il semble que l epée courte courbée vers l avant telle le copis ou sica avit l avantage de passer ,de contouner le bouclier et de permettre ainsi a la pointe de l arme de plonger un peu plus derrière la protection

Petit résumé:

- pour frapper d'estoc, il vaut mieux une lame droite: c'est plus facile à manier

- pour frapper de taille, une lame courbe: la pénétration est plus profonde (comme la lame de la guillotine)

- une lame d'estoc doit avoir son centre de gravité le plus près possible de la main, donc une lame la plus légère possible, pour faciliter la "visée". Voir à cet égard la colichemarde, une rapière à lame droite plus large et lourde à la base afin de rapprocher le centre de gravité du poignet.

- une arme de taille doit avoir un poids le plus important possible au bout de la lame, afin de porter des coups plus puissants, comme le cimeterre ou la hache.

De tout cela, on peut conclure qu'il est impossible d'obtenir une arme "universelle" avec des spécifications aussi opposées, d'où la prolifération des différentes armes.

Pour finir: comme cela a été dit, le maniement d'une arme de taille demande moins d'escrime que l'estoc, car la visée est plus immédiate (on vise une partie du corps de l'adversaire assez grosse, bras, corps, tête, alors que la cible est beaucoup plus limitée en estoc), et à cause des parades. Un cavalier sous Napoléon utilise en gros 5 parades, dont 2 pour protéger sa monture et ses jambes, un escrimeur 8, avec des liements et enveloppements, combinaisons complexes de plusieurs mouvements.

Pour cela, à cette époque par exemple, on armera les fantassins non équipés de fusils avec des sabres, plus faciles à manier, l'épée restant l'arme de la noblesse qui a du temps à perdre à s'entrainer.

La cavalerie lourde, arme de choc, sera équipée de lames droite: l'allonge permet de toucher l'adversaire de face, de "loin", la lame droite facilitant la visée. D'autant plus que le cavalier est souvent moins agile à cause de sa protection.

La cavalerie légère ayant plutot des tâches de couverture ou d'exploration, utilisera la lame courbe plus facile à manier en défense et tirant profit d'un habillement plus léger. Les mouvements en estoc sont moins amples qu'en taille, où il faut donner une certaine puissance, donc énergie cinétique, à la lame.

Les coups sont plus létaux en estoc qu'en taille: Il est difficile d'atteindre un organe vital en taille. On a souvent vu les cavaliers Napoléoniens ayant reçu des blessures de sabre spectaculaires s'en sortant simplement avec une belle cicatrice. Une lame à travers le coeur, elle, ne pardonne pas.

J'apprécie votre résumé clair et précis.
Quand vous parlez d'une lame à travers le coeur, j'aimerais généraliser : toute lame qui s'enfonce assez profondément dans le ventre ou le torse aura de grande chance de transpercer un organe noble. Quand la lame se retirera, cela déclenchera une hémorragie interne qui tuera quasiment à coup sûr son homme.
Avec un coup de taille, la lame sera gêné par les vêtements et la cage thoracique et son effet sera moindre.

Attention, relisez ce que j'ai écrit plus haut : la sica est courbée vers l'arrière. Mais c'est vrai que cela doit permettre de contourner le bouclier latéralement. La kopis est courbée vers l'avant, ce qui doit améliorer son contournement vertical.
La différence peut s'expliquer si on se souvient que la kopis est faite pour être utilisée en mêlée, alors que la sica est utilisée en duel.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Absolument, d'autant plus que la médecine n'est capable de soigner de telles blessures que depuis peu: il était possible d'amputer un bras ou une jambe, de recoudre une joue et une machoire fracassées. Pas de soigner un coup à travers le ventre.

A noter quand même que, dans l'armée, le but n'est pas forcément de tuer l'adversaire, mais de le mettre "hors combat". Un coup de sabre y arrive aussi bien qu'une épée.