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Selon la couleur de l'arbre, l'animal qui a la couleur correspondante est mieux protégé car il est en homochronie avec le milieu, et il devient plus difficile à détecter pour les prédateurs, et il se multiplie plus facilement que le phalène qui a l'autre couleur.
Citation:
et en quoi cela joue-t-il que la phalène se pose sur les arbres?
Si l'animal ne se pose pas sur les arbres, la théorie de Darwin sur la sélection naturelle s'effondre.
Non : l'exemple est tout simplement mal choisi
N'importe quel marchand de pesticides agricoles aura ample matière à vous démontrer comment les insectes s'adaptent à nos poisons : ceux qui ne le tolèrent pas crèvent, ceux qui possèdent le gène de résistance survivent.
Le darwinisme est une théorie générale; elle part de réalités, le constat que d'innombrables espèces, de phylums même ont disparu et d'autres sont apparus. Il faut simplement se garder de lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, comme l'idée que l'espèce qui survit ou apparaît est "meilleure", "plus performante". Non ! Une variante apparaît; elle redisparaît illico, ou remplace ou coexiste avec la ou les autres si et seulement si elle se trouve une niche écologique qui lui offre la possibilité de se perpétuer. Ce n'est pas toujours par la compétition. De plus, les niches écologiques ne sont pas qu'un ensemble de facteurs azoïques, elles sont aussi sculptées par d'innombrables interactions avec d'autres êtres vivants, qui évoluent eux aussi.
A l'époque de Darwin, on n'avait pas encore conscience de l'incroyable complexité et de l'enchevêtrement des relations dont l'étude est l'objet de l'écologie (la vraie, la science). Cela ne remet pas en cause sa théorie, mais cela signifie que sur le terrain, elle prend des formes bien plus complexes que l'histoire de la phalène.
Quant au darwinisme social, le pauvre, ne lui collez pas ça sur le dos, il n'a rien demandé.