Nominoë a écrit :
Il me semble que les Byzantins, eux, utilisaient des archers à cheval.
En effet, les cataphractaires byzantins étaient des cavaliers lourds armés d'un arc et d'une lance. Ils commençaient par décocher des flèches sur leurs adversaires avant de les charger. L'arc était un préparatoire au choc. Ils n'employaient pas de tactique de peuple des steppes. C'est le seul cas connu de cavalier-archer lourd.
Byzance bénéficiait de sa proximité avec la steppe (Khazares, Bulgares...) qui l'approvisionnait en chevaux. De plus, cette troupe d'élite était toujours accompagné de cavaliers-archers légers mercenaires ou fédérés.
Mais Byzance ne fut en mesure de maintenir cette arme jusqu'au bout.
Alain g. a écrit :
Le cavalier tirant à l'arc en courant le plus connu me semble être le parthe, dont la flèche tirée en s'enfuyant est demeurée célèbre. Rome s'est souvent cassée les dents contre les Parthes, grand peuple guerrier à cheval ! Possible seulement avec l'étrier, je pense? Et cela bien avant les Avars! Avant Jésus-Christ même!
A quand remonte donc l'emploi si important de l'étrier? J'ai en mémoire les Hittites. Je me trompe probablement?? En confondant peut-être avec l'emploi du char guerrier, mes lectures sur le sujet sont anciennes!!
Vous vous trompez sur tous les points. Les Parthes (en fait, les Dahéens), apparaissent dans l'histoire au Ve siècle avant JC. Contemporain des Perses et des Grecs, et successeurs des Séleucides en Asie, ils n'utilisent pas plus l'étrier que les guerriers d'Alexandre.
La fameuse "flèche du Parthe" est déjà connue depuis la plus haute Antiquité, avec les Scythes (voire les Cimmériens). Mais il n'est pas besoin d'étrier pour cela. Un cavalier habile, avec une bonne selle, est parfaitement capable de tirer. Quand les cavaliers sont assez nombreux, pas besoin de viser : les flèches tombent en pluie sur les formations d'infanterie impuissantes.
La sellerie était en général très avancée chez les peuples nomades. Quand j'ai parlé des innovations technologiques, j'aurais pu rajouter que les Huns ont inventé la selle rigide à arceaux, qui leur donne une assiette plus stable que leurs voisins.
Mais l'étrier, lui, est bien produit par les Avares. C'est à la cavalerie de choc qu'il apporte un atout décisif : en soudant le cavalier à la monture, il permet de transmettre directement l'énergie cinétique du cheval à la pointe de la lance, sans désarçonner le cavalier. Celui-ci peut dès lors charger avec la lance calée sous le bras, et donc tenue à deux mains pour absorber une partie de l'impact. Il est donc plus puissant et mieux protégé puisqu'il peut manier un bouclier - ou dans le cas du cataphractaire, un arc.
Quant aux Hittites, entre les XXVIIIe siècle au XIIe siècles avant JC, ils étaient redoutés pour leurs chars.