Barns a écrit :
ce film est vieux, néanmoins fan des livres de Sven Hassel à l'époque j'avais apprécié les scènes de combats (la vague humaine), çà collait aux romans de Hassel.
J'ai un regard nostalgique sur ce film.
Oui,
Croix de fer date de 1977... Et, effectivement, quand je l'ai visionné il y a 30 ans, j'avais également pensé aux vieux romans de Sven Hassel.
Comme d'habitude, ici, j'ai l'impression qu'il y a un malentendu, et que certains confondent documentaires et œuvres artistiques... Sam Peckinpah (qui a réalisé essentiellement des westerns) n'a jamais eu l'intention de faire un film « réaliste », je crois.
Croix de fer est fondamentalement un « film de guerre » atypique... Atypique dans le sens que - généralement - les réalisateurs hollywoodiens ne traitent la Seconde guerre mondiale que sous un certain angle : l'histoire doit mettre en valeur des militaires américains, leur héroïsme et leur influence sur l'issue du conflit.
Mais Sam Peckinpah s'intéresse davantage à des hommes dont la principale préoccupation est de survivre dans un contexte résolument hostile... Et le Front de l'Est fut certainement le plus dur de l'époque (avec le Front du Pacifique qui fut tout aussi cruel).
La façon de traiter les militaires allemands ne semble peut-être pas historiquement correct mais, dans le fond, on peut considérer qu'il s'agit surtout de personnages fictifs. Le
Feldwebel Steiner (James Coburn avec sa tronche burinée) est sans doute le plus fascinant : une sorte de guerrier professionnel, fatigué et désabusé... Steiner est plongé dans l'Apocalypse mais on a l'impression que son expérience lui permettra de toujours s'en sortir. De s'en sortir physiquement... Parce que, mentalement, il semble assez évident que ses hommes et lui régressent pratiquement jusqu'au stade animal. Non seulement la guerre détruit les chairs, mais elle meurtrit les esprits...