Effectivement on peut se demander comment le passage au feldgrau a été perçu Outre-Rhin,
faut-il opposer un certain sentimentalisme franzozische réfractaire gaulois à un froid et discipliné pragmatisme teuton
pourtant on a beau toujours glosé sur le pantalon rouge de l'Armée Française (et toute la cavalerie Austro-Hongroise merci du rappel) à rebours de ce cliché celle dernière était autrement plus sobre depuis 1870 que l'Armée Allemande qui restait un véritable carnaval de couleurs avant l'adoption du feldgrau
du bleu de Prusse, certes...pour l'Infanterie et les Uhlans
mais pas pour l'Armée Bavaroise et les Dragons (en bleu ciel) ni les Cuirassiers (blancs) ni les Tirailleurs, Chasseurs à pied et à cheval, les Chevau-légers, le Régiment de Fusiliers 108 de Saxe et au passage l'Artillerie Saxonne (vert) ni les Hussards (de toutes les couleurs du rouge au noir) et j'en passe
le vert des Tirailleurs et Chasseurs et celui des Mitrailleurs susmentionnés par Carlo
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l'Armée Bavaroise qui affichait son identité au sein de l'Armée Allemagne en ayant conservé sa couleur traditionnelle bleu clair
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en comparaison notre Armée Française n'avait au mieux que des nuances de bleu, du clair, gris-de-fer bleuté au foncé voire bleu-nuit, quelques pauvres exotiques régiments de Spahis en rouge égayaient par inversion du haut et du bas ce monochromatisme/bichromatisme bleu et rouge
au mieux il fallait attendre une guerre pour voir passer au statut militaire nos Douaniers, agents des Eaux-et-Forêts devenus Chasseurs Forestiers et le Service du Trésor et Postes aux Armées qui affichaient un beau vert dissident, encore que les Douaniers finirent par l'abandonner en 1903 rejoignant le monochromatisme militaire Français