Sir Peter a écrit :
Pour avoir un vélo convenable,il faut du caoutchouc,sinon,c'est un supplice....Depuis quand maitrise-t-on ce produit???,
Connu depuis très longtemps par les Indiens d'Amériques qui s'en servaient pour se protéger les pieds, mais les bottes sommaires qu'ils obtenaient grâce au latex ne duraient pas longtemps, le caoutchouc n'est véritablement utilisable qu'après transformation par le processus de vulcanisation découvert par Goodyear vers 1845. Un vélo convenable ne se contente pas d'une bande de roulement pleine. Il lui faut une chambre à air avec une valve.
Sir Peter a écrit :
il faut aussi des tours pour pour la fabrication des axes....voire savoir fabriquer des roulements à billes....bref toute une technologie que peut-être la fin de l'antiquité aurait peut -être pu voir naître si la catastrophe des barbares n'était pas survenue....
Il ne suffit pas d'un tour, les potiers connaissent cela depuis longtemps, il faut aussi un outil pour usiner la pièce métallique. Ce n'est pas simple du tout. En réalité, Les barbares gaulois étaient plus avancés que les Romains en métallurgie. La supériorité romaine tenait à ce qu'à la différence des barbares ils ont su passer de la tribu à l'Etat. Au cours de l'Antiquité les progrès dans les sciences du droit et de l'administration ont pesé au moins aussi lourd que les progrès techniques.
jibe a écrit :
un planeur en roseaux et papyrus était possible (j'insiste !) si Ramsès II l'avait voulu.
C'est une idée intéressante. Mais a-t-on essayé de le vérifier ? C'est peut-être moins simple que cela en a l'air (c 'est le cas de le dire). En tous cas, si Otto Lilienthal y est plus ou moins parvenu, il ne s'agissait pas vraiment de planeurs mais d'une sorte de deltaplanes à la portance encore trop limitée pour pouvoir conserver l'altitude grâce aux courants ascendants et il s'est tué en 1896 avec un de ces engins.
jibe a écrit :
Et une machine à écrire en bois pour caractères cunéiformes n'était pas compliquée non plus si Hammurabi avait eu l'idée de faire taper son Code sur des feuilles d'argile...
On fabriquait bien des horloges en bois en Forêt Noire au dix-huitième siècle, mais une machine à écrire me semble beaucoup plus difficile à imaginer. Pas compliquée ? A voir. Il faudrait essayer d'en fabriquer une et la tester. En outre, si la machine est trop sommaire, elle ne présentera pas d'intérêt pratique et restera ignorée. Pascal avait fabriqué une machine à calculer pour améliorer la productivité des employés aux écritures de son père. Elle ne resta qu'un objet de curiosité. Outre qu'avec les techniques du dix-septième siècle, elle était très chère à fabriquer, il n'est pas certain qu'elle pût apporter une aide efficace aux comptables à qui elle était destinée. Pour des additions et soustractions, une personne bien entraînée fait des opérations très rapidement sans se tromper. Un de mes grands-oncles, employé de banque qui avait pris sa retraite en 1956, me disait qu'il faisait à la main d'impressionnantes colonnes d'additions. Il y a aussi le boulier. C'est un instrument performant qui vaut bien la machine de Pascal. Mais je ne sais pas si on l'utilisait en Europe.
Oliviert a écrit :
Les aciers ne deviennent de bonne qualité qu'après l'invention de la technique de l'acier au creuset inventée par l'Anglais Benjamin Huntsman (1704-1776).
En fait cette technique était déjà connue des siècles auparavant au Moyen-Orient mais ignorée en Europe. On connaît des épées viking fabriquées avec cet acier, d'une qualité comparable à celle de l'acier européen de la fin du dix-huitème siècle. Un reportage sur ces épées a été récemment diffusé par Arte.