Wikipédia parle de "l'atomisme vitaliste de Giordano Bruno":
Citer :
Giordano Bruno double son atomisme d'un vitalisme, dans un poème latin intitulé Du minimum (De minimo), daté de 1591. L'atome est centre de vie, il est un point où vient s'insérer l'Âme du monde15. En 1591, à Francfort, Giordano Bruno a écrit en latin deux poèmes sur la monade : Du triple minimum (De triplici minimo) et De la monade, du nombre et de la figure (De monade, numero et figura). Il appelle minimum ou « monade » une entité indivisible qui constitue l'élément minimal des choses matérielles et spirituelles. La monade, qui correspond au point des mathématiques et à l'atome de la physique, est cet être primitif, impérissable de nature aussi bien corporelle que spirituelle, qui engendre, par des rapports réciproques, la vie du monde. C'est une individualisation extrinsèque de la divinité ; existence finie, elle est un aspect de l'essence infinie. Dieu, minimum et maximum, est la Monade suprême d'où s'échappe éternellement une infinité de monades inférieures.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Giordano_ ... (1592-1600)
Voyons ce que dit sa page wiki sur son procès (spécialistes bienvenus), la mise en gras est de moi:
Citer :
Au cours du procès, qui durera huit années, l’acte d'accusation va évoluer. Le premier acte d'accusation se concentre sur ses positions théologiques hérétiques : sa pensée antidogmatique, le rejet de la transsubstantiation - que le concile de Trente vient de confirmer - et de la Trinité, son blasphème contre le Christ, sa négation de la virginité de Marie. Mais ses activités sont déjà relevées : sa pratique de l’art divinatoire, sa croyance en la métempsycose, sa vision cosmologique. Au long du procès, l'acte d'accusation ne cessera de s'aggraver. En 1593, dix nouveaux chefs d'accusation sont ajoutés. Bruno subit sept années de procès, ponctuées par une vingtaine d'interrogatoires menés par le cardinal Robert Bellarmin, qui fut également engagé dans l'instruction qui conduisit au procès du système de Copernic en 1616 et dans le procès contre Galilée.
Blanchi par les tribunaux vénitiens, Bruno est presque libéré. Mais la Curie romaine semble vouloir lui faire payer son apostasie. Sur intervention personnelle du pape Clément VIII auprès du doge, procédure tout à fait exceptionnelle, Rome obtient son extradition et Bruno se retrouve dans les geôles vaticanes du Saint-Office.
Il lui arrive de concéder un geste de rétractation, mais se reprend toujours : « Je ne recule point devant le trépas et mon cœur ne se soumettra à nul mortel. » Le pape somme une dernière fois Bruno de se soumettre, mais Bruno répond : « Je ne crains rien et je ne rétracte rien, il n'y a rien à rétracter et je ne sais pas ce que j'aurais à rétracter. »
Si l'on en croit ce texte, l'Eglise voulait sa peau surtout pour ses positions religieuses, et l'a accusé en utilisant divers prétextes. On constate cependant que ces prétextes ont pour objet notamment ses vues scientifiques, en réalité un entremêlement de physique et de philosophie aux conséquences théologiques. Si ce genre de chose pouvait être prétexte à mise à mort, ses contemporains ne devaient pas être encouragés à émettre des points de vue originaux dans les domaines concernés.
Alors oui, Socrate a été condamné pour impiété, ce qui était peut-être aussi un prétexte. Mais pour autant la diversité et la richesse des visions de l'Univers dans le monde grec me paraissent plus importante que celles du monde abrahamique. Peut-être que je me trompe, c'est pour cela que je pose la question.