Effectivement, je vois que je me suis trompé. Pas un pour rattrapper l'autre.
Le Républicanisme.
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Non plus. Il l'acceptait comme un moindre mal.
Sans doute. D'ailleurs, il a été forcé de se présenter aux élections législatives de 1848, et il n'a reçu l'investiture qu'en se bouchant le nez.
A priori il aurait aussi déclaré : « Ce qu'on me reproche, c'est ce dont je m'honore. Oui j'ai voté avec la Droite contre la Gauche quand il s'est agi de résister au débordement des fausses idées populaires. Oui j'ai voté avec la Gauche contre la Droite, quand les légitimes griefs de la classe pauvre et souffrante ont été méconnus. Il se peut que par là je me sois aliéné les deux partis etc. »
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En revanche, j'ai bien retrouvé son providentialisme. La justice selon Bastiat, c'est surtout la justice divine, ou est-ce que je me trompe encore, Xavier ?
Non, pas du tout. Bastiat a évoqué, rarement, la justice divine dans ses réflexions et lorsqu'il l'a fait c'est de façon interrogative et spéculative.
Que pensez-vous des "Harmonies Economiques" ? L'intro ?
Enfin, je l'ai dit, je ne suis pas un spécialiste de Bastiat. Et si vous tenez absolument à en faire un anarchiste, cela me semble déjà moins choquant que pour Locke.
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Je viens de me rendre que vous parliez du droit naturel, de Locke, Clastres et autres sans les avoir lu...
C'est sur. Et vous qui, en revanche, les avez très bien lu, vous avez trouvé du jusnaturalisme chez Clastres. Vous savez, vous ne devriez pas prendre tout ce que dit Noacyl pour argent comptant. Je vous dis ça, vous en faites ce que vous voulez
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Le droit naturel se fonde sur la raison, c'est une éthique objective et universelle.
Très bien. Alors maintenant, vous allez pouvoir nous expliquer ce que c'est que la raison (a), et comment on fonde une éthique objective et universelle dessus (b). Vous pressez pas pour répondre, on n'est pas aux pièces, vous avez le temps de potasser un peu.
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L'usage de la force organisée, ou le monopole de la force publique. Or, les libéraux rejettent le monopole, mais justifient l'usage de la force librement organisée pour défendre le Droit.
Voila enfin une contribution.
Pour moi, cette phrase veut dire :
Chacun est en mesure de défendre ses droits, par la force s'il le faut.
Cela à mon sens amène deux questions associées :
- Qui définit les droits ?
- De quels droits
exactement parle-t-on ?
Mais surtout cela amène à cette réflexion :
Supposons que l'Etat n'existe plus. Je m'associe librement à d'autres individus qui, à ce moment précis, veulent défendre les même droits que moi. Nous formons alors un groupe de valeureux soldats de la liberté.
Il me semble qu'empiriquement, il n'y a que deux options :
- soit des liens se créent entre nous, une organisation se met naturellement en place, nous nous arrogeons un territoire, et nous finissons par créer un petit Etat en réduction.
- soit petit à petit, nous découvrons que nous ne voulons pas exactement défendre les mêmes droits, nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord, refusant de se soumettre à une discipline, les membres quittent le groupe petit à petit, les amis d'hier deviennent les ennemis d'aujourd'hui, et c'est la guerre de tous contre tous.
Non ?