Nous sommes actuellement le 19 Mars 2024 6:12

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 42 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 11 Oct 2016 6:30 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 22 Sep 2005 18:53
Message(s) : 1947
bourbilly21 a écrit :
Drouet, me leurre-je ou des femmes ont combattu avec la Grande Armée (sans pour autant être vivandières) ?


- Marie-Angélique-Joséphine Duchemin, née en 1772, à Dinan, avait épousé un militaire du 42e de ligne. Elle est promue caporal-fourier, participe à sept campagnes, est blessée à trois reprises. Elle est admise aux Invalides, mais doit attendre 1851 pour recevoir la légion d'honneur. Elle meurt en 1859, à 87 ans.

- Ducoud-Laborde, épouse Poncet, née à Angoulême en 1773, sert au 6e hussards, se distingue à Eylau, est blessée à Friedland. A Waterloo, elle est encore là, est de nouveau blessée, est amputée d'une jambe, faite prisonnière par les anglais, qui l'emmène à Dublin. Elle reviendra en France en 1830.

- Virginie Ghesquière entre au 27e de ligne en 1806, à la place de son frère ! Promue sergent, elle sert jusqu'en 1812, année où sa véritable identité est découverte… Elle est alors renvoyée dans ses foyers.


A lire : https://www.cairn.info/revue-politix-2006-2-page-31.htm

On y apprend que de nombreuses femmes se sont enrôlées des les armées révolutionnaires et I empire.
Certaines en cachant leur véritable identité sexuelle et d'autres pas (parmi celle qui ne se cache pas on trouve pas mal d'aide de camp

Les plus célèbres sont les jeunes Fernig, engagées dans l’état-major de Dumouriez, qu’elles suivent en Belgique – l’une d’elles se distingue dans un affrontement violent. Marie-Henriette Xaintrailles accompagne son mari dans l’armée depuis 1793, puis devient aide de camp du général Menou avec la recommandation de Berthier et de Carnot en 1795.

Bonne lecture.

_________________
Hugues de Hador.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 6:40 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 22 Sep 2005 18:53
Message(s) : 1947
Chez les Massagètes, un peuple apparenté aux Scythes, la reine Tomyris combat et tue le roi Cyrus, fondateur de l'empire perse.
Personnage plus ou moins légendaire, elle est considérée comme la dernière reine des Amazones.

Selon Hérodote, Cyrus, désireux d'accroître son empire, avait demandé la main de Tomyris, devenue reine des Massagètes à la mort du roi son époux. La reine ayant refusé cette alliance intéressée, Cyrus avait fait avancer son armée. Tomyris aurait dans un premier temps tenté de régler pacifiquement le conflit, mais Cyrus, mal conseillé (« ne serait-ce pas une chose aussi insupportable que honteuse pour Cyrus, fils de Cambyse, de reculer devant une femme ? », avait décidé d'avoir recours aux armes. Il réussit par la ruse à s'emparer du fils de Tomyris, Spargapises ou Spargapithès, et de ses soldats ; la reine aurait alors fait une ultime tentative pour éviter la guerre et réclamé que Cyrus libère les otages ; mais son fils, honteux de s'être laissé prendre ignominieusement, se serait suicidé ; comprenant que toute solution pacifique était impossible, la reine s'était résolue à livrer bataille. En 529 avant l'ère chrétienne, à l'issue de violents combats au cours desquels Cyrus trouva la mort, les Massagètes triomphèrent des Perses. Selon Hérodote, la reine fit rechercher la dépouille de son ennemi, lui fit couper la tête qu'elle ordonna de plonger dans une outre remplie de sang humain. L'historien antique conclut toutefois sur cet avertissement : « On raconte diversement la mort de Cyrus ; pour moi; je me suis borné à ce qui m'a paru le plus vraisemblable. »

Il est à noter que chez de nombreux "Peuples Cavaliers" d'Asir centrale, les femmes participaient aux combat dans certaines circonstances

Chez les Sarmates :

Des fouilles archéologiques récentes, à la frontière entre la Russie et le Kazakhstan, conduites par Jeannine Davis-Kimball directrice du Centre de Recherches de la Civilisation Nomade Eurasiatique à l'université de Berkeley en Californie, ont permis de mettre à jour des tombes de femmes guerrières, enterrées avec leurs armes entre 600 et 200 av. J.-C. L'une des tombes était richement garnie de nombreux objets et bijoux féminins et également de 100 pointes de flèches.
Une enquête approfondie menée dans la même région a démontré l'existence d'une tradition vivace de la femme archer et cavalière émérite, leur arc étant de forme très caractéristique exactement identique à celui qui est représenté sur les céramiques antiques.
Celle-ci a pu noter que l’on retrouve des traces de prêtresses (femme chamane) et curieusement, à partir de 4000 av J-C environ, de femme guerrières. La thèse de J.Davis-Kimball a été appuyée par Sarah Nelson, anthropologue de l’université de Denver.

Chez les Huns :

Les femmes étaient autorisées à chasser et à combattre aux côtés des hommes et il y avait même des femmes leaders. Certains royaumes huns de l'Est ont utilisé des gardes-femmes guerrières qui portaient des coiffes spécifiques pour montrer leur statut.

Chez les Kiptchaks :

Il existait des femmes guerrières chez les Kiptchaks des XI ème et XIII ème siècles. Une statue funéraire trouvée en Ukraine, en montre une, avec un équipement complet.

Chez les Mongols :

Jean de Plan Carpin témoigne qu’elles n'étaient nullement embarrassées pour monter à cheval et tirer à l'arc quand il en est besoin. mais précise que cela restait exceptionnelle.

Les filles et les femmes savent aussi monter à cheval, et les font courir et galoper aussi vite que les hommes. Nous en avons vu avec des arcs et des carquois ; et tant les hommes que les femmes, ils se tiennent tous longtemps à cheval. Leurs étrivières sont fort courtes ; ils ont un grand soin de leurs chevaux, comme aussi de toutes autres choses qui sont à eux. Les femmes font tout le travail et les ouvrages, comme les fourrures, habillements, souliers, bottes, et toutes autres choses faites de cuir. Elles mènent aussi les chariots, les rajustent, chargent les chameaux, et sont forts diligentes et habiles à tout ce qu'elles font ; elles portent toutes des caleçons, et il y en a qui tirent aussi bien de l'arc que des hommes.

George Vernadsky, historien russe, décrit dans son ouvrage "Les Mongols et la Russie" la façon dont, même les femmes ordinaires, devaient accompagner les guerriers mâles et jouer un rôle clé lors des campagnes militaires:

«Il (càd : Gengis Khan) a ordonné, des femmes accompagnant les troupes, de faire le travail et les fonctions des hommes absents, tandis que les seconds se battaient »

Cela montre à nouveau un haut degré de partenariat complémentaire entre les sexes chez les Mongols.

Chez les Kirghiz :

La femme a toujours été considérée par les Kazakhs et les Kirghiz comme un vecteur de la culture et des traditions à l'égale de l'homme. Les activités leur étaient communes et, bien qu'ayant changé de nature, le sont restées aujourd'hui. Ainsi, la femme kirghize ou kazakhe s'occupait en commun avec l'homme de l'élevage des moutons et de la monture des chevaux, de l'installation et du démontage de la yourte, du repas et de l'éducation des enfants... Dans certaines régions, il lui arrivait de prendre part aux décisions tribales et familiales et même de devenir chef de tribu (Kanykei, la femme de Manas, les chefs militaires ou batyr Janyl et Saikal au XVIIIème siècle, Kourmanjan-Datka au XIXème siècle).

Chez les "Timourides" :

La présence de femmes combattantes dans les armées de Tamerlan est attestée. Elles sont en charge de la défense du campement et de la « forteresse de campagne », c'est à dire le système du « Rond de Chariot » contenant, entre autre, les bagages et les réserves de munitions .

Muhammad ibn Arabshah , écrivain et voyageur arabe contemporain de Tamerlan affirme que des femmes combattaient à côté des hommes.

Ruy Gonzalez de Clavijo, Ambassadeur espagnol à la cours de Tamerlan parle d'un campement d'Amazones (encore ce terme) établies à 15 jours de marche de Samarkande.

_________________
Hugues de Hador.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 6:47 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Jan 2006 10:21
Message(s) : 266
Localisation : oise
Pour la France, on peut citer les femmes dans les FFI comme Simone Segouin décorée de la croix de guerre, Hélène Viannay ou Lucie Aubrac, j'en oublie.

Il me semble également qu'il existait des femmes pilotes de la RAF mais je ne suis pas bien informé sur le sujet.

_________________
"N'allez pas où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace."

Ralph Waldo Emerson


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 8:26 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Nov 2010 17:01
Message(s) : 502
Localisation : sur le cardo d'une cité de la Gaulle romaine
Brisbout a écrit :
Pour la France, on peut citer les femmes dans les FFI comme Simone Segouin décorée de la croix de guerre, Hélène Viannay ou Lucie Aubrac, j'en oublie.

Il me semble également qu'il existait des femmes pilotes de la RAF mais je ne suis pas bien informé sur le sujet.



Il y a aussi Lise Villameur, du SOE.

_________________
Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 8:53 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 07 Sep 2009 17:07
Message(s) : 476
A part Jeanne d'Arc, je n'en connais pas qui sont devenus célèbres "à la tête d'armées (importantes)". Les autres auxquelles je pense sont des cas individuels ("Calamity Jane" par exemple :wink:).

Sinon je me rappelle d'un documentaire (passé sur une chaîne TV d'histoire il y a quelques années) qui présentait des femmes aviatrices soviétiques ayant joué un rôle important dans les combats aériens sur le front Est dans les années '40. Rendues à la vie civile, elles seront renvoyées à leurs tâches ménagères et très ingratement complétement oubliées (le machisme n'étant pas une exclusivité de l'occident...).

En cherchant un peu je suis tombé sur un site ("histoireparlesfemmes.com") où ils évoquent aussi (entre autres) des "femmes guerrières" (la plupart ayant déjà été citées ici) et où ils parlent de l'aviatrice soviétique Marina Raskova, créatrice des "sorcières de la nuit" : "Marina Mikhaïlovna Raskova (Раско́ва Мари́на Миха́йловна, 1912 – 1943) est une pilote russe qui s’est illustrée notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. Engagée dans l’Armée rouge, elle a fondé trois régiments d’aviation entièrement féminins, parmi lesquels le 588e NBAP, surnommé « sorcières de la nuit » par les Allemands".

Marina-raskova-creatrice-des-sorcieres-de-la-nuit


Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 11:47 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 16 Déc 2006 15:45
Message(s) : 490
Pour rester dans les femmes aviatrices lors de la seconde guerre mondiale, les soviétiques étaient les seuls à les utiliser dans des "missions offensives".

Cependant, les anglais utilisaient aussi des femmes pour amener les avions des usines aux aéroport près du front (durant le blitz). Ce qui ne fut pas sans créer quelques scandales, mais la pénurie de pilotes a réussit à vaincre les résistances.

Dans un rôle plus "militaire", la Roumanie avait aussi une escadrille féminine d'aviatrice d'évacuation sanitaires, l'escadrille blanche.
Elles utilisaient de petit avions auxquels avaient été accroché un brancard pour mettre le blessé et étaient réputées pour se poser au plus prêt du front pour aller chercher les blessées, prenant ainsi de grand risques.
Elles ont aussi été complètement oubliées après la guerre.
Ont peut citer Smaranda Brăescu, une pionnière de l'aviation, à l'origine de la création de l'escadrille.
Ainsi que Mariana Drăgescu, dernière survivante de l'escadrille, qui s'est éteinte en 2013 à l'age de 100 ans


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 15:31 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1384
Sans véritable comparaison avec les noms qui viennent d'être donnés voila ce qu'on peut dire, sur les femmes en Égypte dans l'antiquité (pharaonique et hellénistique). Tout ce qui suit est tiré de l'ouvrage de E. Donnelly Carney, Arsinoe of Egypt and Macedon. A Royal Wife, Women in antiquity Oxford UP, 2013). Cela sentira parfois la traduction, je m'en excuse d'avance...

A la fin de l'époque des Argéades, de manière générale, quelques femmes royales commencèrent à accepter un rôle militaire ce qui n'est pas le cas auapravant. Par exemple, une certaine Cynane alla directement au combat. Sa fille Adea (ou Eurydice) s'adressait régulièrement aux troupes armées et s'habilla en soldat macédonien quand les forces qui la soutenaient elle et son mari (Philippe Arrhidée) étaient face aux armées soutenant Olympias, mère d'Alexandre le Grand, et le jeune Alexandre IV. Duris (?) appelle cela la «première guerre de femmes» (ap Ath.13.560f).
Le rôle d'Olympias était symbolique mais puissant : l'armée adverse changea de côté lorsqu'elle la vit. Rappelons également que la femme enterrée dans l'antichambre de la Tombe II à Vergina en Macédoine l'était avec des armes et une armure. Olympias non seulement voyagea avec une armée mais soutint un siège et avait un contrôle administratif sur les troupes.

Arsinoe II, a pu elle aussi exercé cette sorte de commandement des forces militaires symbolique et administratif à Cassandria.

De semblables exemples égyptiens de femmes royales, qui étaient membres des dynasties régnantes, aux affaires militaires. Iâhhotep Ière, la fille d'un roi et probablement la mère d'Amhosis Ier, le fondateur de la 18e dynastie avait une position de responsabilité au sein de l'armée. Une stèle du règne d'Amhosis I parle d'Iâhhotep comme "celle qui se soucie de l'Egypte, Elle s'habille comme ses soldats( mon livre sur Arsinoé dit "she has looked after her soldiers"), « Celle qui a accompli les rites et pris soin de l'Égypte. Elle a veillé sur ses troupes et les a protégées. Elle a ramené ses fugitifs et rassemblé ses déserteurs. Elle a pacifié la Haute Égypte et a chassé les rebelles.»(traduction de Nicolas Grimal, Histoire de l'Egypte ancienne (cf article wikipedia Iâhhotep Ière).

- Le tombeau d'une autre Iâhhotep (II) contient un certain nombre d'objets militaires, y compris une décoration militaire (comme nos médailles).
- Hatchepsout accompagna son armée en campagne en Nubie et pourrait être apparue avec elle.

- Le rôle militaire symbolique de quelques femmes royales égyptiennes diffère de celui Macédonien en raison d'une iconographie royale plus riche, en Égypte. Des images, par exemple, du Nouvel Empire décrit les femmes royales comme des chefs militaires (military leaders), avec les attributs d'un guerrier; dans quelques cas, ces femmes apparaissent comme des sphinx femelles ou terrassant des ennemis, images d'habitude réservées aux rois. Deux femmes apparaissent derrière leurs maris respectifs tandis que le roi tue des ennemis. Dans tous les précédents Macédonien/ hellénistique ou Pharaonique de réelle activité féminine guerrière, transparaisent des circonstances qui traduisent l'absence temporaire ou permanente ou la faiblesse du mâle régnant.

- Ce qui est sans précédent dans le cas d'Arsinoe II à propos de son modeste rôle militaire c'est qu'elle était mariée à Ptolémée II et qu'il était encore vivant, compétent et encore au pouvoir. Il faut renvoyer là au système double de frère/sœur et sœur/épouse avec l'association à son mari. Arsinoé et Ptolémée voyagèrent à la
frontière (Heroonpolis/Pithom sur l'Isthme de Suez) pour une visite d'inspection des défenses.

"Later Ptolemaic royal women appeared in overtly military circumstance", (Arsinoe of Egypt and Macedon, p.90) mais l'auteur n'en dit pas plus.


-Un poème de Posidippe nous rappelle l'image un peu mystérieuse d'une Arsinoé guerrière : (AB 36). C'est une dedicace de linge où une femme s'adresse à Arsinoeé dans un rêve : " la lance dans la main (...), le bouclier creux au bras." il se peut que cela se réfère à un de ses cultes ou à un de ses statues (peut-être d'un culte). Le poème fait penser à une Arsinoé en Athéna ou en Aphrodite (certains de ses cultes en effet offrent un portrait de déesse armée). il se peut aussi que cela fasse rérénec à son implication dans la politique ptolémaïque de "liberté des cités grecques" .

Voila quelques éléments sur l'Égypte et les femmes militaires.... On est loin de Jeanne d'Arc mais la distance de temps n'est pas la même... lol B)

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 16:11 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
En l'an 36,le Tonkin était sous la domination des Chinois qui avaient chassé ses rois légitimes : c'était devenu une province chinoise administrée par un gouverneur et des fonctionnaires chinois.Le peuple du Tonkin ne tarda pas à se soulever contre l'étranger..Deux jeunes soeurs de famille noble Chin-Se et Chin-Eul se mirent à la tête des révoltés,montant à cheval elles rassemblèrent autour d'elles une armée de volontaires avec lesquels elles parvinrent à chasser les Chinois du Tonkin.Partout où elles se présentaient,elles soulevaient l'enthousiasme et le peuple les acclamait..L'empereur chinois Koang-Ti envoya pour les combattre une puissante armée sous les ordres de May-Ven un de ses grands généraux.Cette armée pénétra au Tonkin par la frontière du Kouang-Si.La résistance fut vigoureuse ne cédant qu'à la longue et après avoir causé beaucoup de pertes.Les deux soeurs disputèrent le terrain pied à pied ,accomplissant des prodiges de valeur..La bataille décisive eut lieu près de la capitale,le début du combat fut indécis mais la trahison de plusieurs généraux des révoltés amena leur défaite.Les Chinois massacrèrent les Tonkinois .Héroîques jusqu'à leur fin les deux soeurs furent tuées en combattant avec l'arrière garde de leur armée.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 16:40 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 11 Oct 2007 20:04
Message(s) : 115
Je ne sais plus si elle a été évoquée, ou non. Je n'ai pas relu le fil entier.

Bien qu'elle est sujet à débat, je veux tout de même donner son nom : Jeanne Laisné dite "Jeanne Hachette".
Elle tint tête à Charles le Téméraire qui menait le siège devant Beauvais, en 1472.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 17:00 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
Les noms des deux soeurs du Tonkin seraient Trung Trac et Trung Nhi,les dates seraient de 39 à 43. 200 ans plus tard Trieu Thi Trin est une troisième héroïne qui va aussi mener la révolte....


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 19:49 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 03 Juil 2009 17:45
Message(s) : 345
En Inde, il y a Lakshmî Bâî, la rani de Jhansi, qui est une des grandes figures de la révolte de Cipayes. Et dans un registre très différent, Phoolan Devi, la "reine des bandits".


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 20:19 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
Message(s) : 2194
Je me pose la question d'héroïnes guerrières Viet Minhs contre les Français

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 20:23 
Les chroniques islamiques (Sira, Tabari) disent que la résistance de la tribu arabe des Bani Fadara à la réislamisation (après l'abandon massif de l'Islam qui a suivi la mort du Prophète, sous Abou Bakr) a été animée par une femme, Oum Qirfa. D'abord victorieuse, elle a été ensuite vaincue et suppliciée.


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 21:51 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1384
j'ai fait une simple recherche sur le net et voila ce qu'on trouve :

Premier site : https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/afrique/heroine/guerrieres/


LES REINES GUERRES NUBIENNES

Citer :
Une des plus grandes reines guerrieres de l’Antiquité etait Majaji, qui dirigait le groupe ethnique des Lovedu qui faisait partie de l’Empire Kushite pendant les longs siecles ou les Kushites etaient en guerre contre Rome. L’Empire cessa d’exister en 350 AD quand Méroé, le centre de pouvoir de Kush, tomba après les nombreux assaults des Romains. Armée d’un bouclier et d’une lance, Majaji commendait ses guerriers dans des batailles. Elle serait tombée dans la cite de Méroé qu’elle a défendu jusqu’à la mort.


Citer :
Elle était dans la lignée des reines Ethiopiennes et des leaders militaires, dont l’une d’elle etait Candace, aussi une descandante de Kush. La première Candace, a dirigé une armée dont les guerriers montaient des éléphants. Elle a stoppé l’invasion d’Alexandre Le Grand en Ethiopie en 332 avant JC. En 30 avant JC, Candace Amanirenas a vaincus une invasion de Patronius, un gouverneur Romain d’Egypte et a saccagé la ville de Cyrène. En 937 AD Judith, une reine (juive?) Falasha, a attaqué Axum, la capitale sacrée d’Ethiopie, tuant tous les habitants de cette ville y compris les descendants de Salomon et la Reine de Saba.



LES REINES GUERRIÈRES HAOUSSA


Citer :
Au cours du 10e et 11e siecles les cités-états Haoussa (Nigéria moderne) etaient dirigées par les Habé, des reines guerrieres: Kufuru, Gino, Yakumo, Yakunya, Walzana, Daura, Gamata, Shata, Batatume, Sandamata, Yanbamu, Gizirgizir, Innagari, Jamata, Hamata, Zama et Shawata. Des siecles plus tard Aminatou, la fille de la reine Turunku du Songhai, au milieu du Niger, a dirigé l’Empire Haoussa de 1536 a 1573. Elle a étendu sa nation jusqu’aux frontières de la côte Atlantique, elle a fondé des cités et a personnellement dirigé une armée de 20 000 soldats dans des batailles.


NANDI OU LE RETOUR DU MATRIARCAT CHEZ LES ZOULOUS

Citer :
Nandi, était la mère guerrière de Shaka Zulu. Dans la société patriarcale Zoulou, Nandi est d’abord rejetée parce que mère non mariée. La culture matriarcale étant encore vivace, elle réussit à faire monter son fils sur le trône, et à restaurer la place des femmes dans la société. Elle s’est battue contre les commerçants esclavagistes et a éduqué son fils à être guerrier. Quand il est devenu roi, il établit un régiment composé strictement de femmes qui souvent se battaient dans les premières rangs de son armée.


Il y a toute une liste de femmes guerrières, j'ai hésite à les lister ici mais bon cela fera une autre source pour les consulter :

Citer :
Llinga, etait une reine guerrière du Kongo, armèe d’un axe, un arc, et une épée elle s’est battue contre les Portugais en 1640. Les femmes guerrieres étaient commun au Kongo où la confédération de Monomotapa avait établit ses bases d’armées de femmes.

Kaipkire, une leader guerrière des Héréro, au Sud-Ouest de l’Afrique au 18e siecle, a dirige son peuple en bataille contre les commercants esclavagistes Britaniques. Il existe des documents qui relatent les femmes Héréro en combat contre les soldats Allemands jusqu’en 1919.

Mantatisi, la reine guerrière des Batlokoas, au debut du 18e siecle, s’est battue pour préserver les terres de son ethnie pendant les guerres entre Shaka Zulu et Matiwane. Elle a reussit a protéger l’heritage des Batlokwas, bien que son fils, qui est devenu roi à sa mort, fut vaincu par Mahweshwe.

Madame Yoko a dirigé et a commandé une armée de 14 groupes ethniques de la confederation Kpa Mende la plus large au 19e siecle en Sierra Leone. En ce temps là, au moins 15% des toutes les ethnies de la Sierra Leone étaient dirigées par des femmes, aujourd’hui environ 9% des femmes sont des dirigeants.

Menen Leben Amede était l’Empresse d’Ethiopie. Elle a commandé sa propre armée et a agit en régente pour son fils Ali Alulus. Elle a été blessée et fut capturée au cours d’une bataille en 1847. Son fils l’échangea contre une rancon et elle continua à régner jusqu’en 1853.

Nehanda (1862-1898) etait une prêtresse de Mashona, une nation du Zimbabwe. Elle est devenue un leader militaire pour son peuple quand les Britaniques ont envahis son pays. Elle diriga un bon nombre d’attaques reussies conte les Anglais mais elle fut capturée et éxécutée.

Taytu Betul (1850-1918), etait une Empresse d’Ethiopie. Pendant ses 14 ans de règne, elle a établi la capitale moderne d’Addis Ababa, elle diriga des troupes en bataille et négocia des traités de paix. Elle prit sa retraite de la vie public après la mort de son mari.

Yaa Asantewaa (1850-1921) la Reine Mere d’un des états Asante du Ghana, diriga son armée dans des batailles continuelles contre les Britaniques jusqu’à ce qu’elle fut capturée.

Vers la fin du 19e siècle, Mukaya, la leader des Luba, peuple de l’Afrique centrale dont la nation s’étendait le long de la forêt équatoriale de la République Démocratique du Congo au nord de la Zambie, a mené des guerriers en bataille contre les ethnies ennemies et des factions rivales. Initiallement elle se battait au côté de son frère Kasongo Kalambo. Après qu’il fut tué au cours d’une bataille elle a assumé seule le controle de l’ Empire et de l’armée.

Seh-Dong-Hong-Beh, était une femme leader des Amazones de Dahomey sous le Roi Gezo. En 1851 elle a dirige une armée de 6 000 femmes contre la forteresse de Egba de Abeokuta. Parce que les Amazones étaient armées de lances, de fleches, et d’épées alors que les Egba avaient les cannons des Européens, 1 200 Amazones seuleument ont survécu aux batailles. En 1892, le Roi Behanzin de Dahomey (aujourd’hui le Benin) était en guerre contre les colons Francais à cause de litiges commerciaux. Il diriga une armée de 12 000 troupes, y compris les 2 000 Amazones, en bataille. Quand des troupes Françaises tentèrent de traverser une rivière stratégique, malgré que l’armée Dahoméenne ne soit seulement équipée que de fusils, les Amazones leur ont infligé des dommages sérieux, alors que les Francais avaient des revolvers et des cannons. Elles se sont engagées dans des combats de corps a corps avec les survivants, forçant l’armée Francaise vers la fuite. Des jours plus tard les Francais ont trouvé un pont, ils ont traversé la rivière et vaincu l’armée du Dahomey après une bataille féroce. Les Amazones ont brulées les champs, les villages, et les cités plutôt que de les laisser tomber aux mains des Français.

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Oct 2016 21:55 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1384
Trouvé sur Wikipédia avec la recherche "femmes guerrières" :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Skjaldm%C3%B6

Citer :
La skjaldmö est un terme en vieux norrois qui désigne une jeune femme guerrière armée d'un bouclier dans la mythologie nordique. Le mythe de la walkyrie est fondé sur l'épopée des skjaldmös. Les skjaldmös ne sont pas sans rappeler le mythe grec des amazones.

La Saga de Hervor et du roi Heidrekr décrit ces femmes combattantes et notamment l'héroïne de cette saga, Hervor et sa mort.

La Gesta Danorum (la Geste des Danois) raconte le déroulement de la bataille de Brávellir au cours de laquelle plusieurs centaines de skjaldmös participèrent au combat.

Les femmes guerrières skjaldmös apparaissent également dans les récits légendaires chez les Goths, les Cimbres et les Marcomans.




On peut également citer Zénobie :

Citer :
Bathzabbai Zénobie, une princesse érudite qui campait et chassait avec ses troupes


Voir la suite Ici

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 42 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB