Bonjour à tous,


En me renseignant sur les comptoirs européens en Afrique, je remarque que l’une des grandes différences avec une colonie, c’est la présence de conditions et de « loyers » que les souverains africains pouvaient exiger pour l’installation d’un fort par exemple, mais est-ce le paiement d’un loyer étaient une pratique répandue à tous les comptoirs européens ou bien existe-t-il des exceptions ? (Et si par hasard vous un exemple quantitatif de ce que devait verser une puissance européenne pour installer un comptoir ) et enfin, est-ce que les dirigeants africains imposaient des restrictions d’armement pour les forts et des limites d’effectif militaire aux états européens désireux de s’installer pour commercer ?

Merci d’avance pour votre éclairage.

Avant la colonisation de la fin du XIXe siècle, l'Afrique demeure le continent vénéneux où les Européens ne s'aventurent pas, de peur des maladies.
Ils ne s'installent souvent que temporairement dans les comptoirs, et les effectifs des armées sont de facto limités. Les comptoirs n'ont pour but que de commercer avec les tribus locales. La bienveillance des chefs est donc absolument nécessaire. Ceux-ci n'hésitent pas à faire jouer les Européens les uns contre les autres, pour obtenir les conditions les plus avantageuses.

Je viens de trouver un livre accessible sur internet : "Comptoirs et villes du Sénégal : Saint-Louis, Gorée, Dakar". Il est dit que les chefs pouvaient interdire l'usage de la pierre pour la construction des comptoirs, qui pérenniserait la présence européenne. D'autres l'encourageaient, en comptant dessus pour accroître leur pouvoir. Ils voyaient d'un mauvais oeil la construction de fortifications, qui leur ôtait la possibilité d'influer sur la politique interne, mais ne pouvaient pas toujours s'y opposer.

En tout cas, le développement des petits Etats de la côte africaine montre que les échanges avec l'Europe étaient équilibrés, les armes à feu obtenues en échanges des esclaves et marchandises permettant de se développer aux dépens des empires de l'intérieur, tournés vers le commerces transsahariens.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Merci pour votre réponse.