La fièvre est une indication utile signalant que le corps lutte contre une infection. Après ça bien sûr la cause peut être multiple et tout l'art du médecin est d'interpréter l'ensemble des symptômes (pas seulement la fièvre) afin de faire un diagnostique prècis et de proposer un traitement. Le bon sens populaire ne s'inquiète pas trop lorsqu'il constate une fièvre légère sans fortes douleurs dans un contexte connu (hiver, épidémie de rhumes ou de gastro...). Donc là il employait l'automédication classique qui consistait à faire baisser la fièvre, soulager les (petites) douleurs et... prendre son mal en patience. Il savait très bien que, dans la grande majorité des cas, ça se guérirait tout seul en quelques jours. Et si ce n'était pas le cas il se rèsignait (c'était cher
) à faire appel à l'homme de l'art.
Pour en revenir à la question des années '30, le médecin disposait déjà d'une pharmacopée impressionnante. Ce qui a l'air de caractériser les découvertes à partir du début du 20ème siècle c'est la multiplication des médicaments de synthèse, largement commencée au 19ème (par ex. aspirine, morphine...). Le mieux est de se reporter à des sites internet en cherchant "histoire des médicaments". Par exemple :
http://histoirepharmacie.free.fr/frame2.htmhttp://coursenligne.u-picardie.fr/ines/foadF/paes/29411/Histoire_du_medicament.pdfJe ne suis pas du tout spécialiste, mais si je me reporte à la mémoire familiale (ma mère en particulier) la grande découverte (en médicaments) qui a l'air d'avoir marqué les esprits dans les années '30 a été la mise au point des sulfamides (puissant anti bactériens). C'était très efficace dans beaucoup de cas et très souvent prescrit avant l'arrivée de la pénicilline après guerre.