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Message Publié : 03 Avr 2006 23:49 
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Bergame a écrit :
§87 : "Chacun des membres s'est dépouillé de son pouvoir naturel, et l'a remis entre les mains de la société etc."

Chez Locke, le pouvoir naturel est le droit de juger et de punir les fautes d'un tiers.
Les individus délèguent, par CONSENTEMENT, le droit de juger et de punir mais conserve la "property" (essentiel des droits naturels: conserver sa vie, son corps, le fruit de son travail, le fruit de ses échanges).
Citer :
Une fois que les droits naturels ont été abandonnés, ils l'ont été pour la vie.

Locke ne dit pas que les individus abandonnent leurs droits naturels.
La délégation du pouvoir naturel n'est pas à vie. C'est oublier que Locke est un grand théoricien de la résistance et de la désobéissance.
De plus, au §95, Locke affirme "Nul ne peut être tiré de l'état de nature et soumis au pouvoir politique d'autrui sans son propre consentement."

§119 : Le consentement tacite : "Je dis que tout homme qui a quelque possession, qui jouit de quelque bien [...] donne par là son consentement tacite, et est obligé d'obéir aux lois de ce gouvernement, tant qu'il jouit des biens qui y sont renfermés etc."
En revanche, les enfants ne sont pas engagés par cette fidélité, mais je ne sais plus où c'est dans le texte.
Dans le §89, il explique "Au nombre des membres (de la société politique), doivent être mises non seulement les divers personnes qui, éant dans l'état de nature, ont voulu entrer en société pour comoser un peuple et un corps politique, sous un gouvernement souverain, mais aussi tous ceux qui sont joints ensuite à ces gens-là, qui se sont incorporés à la même société, qui se sont soumis à un gouvernement déjà établi."
Citer :
§98 : "Ou le plus grand nombre ne peut conclure et obliger le reste à se soumettre à ses décrets ; [...] là on ne saurait résoudre et exécuter la moindre chose ; et par conséquent, cette espèce de corps de société se dissoudrait d'abord." Ca, c'était pour votre (mauvaise) lecture de Tocqueville.

Que dire de votre lecture partielle de Locke.
Locke explique que l'on ne doit pas nécessairement obtenir à chaque fois le consentement d'un individu une fois que celui-ci rentre dans la société par consentement. Mais l'individu reste libre d'en sortir s'il ne consent plus à vivre dans une société.
Citer :
Par ailleurs, je pense que cela va être un choc pour vous, mais Locke était fondamentalement égalitariste, comme c'est dit par exemple §123.

:roll:
Où dans ce paragraphe Locke montre-t-il son égalitarisme?
Egalité des droits, certes. Egalitarisme, certainement pas.
Citer :
Pour comprendre quels droits naturels sont abandonnés dès lors qu'on entre en l'état de société, lire à partir de §129

Les droits régaliens: juger et punir.
Citer :
Et puis, pendant que vous y serez, je vous propose de lire tout le chapitre III qui s'intitule De l'Etat de Guerre : Vous comprendrez peut-être ainsi ce que la pensée de Locke doit à Hobbes, cela vous évitera sans doute à l'avenir de les opposer naïvement.

http://jim.com/hobbes.htm
Citer :
Toujours est-il que, comme vous le voyez, on est très loin de l'anarchiste qui érigerait les droits inaliénables de l'individu en face du monstre-Etat.

Au contraire, on est en plein dedans et c'est le début de la philosophie libérale moderne qui se prolongera avec Molinari, Bastiat et l'école autrichienne.
Citer :
Ca, c'est autre chose, c'est Nietzsche, c'est Proudhon, c'est Engels même, à la limite (éventuellement) mais ce n'est pas le libéralisme.

Ah? Qu'est-ce que le libéralisme selon vous?
Citer :
Et vous voyez également que chez Locke, le droit, bien qu'issu des droits naturels abandonnés par les individus à l'autorité, est garanti par la force et le pouvoir de l'Etat.

Hop... Hop... Hop... Minute! Locke ne dit jamais que les individus abandonne leurs droits naturels mais le pouvoir naturel à une autorité, dans le cas de Locke, un Etat minimal.
Citer :
Et Locke répète assez régulièrement que l'état de nature est un état de confusion, de discordes, de guerre, pour qu'on ne s'y trompe pas quand on le lit.

Non. Pour Locke, l'état de nature n'est pas un état de licence. Ce n'est pas l'anomie car il existe la loi naturelle. L'homme est un animal social (§128).
Citer :
Par conséquent, aucun doute : Pour Locke, quiconque résidant sur le territoire d'un Etat doit se soumettre à ses lois, y compris -et surtout !- lorsqu'il s'agit de l'impot.

Quiconque consent à déléguer le droit de juger et de punir à un Etat doit se soumettre à ses lois, elles-mêmes soumises au droit naturel et ne pouvant contraindre l'individu à céder sa "property".
Pour l'impôt voir mon message plus haut.
Citer :
C'est que, voyez-vous, les philosophes libéraux pensaient simplement qu'en l'état de société, on n'a pas que des droits, on a aussi des devoirs. Et que l'Etat est là pour assurer que chacun les respecte et les assume. Etonnant, n'est-ce pas ?

Quels devoirs?
Citer :
Bref, vous serez gentil à l'avenir de ne pas sortir à nouveau des noms d'auteur sans venir avec des références, svp. Celles-ci m'ont prises assez de temps, j'espère que vous saurez en tenir compte. Parce que je pense sérieusement que vous n'avez lu vous-même aucun des auteurs que vous citez, et que vous vous contentez de répéter bêtement ce que vous disent vos profs de Dauphine ou d'Assas.

Pourquoi gâcher une discussion par des conclusions aussi méchantes?
ent.


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Message Publié : 04 Avr 2006 12:56 
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Grégoire de Tours
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Je suis très déçu par le médiocre niveau de votre message. Car non seulement vous interprétez comme bon vous semble mes messages mais aussi les textes de Locke et Clastres. Que je vous conseille la lecture de ce dernier vous a peut-être irrité car vous l’aviez déjà lu (mais encore faut-il que vous le compreniez !) mais cela n’est pas la peine de me répondre avec sarcasme que c’est moi qui ne l’est pas lu ! Premièrement je l’ai lu (je ne m’autoriserais pas à conseiller un livre que je n’ai pas lu) et deuxièmement je l’ai compris, ce qui n’est apparemment pas votre cas...

Bergame a écrit :
Par ailleurs, lorsque vous ajoutez que ces règles que vous évoquez sont celles qui sont apprises par l'éducation, vous vous dirigez encore vers un autre paradigme, culturaliste celui-là, qui n'a strictement rien à voir avec Clastres. Mais bon, tant qu'on est dans les fruits, une bonne salade, ça se refuse pas.

Pour Clastres, je vous le dis en un mot, la problématique n'est absolument pas celle du droit, ni de la règle. C'est celle du pouvoir. Et sa définition du pouvoir n'est absolument pas la votre : Aucune notion de souveraineté chez Clastres, pas de "pouvoir détenu par toute la société", simplement : un rapport au pouvoir et à la force différent dans les sociétés an-historiques, qui selon lui les différencie fondamentalement des sociétés historiques. Mais cela ne change rien à la question de l'autorité elle-même -qui est due au prestige, selon Clastres, du moins en temps de paix- et surtout, n'a rien à voir avec la règle ou le droit. C'est tout simplement un autre sujet.

Je n’ai malheureusement pas La société contre l’Etat dans ma bibliothèque mais il m’a suffit d’une dizaine de secondes pour trouver un texte de Clastres en ligne qui me donne parfaitement raison.

Citer :
Les normes dans les sociétés primitives, les interdits, etc., c'est comme les lois chez nous, on peut toujours transiger un petit peu. Mais enfin là, ce ne sont pas les normes d'un groupe spécial de la société, qui les impose au reste de la société; c'est les normes de la société elle-même. Ce n'est pas une question de pouvoir. D'ailleurs pouvoir de qui? Sur qui? C'est le pouvoir de la société prise comme un tout unitaire, puisqu'elle n'est pas divisée, c'est le pouvoir de la société comme un tout sur les individus qui la composent. Et ces normes, comment sont-elles apprises, acquises, intériorisées? Par la vie, l'éducation des enfants, etc.

Remarquez bien que pour Clastres les normes, ce que j’appelais règles, c’est comme les lois. Lui aussi mélange les citrons et les oranges... :roll:

Notez bien la phrase "C'est le pouvoir de la société prise comme un tout unitaire, puisqu'elle n'est pas divisée, c'est le pouvoir de la société comme un tout sur les individus qui la composent."

Notez bien la phrase "Et ces normes, comment sont-elles apprises,
acquises, intériorisées? Par la vie, l'éducation des enfants, etc."

Je crois que cela suffit...

Pour votre lecture spécieuse de Locke, Xavier a bien répondu en particulier en vous rappelant que Locke parle de consentement.

Bergame a écrit :
Aaah ? C'est donc cela que vous appelez les "droits naturels" ? Mais cher Noacyl, vous en donnez une telle définition que je pensais que nous ne parlions pas de la même chose ! Tiens, par exemple, pourquoi semblez-vous les opposer à l'Etat, ces "droits naturels" ?

Oui le jusnaturalisme sont des droits naturels. Je les différencie (je ne les oppose pas!) de l’Etat car les droits naturels comme j’ai tenté de vous l’expliquer peuvent ne pas être retranscris (et c’est souvent) dans le droit positif. Souvent l’Etat ignore et va à l’encontre des droits naturels. Voir l’exemple des impôts.

Bergame a écrit :
Alors, puisque vous citez Locke, votre philosophe "préféré", mais sans pouvoir hélas le citer

Je n’ai jamais dit que Locke était mon philosophe préféré ! Encore une fois vous interprétez comme bon vous semble... Et je n’avais pas à le citer. L’exemple des impôts ne vient pas de Locke mais de moi. C’était pour que vous compreniez (mais manifestement c’est très dur) la différence entre droit naturel et droit positif.

Bergame a écrit :
Toujours est-il que, comme vous le voyez, on est très loin de l'anarchiste qui érigerait les droits inaliénables de l'individu en face du monstre-Etat.

Qui a dit cela ? :roll:

Bergame a écrit :
Donc ça, pour vous, c'est le jusnaturalisme, n'est-ce pas ? Une sorte de société contre l'Etat, comme vous le disiez si mal, bref un anarchisme de bon aloi, "moral".

Je n’ai jamais dit cela. Cela en devient grotesque.

Bergame a écrit :
Ca, c'est autre chose, c'est Nietzsche, c'est Proudhon, c'est Engels même, à la limite (éventuellement) mais ce n'est pas le libéralisme.

Elle est belle votre conclusion. Locke n’est pas libéral... Cette phrase suffit à vous discréditer...

Bergame a écrit :
Par ailleurs, je pense que cela va être un choc pour vous, mais Locke était fondamentalement égalitariste, comme c'est dit par exemple §123.

Locke n’est pas égalitariste ! Vous avez de sérieux problèmes pour comprendre un texte !

Bergame a écrit :
Et Locke répète assez régulièrement que l'état de nature est un état de confusion, de discordes, de guerre, pour qu'on ne s'y trompe pas quand on le lit.

Quand on le comprend surtout ! Car c'est tout le contraire et c'est justement cela qui l’oppose à Hobbes !

Bergame a écrit :
Par conséquent, aucun doute : Pour Locke, quiconque résidant sur le territoire d'un Etat doit se soumettre à ses lois, y compris -et surtout !- lorsqu'il s'agit de l'impot.

Et le consentement !

Bergame a écrit :
§98 : "Ou le plus grand nombre ne peut conclure et obliger le reste à se soumettre à ses décrets ; [...] là on ne saurait résoudre et exécuter la moindre chose ; et par conséquent, cette espèce de corps de société se dissoudrait d'abord." Ca, c'était pour votre (mauvaise) lecture de Tocqueville.

Quelle mauvaise lecture ? Premièrement vous faites erreur deuxièmement vous êtes culotté car en terme de mauvaise lecture c’est bien l’hôpital qui se fout de la charité...

Je veux bien continuer à discuter avec vous mais à condition que vous cessiez votre ironie très mal placée.


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Message Publié : 04 Avr 2006 16:38 
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Grégoire de Tours
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Je ne peux m’empêcher de revenir sur le texte de Clastres que j’ai cité car il reprend presque à l’exactitude ce que j’avais dit de tête et met clairement en lumière vos erreurs.

Voici le texte de Clastres :
Citer :
Ce sont des normes soutenues par la société entière, ce ne sont pas des normes imposées par un groupe particulier à l'ensemble de la société. Ce sont les normes de la société elle-même; ce sont le normes à travers lesquelles la société se maintient; ce sont les normes que tout le monde respecte; elles ne sont imposées par personne. Les normes dans les sociétés primitives, les interdits, etc., c'est comme les lois chez nous, on peut toujours transiger un petit peu. Mais enfin là, ce ne sont pas les normes d'un groupe spécial de la société, qui les impose au reste de la société; c'est les normes de la société elle-même. Ce n'est pas une question de pouvoir. D'ailleurs pouvoir de qui? Sur qui? C'est le pouvoir de la société prise comme un tout unitaire, puisqu'elle n'est pas divisée, c'est le pouvoir de la société comme un tout sur les individus qui la composent. Et ces normes, comment sont-elles apprises, acquises, intériorisées? Par la vie, l'éducation des enfants, etc. On n'est pas dans le champ du pouvoir.

Donc reprenons:
Bergame a écrit :
Par ailleurs, lorsque vous ajoutez que ces règles que vous évoquez sont celles qui sont apprises par l'éducation, vous vous dirigez encore vers un autre paradigme, culturaliste celui-là, qui n'a strictement rien à voir avec Clastres.

Voilà ce que j’ai écrit :
Noacyl a écrit :
Et les règles, lesquelles sont apprises par l’éducation, sont respectées par tout le monde. Clastres montre bien cela en prenant exemple sur les sociétés dites primitives.

Voilà ce qu’écrit Clastres :
Citer :
...ce sont les normes que tout le monde respecte... Et ces normes, comment sont-elles apprises, acquises, intériorisées? Par la vie, l'éducation des enfants, etc.

Sans commentaire...


Continons:
Bergame a écrit :
Pour Clastres, je vous le dis en un mot, la problématique n'est absolument pas celle du droit, ni de la règle. C'est celle du pouvoir. Et sa définition du pouvoir n'est absolument pas la votre : Aucune notion de souveraineté chez Clastres, pas de "pouvoir détenu par toute la société",

Voilà ce que j‘ai écrit :
Noacyl a écrit :
Des règles peuvent être respectées sans qu’il y ait un homme ou un groupe d’hommes qui commandent. Il n’y a donc pas de pouvoir autre qu’un "pouvoir" détenu par toute la société.

J’ai donc dit qu’il n’y avait pas de pouvoir autre qu’un pouvoir - que j’ai écrit entre guillemets ! – détenu par toute la société. Et voilà ce que dit Clastres :
Citer :
Ce n'est pas une question de pouvoir. D'ailleurs pouvoir de qui? Sur qui? C'est le pouvoir de la société prise comme un tout unitaire, puisqu'elle n'est pas divisée, c'est le pouvoir de la société comme un tout sur les individus qui la composent.

Sans commentaire...


Bergame a écrit :
simplement : un rapport au pouvoir et à la force différent dans les sociétés an-historiques, qui selon lui les différencie fondamentalement des sociétés historiques. Mais cela ne change rien à la question de l'autorité elle-même -qui est due au prestige, selon Clastres, du moins en temps de paix- et surtout, n'a rien à voir avec la règle ou le droit.

Non. Il n’y a pas un rapport différent au pouvoir, il n’y a pas de pouvoir du tout ! Il n’y a pas d’autorité ! Est-ce que vous comprenez ?

Bergame a écrit :
Parce que je pense sérieusement que vous n'avez lu vous-même aucun des auteurs que vous citez, et que vous vous contentez de répéter bêtement ce que vous disent vos profs de Dauphine ou d'Assas.

Mais vous pensez mal ! Je les ai non seulement lu mais je les ai aussi compris ce qui n’est manifestement pas votre cas au regard des nombreuses preuves apportées par Xavier et moi-même.
Vous me connaissez ? Et vous qui êtes-vous ? Un vieux prof gauchiste ? Un sociologue au chômage rempli de jalousie et de frustration ? Comme l’a dit Xavier ce n’est pas la peine d’être méchant. Nous sommes là pour échanger. Et librement... :wink:


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Message Publié : 04 Avr 2006 17:54 
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Polybe
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Le texte de l'auteur cité ne ressemble vraiment pas à grand chose ...

Une succession désarticulée de courtes phrases péremptoires ou de brèves interrogations pour redonner un peu de piment à la lecture ; sans compter la grammaire défaillante (au moins une erreur, j'en ai peut-être manqué d'autres faute d'avoir vraiment tout lu) ...

C'est pas ça qui va me faire croire en l'anarchisme, encore une fois ...

_________________
Chateaubriand, au sujet de Bonaparte : un homme qui put faire "passer un abîme d'iniquités pour la profondeur du génie".


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Message Publié : 04 Avr 2006 18:12 
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Hérodote
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Inscription : 22 Mars 2006 10:51
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René a écrit :
Le texte de l'auteur cité ne ressemble vraiment pas à grand chose ...

Une succession désarticulée de courtes phrases péremptoires ou de brèves interrogations pour redonner un peu de piment à la lecture ; sans compter la grammaire défaillante (au moins une erreur, j'en ai peut-être manqué d'autres faute d'avoir vraiment tout lu) ...

C'est pas ça qui va me faire croire en l'anarchisme, encore une fois ...

Quelle est votre critique de l'anarchisme? Franchement, cela m'intéresse.
A chaque fois vous lancez des petites piques sur le style ou l'imprécision de votre interlocuteur mais vous n'apportez rien à la discussion. La discussion sur la lex mercatoria est un exemple. Pourriez vous avancer vos arguments?
Merci.


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Message Publié : 04 Avr 2006 18:35 
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Polybe
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Inscription : 13 Mars 2006 0:35
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Sans façons. :lol:
Je ne prétends pas être en mesure d'éclairer les autres.

Et il m'est d'autant plus impossible de défendre un point de vue quand en face l'on fait la sourde oreille ...

_________________
Chateaubriand, au sujet de Bonaparte : un homme qui put faire "passer un abîme d'iniquités pour la profondeur du génie".


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Message Publié : 04 Avr 2006 19:46 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Avr 2005 10:54
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Pourtant, c'est simple chers amis.

Locke fait lui-même la différence entre consentement exprès et consentement tacite. Une fois qu'il décide de vivre en société, l'individu doit obéir aux lois, et on considère qu'il y consent. Et effectivement, on n'a pas besoin de lui redemander son consentement à chaque instant. Que voulez-vous, c'est le texte.
Et effectivement, Locke prévoit le cas où le gouvernement est injuste, et il est d'ailleurs le seul à proner la résistance dans ce cas, et seulement dans ce cas, ce qui est d'ailleurs une de ses spécificités.

En ce qui concerne la différence entre ordre légal et ordre normatif... Et bien vous avez raison, Noacyl, il n'y en a pas ! Et c'est également ce que pense Clastres, bien évidemment !
Le pauvre !... :)


Quant au reste, attendez donc de retrouver le bouquin de Clastres, Noacyl. Alors vous relirez l'intro, juste l'intro, et vous me direz ensuite s'il n'existe aucune autorité dans les sociétés a-historiques d'Amérique du Sud -l'objet d'étude de Clastres, mais il est sans doute inutile de vous le rappeler. Moi, je parie que vous lirez qu'il y a un chef en temps de guerre -qui agit comme un chef de guerre, avec les ordres, le commandement, la force et le reste- et un chef en temps de paix qui est un juge, et dont l'autorité est fondée sur le prestige.
Qu'est-ce que vous pouvez parier ? -histoire que tout cela me rapporte quelque chose quand même, faudrait pas charier non plus ;)


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Message Publié : 04 Avr 2006 21:18 
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Non Bergame. Encore une fois vous interprétez ce que vous lisez comme cela vous convient. Soit vous avez des problèmes de compréhension soit vous faites exprès.

Bergame a écrit :
Alors vous relirez l'intro, juste l'intro, et vous me direz ensuite s'il n'existe aucune autorité dans les sociétés a-historiques d'Amérique du Sud -l'objet d'étude de Clastres

Voici ce que dit Clastres dans son ouvrage (il faut lire plus loin que l’intro) :
Citer :
Il n'y a donc pas de roi dans la tribu, mais un chef qui n'est pas un chef d'État. Qu'est-ce que cela signifie ? Simplement que le chef ne dispose d'aucune autorité, d'aucun pouvoir de coercition, d'aucun moyen de donner un ordre. Le chef n'est pas un commandant, les gens de la tribu n'ont aucun devoir d'obéissance. L'espace de la chefferie n'est pas le lieu du pouvoir

Il n'y a aucune autorité. Vous confondez autorité et prestige !

J’aimerais Bergame que cessiez de vous entêter à croire que vous avez raison. Car vous avez tort. Les preuves sont là ! Prétendre le contaire serait un aveuglement stérile et pathétique.

Pour Locke c'est pareil. Vous acceptez maintenant de parler du consentement. C'est un progrès. Mais ce que vous ne comprenez pas c'est que lorsque vous dites qu'il n'y a pas besoin de lui redemander son consentement à chaque instant, vous oubliez que ce consentement est tacite que dans la mesure où il peut faire sécession si cela ne lui convient plus.


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Message Publié : 04 Avr 2006 23:35 
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Hérodote
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René a écrit :
Sans façons. :lol:
Je ne prétends pas être en mesure d'éclairer les autres.

Vous n'avez pas d'avis?
Citer :
Et il m'est d'autant plus impossible de défendre un point de vue quand en face l'on fait la sourde oreille ...

Est-ce l'oreille qui est sourde ou le maître qui est muet? Où je vous ai croisé, jamais je n'ai vu un argument. Vous critiquez vos interlocuteurs sur la forme et vous rejetez le fond sans développer votre avis.


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Message Publié : 05 Avr 2006 13:32 
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Xavier a écrit :
René a écrit :
Sans façons. :lol:
Je ne prétends pas être en mesure d'éclairer les autres.

Vous n'avez pas d'avis?
Citer :
Et il m'est d'autant plus impossible de défendre un point de vue quand en face l'on fait la sourde oreille ...

Est-ce l'oreille qui est sourde ou le maître qui est muet? Où je vous ai croisé, jamais je n'ai vu un argument. Vous critiquez vos interlocuteurs sur la forme et vous rejetez le fond sans développer votre avis.


1. Si, au moins de quoi réagir à certaines phrases du texte ; ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit (enfin, ... vous reprenez votre vieille habitude, en même temps ...). Après il s'agit du défaut d'avoir de la prétention ou pas. Manifestement la nuance à cerner dans les propos, c'est pas votre fort.
2. Dans ce cas apprenez à lire ; ou alors à être un peu moins renfermé dans vos idées ?

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Message Publié : 05 Avr 2006 13:48 
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Vous êtes tous les deux priés de poster dans le cadre du sujet et non de le transformer en un ring !

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 05 Avr 2006 14:17 
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Pas de problème. :wink:

Remarquez que je n'ai posté que sur l'anarchisme (pour exprimer ma très grande méfiance à l'égard de ces idées), et que l'autre presque aussitôt oublie le thème et verse dans la provocation (dernier message plus particulièrement).

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Message Publié : 10 Avr 2006 18:46 
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Grégoire de Tours
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Noacyl a écrit :
Prétendre le contaire serait un aveuglement stérile et pathétique.


Tsss. "Pathétique", rien que ça ? :)

Noacyl a écrit :
Pour Locke c'est pareil. Vous acceptez maintenant de parler du consentement. C'est un progrès.


Ca, ce n'est pas très agréable à lire, Noacyl. Je me suis fendu de références tirées du texte et je cite en particulier le passage où Locke fait la distinction "consentement tacite / consentement exprès". Là, typiquement, je n'ai pas l'impression que vous lisez ce que j'écris.

Bon, sur Clastres, vous n'êtes pas le premier à en faire une interprétation anarchisante, et sans doute pas le dernier. On ne va pas refaire l'histoire de la réception de cet ouvrage, et c'est vrai que la problématique n'est pas simple à comprendre, surtout sans doute quand on n'est pas familier de l'anthropologie.

Sur Locke, je vais vous dire ce qui me gêne fondamentalement dans votre position : Ce thread s'intitule "Anarchie, anarchisme" ; Xavier y a présenté des thèses qu'il revendique explicitement (lui !) comme anarcho-capitalistes ; et vous, vous intervenez en disant : "Xavier a raison" et hop, vous introduisez Locke.
Vous semblez donc faire de Locke un théoricien de l'anarchie. Aussi, évidemment, je cite des références qui disent : "Attention, Noacyl, Locke parle d'Etat, il parle de législateur, etc. Rien à voir avec l'anarchie" et rien à faire : vous réfutez aussi ces références.

Alors, bien évidemment, vous allez me dire maintenant : "Mais je n'ai jamais dit que Locke était un théoricien de l'anarchisme". Mais si vous voulez être compris correctement, la première chose serait peut-être de faire attention à ce que vous écrivez, vous ne croyez pas ? En particulier, j'aimerais bien savoir pourquoi vous citez Locke dans un thread consacré à l'anarchie ?

Je note d'ailleurs que Xavier opère un pas déjà un peu plus compréhensible en parlant d'"Etat minimal". Oui, là, c'est une base de discussion raisonnable sur laquelle on peut avancer. Effectuer un rapprochement douteux entre jusnaturalisme et anarchie, ce n'est pas raisonnable.

Sur l'ordre normatif : Ce n'est pas du tout pareil de définir un ordre normatif comme un système émergent constitué par l'équilibre entre les intérets divergents des acteurs, et le définir comme un fonds culturel partagé par les individus d’une communauté, qui s’acquiert par l’apprentissage et l’éducation. C'est pas le même paradigme, c'est pas la même stratégie d'argumentation, et bien souvent, on aboutit pas aux mêmes conclusions. Vous aviez déjà fait appel au premier en faisant appel à Adam Smith, maintenant vous faites appel au second. Vous donnez ainsi l'impression de ne pas très bien maitriser les concepts et d'utiliser l'un ou l'autre au gré de votre de votre "démonstration" du moment. Voyez-vous ce que je veux dire ? Voila pourquoi je vous incite à clarifier un peu vos positions, et que je parle un peu abruptement, il est vrai, de "salade de fruits".

Bon, il y aurait bien sûr beaucoup à dire sur cette question ordre légal / ordre normatif, mais je pense que tant que vous confondez les deux, vous passez à côté même de la démonstration des auteurs auxquels vous vous référez plus ou moins. Ils ne disent pas que la norme et le droit c'est la même chose, bien au contraire, ils disent que l'une peut se substituer à l'autre.
Nous pourrons continuer là-dessus si vous le souhaitez.

Au-delà, et pour faire court, il y a quand même deux-trois choses qui m'intéressent dans ce que vous dites.

1. D'abord, je me dis qu'il y a peut-être une petite ambiguité dans la compréhension que Xavier et vous-même avez de "l'état de nature". Quand vous faites le rapprochement entre Locke et les tribus "primitives" de Clastres, quand vous dites : « Mais l’individu peut toujours cesser de consentir aux lois et revenir à l’état naturel », vous faites comme si cet état de nature était, ou avait été, un état empirique ; comme si, pour Locke, Rousseau ou Hobbes, il avait existé un temps où les hommes avaient vraiment vécu à « l’état de nature » tel qu’ils le décrivent et que par conséquent, ces mêmes hommes pourraient toujours y revenir, "s'ils le souhaitent".
Est-ce ainsi que vous comprenez "l'état de nature" ?

2. Pour l'anecdote, Noacyl, je trouve quand même amusant que lorsqu'on vous dit "Etat" et "droit", vous répondez "tribu primitive" et "jungle amazonienne". C'est un lapsus ou vous essayez de nous dire quelque chose ? :)

3. A propos des droits subjectifs. La question fondamentale de départ était celle de la garantie. Tout être humain possède des droits naturels, c'est entendu. Maintenant, dans votre perspective : Puisque vous déniez cette responsabilité à l'Etat, qu'est-ce qui garantit à ego que ses droits seront effectivement respectés par autrui ?


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Message Publié : 10 Avr 2006 19:56 
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Grégoire de Tours
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Je vais avoir malheureusement beaucoup de mal à vous répondre Bergame car vous me faites dire encore une fois des choses que je n’ai absolument pas dites. Et sans vouloir vous donner des leçons (et je suis moi-même prêt à en recevoir), je pense que notre discussion serait de meilleure qualité si vous pouviez quoter ce que j’ai dit et non pas interpréter ou inventer comme vous le faites.

Bergame a écrit :
Sur Locke, je vais vous dire ce qui me gêne fondamentalement dans votre position : Ce thread s'intitule "Anarchie, anarchisme" ; Xavier y a présenté des thèses qu'il revendique explicitement (lui !) comme anarcho-capitalistes ; et vous, vous intervenez en disant : "Xavier a raison" et hop, vous introduisez Locke.
Vous semblez donc faire de Locke un théoricien de l'anarchie. Aussi, évidemment, je cite des références qui disent : "Attention, Noacyl, Locke parle d'Etat, il parle de législateur, etc. Rien à voir avec l'anarchie" et rien à faire : vous réfutez aussi ces références.

8O
J’ai cité Locke pour faire opposition à votre vision hobbesienne de "sans Etat c’est la guerre". Rien de plus.

Pour Clastres je pense que mon message précédent suffit largement à prouver que vous faisiez fausse route. Et vous feriez preuve d’honnêteté si vous l’admettiez.

Bergame a écrit :
Quand vous faites le rapprochement entre Locke et les tribus "primitives" de Clastres, quand vous dites : "Mais l’individu peut toujours cesser de consentir aux lois et revenir à l’état naturel",

Je n’ai jamais dit cela.

Bergame a écrit :
A propos des droits subjectifs. La question fondamentale de départ était celle de la garantie. Tout être humain possède des droits naturels, c'est entendu. Maintenant, dans votre perspective : Puisque vous déniez cette responsabilité à l'Etat, qu'est-ce qui garantit à ego que ses droits seront effectivement respectés par autrui ?

C’est LA question. Premièrement je n’ai jamais dénié cette responsabilité à l’Etat. Je suis moi-même partagé entre un minarchisme à la Bastiat et un anarchisme à la Rothbard. Et je me pose des questions. Pourquoi un Etat serait-il plus efficace que le privé pour garantir ces droits ?


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Message Publié : 10 Avr 2006 22:06 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Avr 2005 10:54
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Mais on ne sait pas trop ce que vous dites, Noacyl, et c'est ce qui est très dérangeant, je trouve, dans votre démarche. Vous faites des rapprochements très douteux (encore une fois, Locke-Clastres, il fallait y penser !), vous réfutez toutes les références précises, évitez les questions trop directes, multipliez les "je n'ai jamais dit ça", et donnez donc l'impression de faire plus de la propagande qu'autre chose.

Alors, puisque cette fois, vous précisez un peu votre pensée, pouvez-vous nous dire ce que vous entendez exactement par "minarchisme" ?
Pour moi qui ne pratique pas très bien les nuances de langage, Bastiat, sur le plan politique, est d'abord un réactionnaire catholique. Celui qui garantit les droits subjectifs, irréductiblement, pour Bastiat, c'est Dieu. Mais, là je ne suis pas spécialiste, et je vous écoute donc.


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