Romeo a écrit :
Il faudrait que les intervenants qui connaissent les questions de santé nous indiquent leurs connaissances historiques dans ces domaines.
Vaste question. Trop vaste pour y répondre.
Ensuite, il faut bien comprendre qu'il y a 2 classes de médicaments : les symptomatiques et ce que l'on pourrait appeler les médicaments vrais.
Les symptomatiques agissent sur le symptôme. Vous faites des excès de table, ce qui entraine chez vous un mal de tête. Vous prenez de l'aspirine pour supprimer les effets : mal de tête. Mais la cause ne disparait pas, elle devient juste plus supportable.
Mais, actuellement, nous avons de plus en plus de médicaments qui agissent sur la cause première de la maladie. Or, pour accéder à cette cause, il faut comprendre comment une maladie apparait, comment elle évolue et comment on peut agir pour en contrer les effets. Si vous considérez que les seuls médicaments vrais sont les médicaments qui agissent sur la cause réelle de l'affection, alors les médicaments efficaces apparaissent tardivement et on en connait encore fort peu.
Si on considère l'effet sur le patient, les médicaments symptomatiques peuvent permettre de vivre en supportant une maladie chronique. Prenons le cas d'Ivan le terrible, il avait des problèmes aux cervicales. Or, il assistait à de longues messes ou il gardait la tête penchée ce qui devait le faire atrocement souffrir. Des scientifiques ont montré qu'il était particulièrement cruel lors des conseils qui se tenaient après la grande messe du dimanche. Imaginons qu'un savant de son époque aurait développé un médicament similaire à l'aspirine. Le Tsar aurait pu en prendre 1 cachet préventivement avant la messe et 1 au sortir de celle-ci. Il aurait été moins cruel et il n'aurait peut-être pas mérité son surnom. Cette fable me sert à démontrer qu'un médicament symptomatique efficace est, du point de vue du malade, aussi important qu'un médicament qui agirait sur la cause du mal (du point de vue du justiciable qui va être présenté à Ivan le terrible après la grande messe aussi, d'ailleurs
).
Ensuite, empiriquement, on a découvert assez tôt des substances actives. Reprenons l'aspirine, on sait que de nombreuses peuplades utilisaient soit des préparations à base d'écorce de saule, soit de reines des près. Sur de nombreux sites de photothérapie, on apprend qu'il s'agit d'une vraie aspirine naturelle (sans effets secondaires prétendent-ils souvent, ce qui n'est pas tout à fait vrai). En fait, bien préparée, ces préparations sont aussi efficaces que l'aspirine obtenue par voie chimique.
Depuis 20 ou 30 ans, plusieurs associations cherchent dans les pharmacopées traditionnelles des produits qui ont une certaine efficacité. Ce qui nuit à l'efficacité des médicaments "naturels" aux doses thérapeutiques, c'est qu'ils sont souvent de véritables cocktails de substances ayant des effets thérapeutiques. Or, il faut réussir à isoler les bons principes actifs. Cela, c'est l'alchimie, puis la chimie qui vont le permettre.