Cuauhtémoc a écrit :
Mais en réalité, quelles sources sûres avons-nous sur Atia et la mère de Brutus (je ne me souviens plus son nom) ? Car j'ai l'impression que c'est sur ces personnes que les scénaristes ont pris le plus de liberté bien qu'elles soient crédibles dans la série.
On ne sait pas grand chose d'Atia, de Servilia, ni d'Octavie, ni de Livie car la femme romaine, et d'une manière plus générale la femme dans l'Antiquité, est réduite à un rôle de génitrice et de mère. Que les romaines d'origine patricienne avaient une sexualité très libre, aucun doute. Ce qui me gêne, c'est de prêter à des inconnues des mœurs que l'Histoire (certains diront la propagande) prêtaient plutôt à la fille d'Octave ou à Poppée.
Alain.g a écrit :
Tout est hyper-professionnel dans cette très belle fiction à base historique et la série II est aussi passionnante à suivre que la série I, tant le récit nous tient en haleine, avec un jeu et une direction d'acteurs impressionnants.
C'est un peu cela le problème. La recette de la saison 1 ayant bien marché, on exploite la veine (Titus Pollo et Vorennus enchaînent les malheurs personnels- tout en restant éternellement jeunes -; Atia et Servilia entretiennent leur haine réciproque ; tout cela n'est pas très différent des ficeles d'un
Dallas ou d'un
Feu de l'Amour ) dans la saison 2 en prenant un peu trop de liberté et là le charme opère déjà moins.
Le point noir de la saison 2, c'est le traitement du personnage de Cléopâtre et son insertion dans le "paysage romain", mais cela avait déjà commencé à la fin de la saison 1 : Antoine invite à une fête privée Cléopâtre alors que César vient tout juste d'être assassiné... Or Cléopâtre en femme très intelligente a déjà fui l'Italie (elle ne résidait pas à Rome, ce qui aurait causé un scandale) où elle n'était absolument plus en sécurité. N'oubliez pas que les Romains la méprisaient et d'une manière plus générale non jamais eu beaucoup d'égards (surtout dans Rome même) pour les souverains étrangers vassaux.
A ce propos, l'épisode avec Hérode et la tentative d'assassinat par des "patriotes" juifs n'apporte rien à l'intrigue, c'est une digression inutile (ou bien l'amorce de péripéties pour la saison 3) tandis que l'exploitation politique de "l'héritage de César", thème fondateur de l'opposition Antoire/Octave est sous-exploité (non, ce n'est pas parce que le bellâtre couchait avec sa mère, que le jeune Octave psychorigide lui a fait la guerre !
).