Jean-Mic a écrit :
En votre qualité de modérateur, je vous autorise à supprimer la phrase que vous jugez déplacée, et que le fil puisse reprendre son cours sur le thème proposé, sans jugement de valeur de part et d'autre : Canulars et supercheries, célèbres ou moins célèbres au fil de l'histoire.
Merci.
Jean-Mic
Je ne juge aucunes des phrases comme déplacées, j'aurais écrit en
rouge gras, dans ce cas.
En fait, je trouve votre exemple très intéressant. Remettons-le dans le contexte. Un journaliste monte un canular dont vont être victimes des parlementaires. Choisi-il ses victimes ? A-t-il un but ?. Son but est-il d'attaquer la "gueuse" en montrant que ces parlementaires ne sont que des incultes avides de bien paraitre. Il s'agit alors en fait d'un acte politique, plus que d'un canular, on cherche à faire rire dans les salons de la bonne société sur ces "parvenus" à qui ont fait avaler n'importe quelle couleuvre. Si c'est le cas, ça marche, 95 ans après, on rit encore de ces pauvres parlementaires.
Nous savons les évènements qu'il y eut par la suite, la Première Guerre Mondiale ... et donc, le parti du journaliste en question n'a pas du en tiré de gros avantages (électoralement parlant).
Mais, le canular à plusieurs buts:
- faire rire, mais;
- ce peut être une arme politique en montrant que ceux de l'autre camps sont des ignares (c'est comme ces émissions où l'on demande à des députés s'ils connaissent le prix d'une baguette de pain);
- ce peut être un outil de désinformation.
En dehors du moment de rigolade, l'historien peut se poser la question de quel a été, à l'époque, le but du canular. Le canular fut-il ciblé sur des personnages particuliers ? Quel est son but ? ... Cela est très riche d'enseignements. En fait, je cherche à vous faire aller plus loin que la simple anecdote, car elle apporte peu de choses. Ou plutôt, oui, en 2009, il y a encore des gens pour juger que les parlementaires de mars 1914 n'étaient pas très futés. Mais, combien des rieurs ne se seraient-ils pas laissés prendre au piège ?