Montou a écrit :
comme tu le dis dans un post précédent, l'unité dite des "grenadiers d'Oudinot" qui, de tête, je dois vérifier dans ma doc, s'appelait officiellemnt "division des grenadiers et voltigeurs réunis", était formée des compagnies d'élite, grenadiers de la ligne et voltigeurs de la légère, de plusieurs régiments.
Il n'y a aucune raison qu'ils aient eu un uniforme spécifique, ce devait tout simplement être l'uniforme de leur unité d'origine.
Bonjour,
Concernant cette histoire d'uniforme, j'aurais tendance à penser la même chose mon cher "Montou"...
Maintenant, pour boucler la boucle sur cette unité, voici ce qu'écrit Alain Pigeard dans son "Dictionnaire de la Grande Armée" à propos des grenadiers d'Oudinot :
Il existe sous l'Empire une troupe d'élite d'infanterie connue sous le nom de corps de "grenadiers réunis" ou "grenadiers de la réserve" ou "grenadiers d'Oudinot", du nom de leur chef. On trouve trois formations successives entre l'an XII et 1809 :
1) Le 30 brumaire an XII (22 novembre 1803), Bonaparte décide d'organiser un corps de réserve d'infanterie en vue d'un débarquement en Angleterre, avec des compagnies de grenadiers des 9ème, 13ème, 58ème, 81ème de ligne et les carabiniers des 2ème, 3ème, 12ème, 15ème, 28ème et 31ème légers. Un ordre du 4 pluviôse an XII (25 janvier 1804) institue 12 bataillons formant 6 régiments regroupés en un corps de grenadiers de réserve. En mars 1805, le commandement en est confié à Oudinot et leur nombre est réduit à 5 régiments. Ils font campagne au sein du 5ème corps de la Grande Armée et rejoignent leurs unités à partir du 9 décembre 1805.
2) Le 21 octobre 1806, une semaine après Iéna, les grenadiers de la réserve sont à nouveau constitués en 17 bataillons, qui forment 7 régiments; sapeurs du génie et artilleurs complètent ces effectifs.
3) Le 8 janvier 1808, les grenadiers sont une dernière fois réorganisés sous forme de 17 bataillons (dont 3 portugais) regroupés en 8 régiments. Le décret du 31 mars 1809 transforme cette réserve en demi-brigades, formant 2 divisions, pour un total de 18 856 hommes. Après Wagram, le corps est réduit à 10 demi-brigades et disparaît par la suite.
Dans ses mémoires, François Pils (journal de marche du grenadier Pils : 1808-1814) rapporte :
"Il était impossible de voir une troupe plus belle, plus animée du désir de se mesurer avec l'ennemi, plus remplie d'honneur et de cet enthousiasme militaire qui est le présage des plus grands succès".Cordialement.