Elgor a écrit :
Faget a écrit :
Ce n'est pas faux ce que vous dites Foxhole, mais les Britanniques ont quand même réagi au quart de tour pour mettre en œuvre ces unités et ces doctrines inusitées. J'imagine mal les Français avoir la même attitude. On a mis du temps en Indochine pour comprendre et essayer de contrer la guerre révolutionnaire et les premiers perspicaces n'ont pas été soutenus.
ne dites pas les britanniques, mais dites Churchill, et quelques éléments hétérodoxes sur lesquels il s'est appuyé. Je vous rappelle ma contribution que vous avez manifestement zappé
Elgor a écrit :
Je pense en effet que la personnalité de Churchill a extrêmement joué. Un type capable de donner l'ordre à ses services "mettez le feu à l'Europe" et de créer le S.O.E spécialiste des coups tordus, ne pouvait qu'être attiré par les options non conventionnelles. Mais la Grande Bretagne a eu l'homme qu'il fallait, au poste qu'il fallait et au moment où il le fallait. Pendant la guerre de 14-18, Churchill était certes premier lord de l'amirauté, mais il n'avait pas le pouvoir de faire de même. Donc cet état d'esprit est plus le fait d'un politique génial que d'un état-major.
En ce qui concerne les Français, je crois que le problème est tout simplement que les Allemands ne leur ont pas donné le temps de se retourner...
Il y a d'autres sujets sur ce Forum où les causes de la « défaite éclair » ont été analysées ; c'est vrais qu'il y a eut une certaine résistance, un certain aveuglement, face aux nouvelles technologiques et à certaines méthodes. Si la France avait résisté au choc de 1940, il me paraît sûr que les militaires et les politiques auraient vu un peu plus clair pour la suite. Là, le problème est qu'il n'y a pas vraiment eu de suite...
( En ce qui concerne l'Indochine, à mon avis, les Français ont fait ce qu'ils ont pût mais je crains que changer les choses était impossible. Par la suite, les États-Unis n'ont pas fait mieux... )
Au départ, les Britanniques étaient peut être déjà un peu plus clairvoyants, et - par exemple - ils ont cherché très tôt des applications militaires en matière d'électronique... Ce qui fait qu'au début de la guerre - par exemple - ils étaient déjà équipé d'un réseau de radars. Ils avaient compris que les technologies évoluaient très vite et qu'il valait mieux rester en tête dans certains domaines.
Maintenant, il y a toujours le problème des résistances au changements et de la tendance à l'inertie. Il est vrais qu'il vaut mieux, dans un gouvernement, avoir des gens un peu visionnaires et hauts placés pour parvenir à faire bouger les choses à temps... Sinon, les choses tendent à rester en l'état, ou à évoluer très (trop) lentement.
Il y a certainement beaucoup de choses qui se sont jouées « en coulisses », avec un Churchill faisant fonctionner certains leviers quand c'était nécessaire...