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Tout dépend ce que vous appelez "épée digne de ce nom" ; une épée courte n'est-elle pas une épée comme son nom l'indique ?
Le sujet concerne surtout son importance. Dans le combat hoplite, elle est archi-mineure, c'est le choc des lanciers couverts de bronze qui fait la décision.
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De plus vous parlez de sarisse, mais la sarisse est une lance immense qui date du IV° siècle... le combat hoplitique est plus vieux que cela tout de même...
Non. J'ai écrit ceci : Un hoplite,
ni un phalangiste tardif n'aurait pu trimballer une épée digne de ce nom en plus de sa lourde panoplie
ou de sa sarisse géante
Cad : une grande épée aurait été trop gênante pour [un hoplite avec sa lourde panoplie] comme pour [un phalangiste tardif avec sa sarisse géante].
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Enfin, vous prétextez que la tactique phalangiste empêche de s'équiper d'une épée... mais, c'est totalement faux ! Essayez de vous mettre dans la peau d'un homme qui va au combat... vous verrez qu'une fois le choc passé, sa lance brisée, il préférera se battre avec une épée (courte fusse-t-telle) qu'avec ses poings...
Vous pouvez argumenter autrement ? M'expliquer comment vous comptez dégainer et gesticuler dans un choc de phalanges qui est avant tout un enchevêtrement de masses humaines ? Si vos voisins et les ennemis qui vous font face n'ont pas perdu aussi leurs lances, vous n'avez pas la place ce manoeuvrer votre épée. Les cas où elle est réellement utile sont donc très réduits. De plus, n'oubliez pas que dans le cas des hoplites, nous parlons de soldats-paysans, qui n'avaient pas le loisir d'apprendre l'escrime !
Accessoirement, dans le cas de rencontres entre armées hoplites, qui est quand même de loin le plus fréquent, une épée contre une telle armure ne sert pas à grand-chose. D'ailleurs, toutes armes confondues, si l'on en croit V.D. Hanson dans "Les guerres grecques", les pertes sont limitées dans les combats hoplites traditionnels.
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Je ne comprends pas bien ceux qui refusent de croire à l'épée courte comme équipement cuorant des hoplites. Des représentations de bataille montrent couramment des hoplites avec des épées également pourtant... Certes l'épée n'était pas l'arme principale, mais au corps à corps elle était indispensable pour qui voulait survivre plus de 2 secondes
Il ne s'agit pas de refuser de croire à l'épée courte comme équipement courant, les sources historiques l'attestent : c'est sur le rôle réel de cette arme sur le champ de bataille que les avis divergent. A vous lire, on croirait que l'épée devient l'arme numéro un sitôt le bref choc initial passé. Or, il s'agit plutôt d'une poussée continue des hommes armés de lances qui frappent d'avant en arrière... La lance ne cassait pas illico, et de toute façon, celui qui la perdait pouvait tirer le glaive, concrètement il était déjà à demi hors jeu, entouré d'ennemis cuirassés, protégés par la longueur de leur propre lance et leur énorme bouclier.
Quant aux phalangistes tardifs, ils n'avaient pas d'épée du tout apparemment, d'après les descriptions du massacre qu'en faisaient les légions. Pour eux, de toute façon, pas question de les dégainer au milieu d'une forêt de lances de six mètres, l'ennemi était censé ne pas arriver au contact.[/i]