Merci pour ce retour d'expérience. Je me permets de revenir sur cette phrase de votre post que j'ai isolée: voulez-vous dire qu'une arme de moindre calibre peut casser certaines parties du char que ne peut pas un canon de 20? Serait-ce alors une question de vélocité de la balle?


Il me semble qu'aujourd'hui le but n'est pas forcément de détruire le MBT mais de l'immobiliser, notamment dans les conflits du faible au fort. Il me semble que les Américains comme les Britanniques ont eu un certain nombre de leurs MBT immobilisés (atteints aux chenilles pour les images de Challenger dont je me souviens, dans Raids également); ce sont eux, ensuite, qui ont décidé de détruire leur propre matériel, peut-être pour leur technologie, peut-être aussi pour éviter la récupération par la propagande adverse.

Tout à fait le déchenillage, c'est le plus efficace .

Pour rester sérieux,en combat en zone urbaine préparée l'obus de 155 couplé au téléphone est à recommander .
Mais de plus en plus de chars destinés spécifiquement aux combats en zone urbaine sont équipés de brouilleurs de GSM .

Pour les 20 mm je crois que l'on parle d'obus sous calibré flêche à très haute vélocité .
L'obus part avec un section de 20 mm constitué de l'obus + son sabot détachable .
Aprsè qq metres de vol libre,il perd son sabot détachable .
Il a donc la vitesse conférée par un obus de 20 mm ,mais évidement le prix c'est le poids en moins .
Mais généralement se sont des obus à l'uranium appauvri (même dans les 20 mm quoi que moins courant) ,et le poids de l'uranium est assez conséquent ...
De plus à l'impact il a tendance à incendier .

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Voila qui est passionnant...
Merci pour ces informations;

Le concept important est "du faible au fort"

Un canon de 20 ne va surement pas percer le blindage d'un char.
Mais il peut causer des dommages susceptibles de le gêner, ralentir ou l'immobiliser.
C'est ainsi que le règlement , qui servait de base a l'instruction reçue , en 1977, prévoyait en cas de combat de rencontre avec un 'lourd' de tirer en rafale libre pour 'saturer'
Le but etait de 'jouer sa chance' en ayant une possibilite , faible mais reelle, d'endommager un élèment plus faible. En particulier de briser un épiscope, ce qui le rend aveugle, ou les embases ceramiques des antennes,ce qui pouvait le perturber.
"Le deuxieme effet etait de creer un 'effet de cloche' les impacts sur le blindage etant perçu avec iun effet de resonnance a l'interieur ce qui, sur des chars aussi rustiques que ceux du Pacte de Varsovie pouvait avoir un effet relatif mais reel pour perturber l'equipage.
Ceux qui ont passé de longues heures en tout terrain savent ce que ça represente :le bruit du moteur, les projection de cailloux sous la caisse, le bruit de fond dan sles ecouteurs; l'odeur d'huile et de combustion, le froid ou le chaud... Si on y ajoute les impacts ca doit pas etre drôle
Evidemment les caissons etaient vites vides et réaprovisionnet l'arme sous le feu releve du suicide puisqu'il fallait le faire à l'exterieur (Le MARDER allemands contemporain permettait de le faire de l'intereur" et l'AMX 10P aussi)
Par contre j'avais ete vivement impressionne par la porte arriere d'un VTT percée par un obus de 20 sous calibré (un trou net de la taille d'une piece de 5 F) ce qui nous rendait perplexe sur nos chances de survie.
Il est vrai qu'a l'epoque le II Corps d'Armée stationné en Allemagne avait une mission tres precises ; tenir quelques jours pour permettre au Gouvernement d'evaluer si Yvan etait vraiment décidé, auquel cas on lui balançait quelques bombes atomiques, ou s'ils voulait juste prendre sdes gages territoriaux auquel cas apres nous avoir sacrifie on se mettait autour d ela table pour négocier, .Les rescapes tentant de survivre et de rejoindre l'unite française la plus proche en tentant de retarder l'ennemi par tous les moyens y compris les plus farfelus enseignées au cours de stage commando....

Le schema tactique etait le suivant: "marche à l'ennemi" suivi d'un "combat de rencontre ou il fallait frapper vite et fort puis 'freinage ' et "jalonnement" pour permettree aux 'gros de preparer une" contre attaque" sur une position preparee...Les AMX 30 etaint encore préserves pour cette contre attaque...

Evidemment l'arrivée des MILANS et des HOT , contemporaine de mon temps de commandement , a modifie la donne et "regonflé un peu les troupes' en rééquilibrant les chances.

Un mot aussi sur une tres belle arme antichar: le 106 SR dont la CEB/3 etait dotée et que j'ai vu à l'oeuvre en manoeuvre en terrain libre .Tout repose sur la qualite de l'entrainement des equipages de jeef et notamment l'utilisation du terrain pour se defiler frapper et esquiver...

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"FORTUNA PERIT, FAMA MANET"

Juste une précision d’après le général V. Desporte d’après les enseignements des divers conflits récents les armes antichar sont utilisées dans 80% des cas à autres choses que casser du blindé.
Pour l’utilisation d’un RPG en milieu clos c’est possible quoique risqué les somaliens ont mis au point une technique d’utilisation pour et ils ne rôtissaient pas tous loin de la.

Oui,oui,il y a possibilités de bricoler le RPG .

Mais je conseille pas trop quand même ....


Premier bricolage :
Pour tirer dans un espace clos on peut mettre à l'arrière une buse de cheminée .
Je sais que ça a été fait .
Mais je ne sais pas si le tireur a survécu ....







Deuxième bricolage :
Rogner la distance d'autodestruction .



Je ne sais pas exactement comment ça se fait .
Je sais que ça se fait et que c'est employé pour des tirs sur hélicoptères : l'explosion crée en effet un souffle et le souffle parvient à déséquilibrer l'hélico voire à lui tordre une pale .
Encore une fois,je sais que ca se fait .
Mais je ne connais pas les résultats pratiques ...

Enfin voilà ce que donne un site militaire sur les probabilités de destruction d'un M 113 (et le M113 comparé aux Main Battle Tank,pour ceux qui ne connaissent pas, c'est équivalent à la 2 cv comparée à la 4x4 Humer pour le Paris Dakar ...) .

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Le poids en moins, c'est justement ce que l'on ne désire pas pour une telle arme. Il marche sur un mécanisme bien connu en mécanique qui pourrait s'appeler le rapport des surfaces ou des forces. La pression à l'impact dépendant de la force appliquée au projectile divisée par la section d'impact. Avec l'obus flèche, on essaye de donner un maximum d'énergie au projectile et de réduire la section d'impact de manière à obtenir un grand pouvoir de pénétration.

Dans ces conditions, il faut faire un projectile le plus dense possible, c'est pour cela que l'on utilise l'uranium enrichi; le plus résistant possible, c'est pour cela que l'on n'utilise pas le plomb qui est plus dense que l'uranium enrichi. Mais, si on le tire avec un tube adapté au diamètre du projectile, on ne peut pas lui donner beaucoup de puissance. On se sert donc de tubes de diamètres plus grand permettant d'utiliser plus de poudre et d'un sabot pour éviter que les gaz ne s'échappent par l'interstice résultant de la différence de diamètre. Le sabot ne doit pas "voler" de l'énergie au projectile, il doit donc être le plus léger possible, mais suffisamment résistant pour supporter l'accélération et transmettre la force qui lui est appliqué au projectile.