Sir Peter a écrit :
Les gens mandatés par Leopold II et son gang de financiers internationaux se sont comportés comme des crapules et des criminels.
Lisez Stengers que je recommande plus haut. Ces "financiers internationaux" n'étaient pas ni plus ni moins des crapules et des criminels que tous les autres "financiers internationaux" et tous les autres chefs d'état de l'époque.
C'est le système mis en place afin de rentabiliser ce pays qui est en cause. Comme bien d'autres systèmes, il était en théorie parfait mais son application pratique se révéla désastreuse.
dont voici un extrait éloquent
http://congo-belge-mise-au-point.skynet ... 07-ex.html :
(p.106) Si la contrainte et la répression sont prévues, les violences, elles, en principe, sont évidemment proscrites. Le Code pénal les punit, et la justice est là pour veiller au respect du Code. La justice congolaise est loin d'être inactive, et des Européens coupables de violences envers les indigènes sont régulièrement traduits devant les tribunaux et condamnés. Mais si la magistrature est de bonne volonté, et si elle compte des éléments de valeur, ses effectifs sont ridiculement réduits par rapport à l'étendue du territoire qu'elle doit contrôler. L'agent, en pratique, échappe donc dans la majorité des cas à toute surveillance efficace de la justice. La surveillance exercée sur lui par l'administration elle-même est encore plus lâche. L'administration tout entière est tendue vers l'objectif majeur qui lui est assigné, et qui est la récolte du caoutchouc. Un agent qui a la main un peu lourde sait qu'on ne lui en fera pas grief s'il atteint un bon niveau de production. Une baisse dans la production est la seule chose qui ne se pardonne pas.
Quant au documentaire que vous avez posté; FFlorence ... Rien que son évocation d'un génocide lui donne la pertinence d'une émission de téléréalité. Ce documentaire est par ailleurs d'emblée grossièrement mensonger : les immenses bénéfices perçus par L II et son implication dans le financement -via des prêtes-noms- dans les constructions citées étaient connues à l'époque, ne constituait qu'un secret de polichinelle.
Ici, un lien d'une critique rendue par J. Stengers des propos tenus par Hoschschild :
http://www.urome.be/fr2/ouvrag/hochschild.pdf Un résumé en pdf :
http://www.congoforum.be/upldocs/R_sum__Congo.doc Quand on replace ce paragraphe dans le contexte de l'époque, il n'a rien d'extraordinaire.
Dorian, la plus grande partie de l'exploitation du Congo relevait directement de l'autorité du roi dont le Congo était le domaine privé, sans lien avec l'État belge. Seule une petite partie fut concédée à d'autres entreprises toujours privées. Cela dit, les employés blancs n'étaient pas nécessairement belges.
http://civilisations.revues.org/1713