Nico69 a écrit :
YetAnotherYves a écrit :
Nico69 a écrit :
N'oublions pas tout de même que science et foi font bon ménage pour quantité de chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, etc etc.
D'autre part nous avons des exemples de scientifiques du XXème siècle qui croyaient en l'existence de Dieu.
Et parmi ces scientifiques certains aiment les choux de Bruxelles ... En réalité il y a autant de rapport entre la foi et la science que la couleur rouge et une puce au silicium.
C'est un profonde méconnaissance des objectifs de la Science qui amène à s'en détourner et à retourner à d'obscures explications mythologique du monde.
(...)
Les grandes religions sont capables d'absorber leur contradiction avec la Science parce qu'elles se sont détachées de l'explication physique du monde. Cela a été plus ou moins douloureux mais cela n'a jamais été leur objectif principal.
- Vous savez pour un chrétien conséquent le Nouveau Testament reste partiellement un mystère. Le mystère de la Trinité par exemple. C'est un casse-tête dont on peut tenter d'éclairer les paradoxes, comme le fit brillamment Grégoire de Nazianze par exemple, mais il n'a aucune issue logique.
- A part ça, je reviens sur votre première phrase :
En réalité il y a autant de rapport entre la foi et la science que la couleur rouge et une puce au silicium.Si vous voulez dire par là que ce sont deux domaines distincts votre constat ne posera je crois aucun problème aux scientifiques qui sont par ailleurs chrétiens dans leur vie privée.
Si vous êtes irrité que ces deux visions du monde coexistent paisiblement chez eux, c'est une autre histoire.
Certains de ces hommes apportèrent plus à la science que l'ensemble des lecteurs de ce fil ne le feront jamais, et pourtant ils croyaient fermement à ce qui pour vous n'est que fables.
Pourquoi ne pas l'accepter ?
Cela fait beaucoup d'hypothèses.
Vous ne pouvez pas savoir ce que les lecteurs de ce fil ont apporté ou apporteront à la Science
Je dois vous avouer que j'aime les choux de Bruxelles. Cependant je comprends très bien que beaucoup ne les aiment pas. Il n'y a donc aucune irritation dans le fait que des scientifiques aient des croyances religieuses ou des goûts culinaires différents des miens. Mon irritation provient plutôt que l'on continu à comparer science et religion alors qu'il s'agit de domaines totalement distincts.
Je mettrais tout de même un bémol à votre "croire fermement" : le "fermement" est contraire à l'esprit scientifique qui nécessite le doute.
Je vais me répéter mais les grandes religions s’accommodent parfaitement de la liberté d’interprétation. Un scientifique peut très bien avoir une foi qui sera différente sur certains points d'un autre converti.
Imposer une interprétation est un comportement sectaire. C'est largement utilisé par les intégristes religieux (quelle que soit la religion). Les comportements sectaires existent également hors religion même s'ils en singent le fonctionnement : les scientologues qui pensent s'appuyer sur la science, rose-croix qui pensent s'appuyer sur l'histoire, ...
Vous ne trouverez aucun scientifique sérieux adepte d'un mouvement sectaire.
Tolan a écrit :
Oui, mais à un moment donné, cela peut faire dévier le scientifique.
C'est vraiment difficile de séparer religion et science, mais aussi idéologie et science, et tout autre croyance.
Le cas le plus célèbre est sans doute Albert Einstein, qui ne voulait pas croire ce que ces formules supposaient: un univers en expansion. Ce qui était pour lui, contraire à sa croyance religieuse.
Cependant, il a eu l'intelligence de changer d'avis, lorsque Hubble le prouva d'une autre manière.
Les convictions d'Einstein sur un univers statique (mais incurvé dans le temps et l'espace) n'est absolument pas lié à une croyance religieuse.
C'est une question essentiellement mathématique: mathématiquement une constante cosmologique permet de contrebalancer l'effet de la gravitation.
Certes il part d'une intuition de stabilité, mais si mathématiquement cette constante n'apparaissait pas il aurait immédiatement abandonné cette hypothèse. Et il a fallu plus que Hubble pour le convaincre. On pourrait alors plutôt parler d'une croyance dans l'efficacité des mathématiques (et pourtant ils ne les appréciaient pas beaucoup). C'est également pour cette raison que Einstein était si gêné par la physique quantique. Il espérait des lois mathématiques plus précises que les statistiques.
Un vrai scientifique est capable de gérer ses erreurs. Sur la question on peut lire le classique "La formation de l'esprit scientifique" de Bachelard.
Un scientifique cherche des hypothèses dans un monde réel ou imaginaire. Ce n'est pas une machine. L'origine de l'intuition n'a pas d'importance. C'est le développement de ces hypothèses qui doit ensuite être rigoureux.