de manière tres futée. Le spectateur un peu au fait des événements de l'époque (amateur, comme moi, sans être specialiste), s'amuse de ces references bien trouvées, comme autant de clins d'œil. Cet Arthur n'est pas historique, mais la sauce prend. L'histoire, comme érudition, n'est pas malmenée, mais adaptée pour servir la fiction. On peut y croire sans avoir le poil hérissé. C'est ce que j'entendais par "crédible".
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