Robert Spierre a écrit :
Concernant justement ces images, ne point oublier l'énorme influence du cinéma hollywoodien quant à l'interprétation, le ressenti et le fantasme, ce que vous évoquiez ; si on prend les 4 Romains les plus "médiatiques", à savoir Jules César, Marc Antoine, Caligula et Néron, on a 2 empereurs considérés comme "cinglés", pervers etc.
Il y a belle lurette que les Américains veulent avoir
leur culture originale, qui se démarque de ses origines européennes... Y compris, certainement ses racines gréco-latines héritées de l'Antiquité.
L'affaire a commencé avec Mark Twain, qui nous a légué
Un Yankee à la cour du roi Arthur, dézingage en règle d'une certaine imagerie romantique du Moyen-Âge.... Le brave
Yankee, tout pétri de valeurs modernes, revient dans le temps pour éclairer ces bouseux de Britanniques à l'esprit obscurci.
Il y a là juste l'exploitation d'une réaction à des sentiments d'infériorité développés dans la société américaine du 19e siècle : une société « sans passé - sans culture propre » face à une Europe au long passé mouvementé, mais à la culture riche et variée.
Le développement des super-héros au 20e siècle est d'ailleurs une manière de se fabriquer sa propre Mythologie, avec ses propres dieux et même ses propres coutumes....