J'ai appris le décès de Bernard Rapp. Une place lui est réservée de droit dans l'histoire du cinéma français.
Ne serait-ce que pour ce film, d'une intelligence et d'une inhabituelle subtilité dans la psychologie :

http://www.6nema.com/uneaffaire/critic_uneaffaire.html

"Il est le scénariste de "L'eau et les hommes", réalisé par Pierre Willemin, et le réalisateur de "Tiré à part" (1997), Une affaire de goût" (2000, grand prix de Cognac), "Pas si grave" (2002) et "Un petit jeu sans conséquence" (2004)."

"Un petit jeu sans conséquence", bonne pièce de café-théâtre, a été remarquablement mise en scène par lui aussi.
D'après la critique citée plus haut, "Tiré à part" est à voir absolument.

On ressent comme un gâchis la mort de ce gentleman si talentueux et sympathique de surcroît.

Je me range derrière vous afin de saluer tout le talent de ce personnage, parti bien trop vite...
Il fut sans doute le meilleur journaliste de ces trente dernières années et un talentueux réalisteur, qui n'avait pas encore tout montré. Quel dommage, vraiment !

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

On n'oubliera pas sa série "Un siècle d'écrivains".

R.I.P.

Je l'ai rencontré il y a quelques années à une "foire aux livres" du côté de Versailles.
C'était un brave type, ouvert et sympathique. On aurait pu le croire un peu "collet monté" mais ce n'était vraiment pas le cas. Il était dans la vie comme à la télé, simple, intelligent et il avait su ne pas trop rentrer dans le "jeu télévisuel" qui prend de plus en plus le téléspectateur moyen pour un débile mental.

La culture ( la vraie) perd un de ses plus ardents défenseurs !

Corlin de Coubron

Je m'associe à l'hommage.

Je n'ai pas vu ses films mais j'appréciais beaucoup l'homme de télévision.
En plus de la série "Un siècle d'écrivains" dont je n'ai malheureusement regardé que quelques épisodes, j'aimais particulièrement l'émission "L'assiette anglaise". Le ton était distancié, sans prétention ridicule, et les reportages proposés souvent savoureux.

Cet homme était pour moi l'incarnation d'une urbanité rare.

L'Assiette anglaise offrait finalement une sorte de version contemporaine du salon des Lumières qui avait su trouver la juste ligne entre la conversation soutenue et l'ouverture au public, en sachant parfois être grivois (je me souviens de la diffusion d'un film publicitaire danois éloquent à ce titre !). J'associe à Bernard Rapp Philippe Aubert lui aussi trop tôt disparu (à 48 ans en 1998)...

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« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »