Bonjour,
Je ne sais pas si ma demande aura sa place dans ce forum. Si ce n'est pas le cas, je m'en excuse fortement. J'écris un roman dont la trame va de 1920 à nos jours. Je ne suis pas historienne et certains détails techniques me posent problèmes... Je me suis inscrite dans l'espoir de recevoir de l'aide ici...
Une première question me pose aujourd'hui problème. En 1949, en province, quel genre de four une femme de médecin pouvait-elle utiliser ?
Merci de votre attention
lyly

Le médecin est un notable à cette époque, il est donc probable que son épouse a une domestique qui fait la cuisine. Et la cuisinière est forcément à bois ou à charbon.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Le gaz existait déjà en 1949 !
A la campagne il y avait des bouteilles de butane .

Et il y avait aussi des cuisinières électriques avec four .

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

Bien sur, mais en 49, les restrictions dues à la guerre ne sont pas tout à fait terminées, et j'ai quelques doutes sur la présence courante de bouteilles de gaz à la campagne. Les grandes villes sont bien sur alimentées par le gaz "de ville", mais dans les campagnes, la cuisinière à bois était beaucoup plus répandue que celle à gaz. Mon grand-père, maréchal ferrant, utilisait toujours ce genre de cuisinière au début des années 60, ce qui amusait beaucoup le gamin que j'étais, car j'avais le droit de remettre du bois (sous surveillance étroite). Il n'a utilisé le gaz qu'à sa retraite, en 1964, lorqu'il a déménagé.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il y avait aussi des cuisinières mixtes : bois et gaz . Ce qui évitait l'été d'allumer le feu .



Je ne sais dans quelle province vous voulez situer votre roman , mais il y avait à cette époque de grandes différences entre les régions . Certaines n'avaient encore ni l'électricité, ni l'eau courante .

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

Merci beaucoup à tous le monde, mon roman si situe dans une toute petite ville et c'est vrai qu'avec les restrictions j'hésitais... Mais je pense que le plus logique le médecin en question etant un "vrai médecin de campagne" de choisir une cuisinière à bois... En tout cas merci beaucoup pour votre culture !
Je me permettrais sans doute de revenir poser d'autre questions si je ne trouve pas les réponses sur le reste du forum (ou autre) et si vous ne pensez pas que j'abuse...
Encore merci !

Lorelei : au fait mon roman se situe dans le Rhône juste à côté de Lyon...

Je ne sais plus quel cuisinier a repris l'ouvrage dont je vais parler mais il y a quelques années, dans une foire aux livres anciens et vieux papiers un chef de cuisine a mis la mis sur un cahier de cuisine d'une cuisinière lyonnaise, il a adapté des recettes et fait éditer l'ouvrage. Je pense que la composition des recettes peut aider à trouver le type de four utilisé alors... Mais le four est un détail... Je suis curieuse... il a l'air bien important dans votre ouvrage !!

Ou alors avez vous la manie de la justesse historique Il s'agit de faire attention... On y prend goût.


Le cahier date semble t il de la fin du XIXème siècle mais reste je pense valable pour une petite ville de province, même si votre animal est médecin (remarquez... Nous rentrons là dans la littérature... tout dépend de sa personnalité) la manie du changement est assez rare au lendemain de la guerre et sans doute comme on vous l'a dit plus haut, c'est la bonne qui fait la cuisine.

Tenez nous au courant !!!

Et racontez-nous... J'adorerais prendre le temps d'écrire un polar historique pour ma part... Mais on ne peut pas tout faire en meme temps. [/img]

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"Une idee fausse est un fait vrai"
R. Aron

Ou j'avoue que je suis maniaque du détail hisrtorique , en tout cas merci merci à tous... Et je vous tiendrai au courant... Peut-être même que je vous poserais d'autres questions

Pourquoi ne pas consulter la presse del'epoque dont les "réclames' sont toujours instructives pour les details d ela vie quotidienne..

J'ai retrouvé dans le grenier d' une maison de famille des "MATCH"' de la periode 1950 1960
Le charme des "frigidaire" 'Conord' pou rle froid, les tissus Boussac, les Guaines 'scandal"...l'apologie du 'formica" toute une époque!!!

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"FORTUNA PERIT, FAMA MANET"

Bonjour
Il peut s'agir d'une cuisinière à charbon.
Mais l'important est :
Dans l'existence d'une "arrière cuisine", bien séparée de la cuisine.
Des fonctions multiples de la cuisinière qui permettait d'avoir en permanence une importante réserve d'eau chaude, grâce à un réservoir situé sur le côté;
De la qualité du charbon : la différence de classe sociale se voyait dans le charbon employé (le boulet, l'anthracite). A ce sujet, on ne manquait jamais de préciser (au visiteur) la nature du charbon utilisé.
Le rituel de la rentrée du charbon dans la cave, par le soupirail. La surveillance vigilante mais discrète, par la maîtresse de maison, du nombre de sacs (de 50 kg) que le charbonnier déversait.
Du maître de maison (et non un serviteur) qui se levait le premier pour rallumer le feu à l'aide de papier journal et de petites buchettes de bois de caisse, patiemment taillé à la bonne mesure.
La pénible remontée du seau de cendres qui allaient amender le jardin.
D'un attirail de six tisonniers de formes différentes.
De la corvée de la toile émeri.
Des brûlures qu'il fallait soigner au tulle gras.
Des légendes urbaines qui racontaient que la voisine cachait son magot, dans une boîte en fer blanc LU, dissimulée dans la cuisinière, ou de cette ménagère distraite qui avait jeté, par mégarde, un billet de cinq cents francs dans le feu (en anciens francs).
Puisque vous parlez de médecin, il faut savoir qu'il était constamment épié par le personnel ou les voisins. La gendarmerie (ou le maire) était avisée du moindre geste suspect. Un jour, sur dénonciation, les gendarmes ont procédé, dans le jardin du médecin du village, à l'exhumation d'un cadavre ... de chien. Maladroitement, le médecin avait enterré son chien, tard le soir, pour ne pas faire de peine à ses enfants.
Mais, les dénonciations d'avortements clandestins étaient les plus nombreuses.

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md

Il me semble que dans les campagnes, la dominante, devait être nettement en faveur des cuisinières à bois et pour les villes le charbon.
On utilisait d'abord des papiers frossés et quelques petites coupes de bois dessus pour allumer le feu, puis on plaçait au fur et à mesure des bûches de plus en plus grosses. Dans ces cuisinières il y avait des particularités, un logement vers le bas où l'on mettait des briques. A la tombé de la nuit on sortait ces briques à l'aide d'une grande pince et on les emmitouflait dans un très grand linge. Cela permettait, une fois placées celle-ci dans les draps du lit au niveau des pieds de servir de chauffage. Les maisons n'avaient pas de chauffage central, sauf les riches propriétaires qui disposait de cheminées et de personnel.

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Et comme disait le grand philosophe François Valéry : Aimons-nous vivants. N'attendons que la mort nous trouve du talent...