Merci à GustavedeBeaumont de partager ces extraits
Citer :
A vous lire, vous semblez insister sur un rôle non combattant. C'est évidemment très partial, et surtout inexact. On touche aux limites de la mystification inverse. Ces troupes ont bien combattu, comme les autres. Et j'ajouterais que les français de métropole ont bien servi de "chair à canon" en certaines circonstances, donc on peut dire aussi qu'au même titre, ni plus, ni moins, ces troupes ont aussi servi de chair à canon dans les mêmes tranchées.
ce n'est pas vraiment ce que j'ai écrit ou voulu défendre mais plutôt nuancer sérieusement ni plus ni moins que ceci :
qu'une partie des BTS - d'ailleurs en dehors de quelques uns vites retirés en 1914 sont arrivés massivement pas avant 1916 - étaient des bataillons d'étapes, pour les non-initiés c'est à dire des unités non destinées au front mais dans les arrières comme main d'œuvre et quand je dis l'arrière c'est même l'Intérieur,
sur 45 Bataillons 16 au puis 24 au Front et 21 puis 13 à l'Intérieur dont par exemple 4 dans l'Allier 3 à Toulouse 3 en Provence etc... dont on conviendra que c'est assez loin de l'enfer de Verdun ni vraiment quelque chose qu'on applique aux régiments métropolitains
il en est d'ailleurs de même des 15 BTS du front secondaire d'Orient qu'on a préféré circonscrire aux arrières plutôt qu'en première ligne
enfin de nombreux Bataillons se substituent simplement en Afrique du Nord aux troupes Françaises et Nord-Africaines comme unités de garnison
d'où le taux inférieur de pertes (~13%) aux métropolitains (~18%)
je ne suis pas certain en effet que ce soit très "bankable" de faire un film sur le 83e ou 85e BTS à l'Atelier de Chargement de Moulins-Yzeure, par contre un qui participe du traditionnel récit de l'Africain comme opprimé, victime ou héros "oublié", sacrifié pour donner mauvaise conscience aux Français et les culpabiliser pour tout et n'importe quoi là on trouvera toujours des financements et des critiques serviles des médias pour encenser la démarche
dans le même esprit il se trouve que cette sortie se télescope avec la diffusion la semaine passée d'un documentaire sur le Massacre de Thiaroye 1944 là encore un beau monument de parti pris qui continue dans le travestissement habituel sur ce massacre où jamais, jamais, jamais on ne présente autre chose qu'une "mutinerie de Tirailleurs Sénégalais" par la "France" "l'Armée Française" et autres métaphores pour passer sous le tapis avec assaut de pudeur politiquement correct que les seuls véritables "Tirailleurs Sénégalais" au camp sont ceux qui ont ouvert le feu sur leurs compatriotes libérés des frontstalags
encore une fois dans les deux cas on observe une loi intangible : l'étranger l'immigré le colonisé doit être une figure positive opprimé héros victime jamais un salaud ou un oppresseur, donc les Tirailleurs Sénégalais auxiliaires de la répression et suppôts garants de la violence de l'Ordre Colonial Français dans la conquête de l'Afrique qui ouvrent le feu à Thiaroye ou envoyés contre les grévistes de Nice en 1947, en Indochine ou en Algérie contre les Viets et le FLN c'est une Histoire qui ne fait jamais partie du contenu télévisuel destiné à éclairer le grand public jusqu'à présent