Mes chers compagnons,
Il semble naturel que les institutions d'un pays et d'un régime doivent changer dans son histoire. Rien n'est impérissable ni irremplaçable.
Il suffit de s'inspirer de Machiavel, de notre histoire, pour observer que les régimes et leurs systèmes sont surtout fonctions des conditions politiques et sociales du moment.
Il me semble que la Vème République est bien usée. Elle correspondait à une situation (surtout la gestion des guerres de décolonisation) et était taillée sur mesure à notre Charles national. Mais, la suite de ceux qui lui ont succédé n'est que décrépitude...
Par ailleurs les nouveaux enjeux et défis comme la construction européenne, qui au niveau politique semble en panne ou encore le choix d'une place plus importante donnée aux régions ou non, destabilisent le régime lui-même. Les conséquences des communautarismes violents qui se combattent sur notre sol en se liant parfois avec certains électrons destabilisateurs de l'extrême-droite pose aussi un grave problème social et identitaire. On se demande si la nationalité française représente encore quelque chose, à part pour quelques confrontations sportives.
Bref, la liste est bien entendu encore très longue, mais une réflexion générale sur l'évolution de nos institutions, de nos buts politiques et de la "bonne gouvernance" semble utile et inévitable.
La restauration des scrutins proportionnels ?
Bien entendu la démocratie serait mieux protégée, mais il faudrait sortir définitivement du régime parlementaire, dans lequel nous sommes encore. Ce qui nous fera entrer dans un régime présidentiel à l'américaine, ce qui n'est pas trop pour me satisfaire.
Une fois ce type de régime a été mis en application dans notre pays, c'était sous la seconde République : on sait ce qu'il est advenu.
Bref, le débat est ouvert et l'on ne sait trop ce que nos gouvernants vont nous fabriquer...
Ce qui est certain c'est qu'il faudrait une mobilisation importante de la base, qui réclame même ce débat, mais sans entrer dans le démagogisme, la surenchère et l'opportisme de Montebourg.
Bien à vous,
duc de Raguse.