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Le regard est profondément paternalisme et infantilisant, ce qui est une autre formede racisme, mais qui prend des apparences d'humanisme : Scarlett est très sincèrement aimée de ses esclaves, et elle les aime sincèrement en retour, mais l'émancipation est inconcevable pour les uns comme pour les autres.
Oui, tout à fait. Le gentleman planteur sudiste était tenu idéalement, d'assurer les besoins vitaux et la protection de ses esclaves, mais tout dans son comportement et le fonctionnement de la société sudiste était tel qu'il existait entre eux un infranchissable abime.
Contrairement à des clichés simplistes, il était trés mal vu pour un planteur de maltraiter ses esclaves, de faire preuve avec eux de cruauté gratuite ou de sadisme. Un esclave devait recevoir une bonne quantité de nourriture--la base en était la farine de maïs et lard--suffisante pour lui permettre d'assurer son travail, ne devait pas travailler si sérieusement malade, devait avoir le dimanche et souvent le samedi après-midi libre. Il fallait autant que possible ne pas vendre les membres d'une même famille à différents propriétaires et quand cela arrivait, les planteurs se justifiaient par le cas de force majeure--règlement de succession, revers de fortune, esclave vicieux et dangereux risquant de contaminer les autres par son mauvais esprit. Le fouet était un moyen de dernier recours, car les esclaves fouettés s'enfuyaient souvent.
Posséder de nombreux esclaves (apparemment) heureux et en bonne santé était une marque de standing dans la société sudiste, comme de posséder de beaux purs sangs.