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Message Publié : 11 Mai 2009 17:00 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Savez-vous quand ont disparu les regrattiers (qui vendaient les restes des repas des riches aux pauvres)? Balzac en parle dans ses romans, c'était un extra financier pour les cuisinières qui les vendaient et une façon bon marché de s'alimenter pour les désargentés qui les achetaient.
Les repas ainsi préparés s'appelaient des arlequins.
Il y a une rue Le Regrattier à Paris, dans l'île sur Saint-Louis, dans le quatrième arrondissement..


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Message Publié : 14 Mai 2009 12:34 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
Bon site sur les métiers d'autrefois:

http://www.vieuxmetiers.org/

Dans ma petite enfance, dans les petits bourgs de campagne, il y avait encore des tambours de ville: ils annonçaient les nouvelles locales et municipales à voix haute en se déplaçant à travers la ville et signalaient leur passage par un roulement de tambour qui précédait les annonces.
Celles-ci commençaient invariablement par un solennel : "AVISSE! A la population! "; et les tambours de ville, obligatoirement dotés d'une belle moustache à la gauloise, avaient l'air de personnages de Jacques Tati.
Je crois qu'il y a d'ailleurs un tambour de ville qui annonce le passage du cirque ambulant dans le charmant film de Tati "Jour de fête"; ce film évoque assez exactement l'atmosphère d'une petit bourg campagnard français dans les années 50.


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Message Publié : 22 Mai 2009 15:48 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 21 Mars 2008 15:36
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Moi aussi, je me souviens du garde-champêtre dans le village dauphinois où était née ma mère avec son tambour, son képi et ses "Avisses à la population". Et, à Lausanne, où j'ai grandi, le laitier qui passait remplir le pot à lait, mis la veille dans la boîte aux lettres, et empocher la pièce de monnaie déposée pour le régler (mais comme des garnements chipaient périodiquement cette manne, des jetons de laiton rouge ont remplacé les sous...). Les rétameurs bien sûr. Les vanniers. Les porteurs de bois ou de sacs de charbon qui montaient les charges dans les immeubles sans ascenseur. Les ouvriers agricoles qui, au moment des moissons ou des vendanges, arrivaient à pied, leur baluchon sur le dos (ça, c'était dans l'Isère). La foire de la Beaucroissant, fréquentée par moult marchands de bestiaux, mais aussi par des domestiques de campagne qui se présentaient à l'embauche. Dans les gares, on trouvait des porteurs de bagages. A Lausanne, les rues retentissaient, le jour, du son des orgues de Barbarie et, la nuit, on entendait - et on entend aujourd'hui encore - la belle voix grave du guet "Il est minuit, bonnes gens, il est minuit, dormez"...


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Message Publié : 22 Mai 2009 18:44 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Tonnerre a écrit :
Bon site sur les métiers d'autrefois:

http://www.vieuxmetiers.org/

Dans ma petite enfance, dans les petits bourgs de campagne, il y avait encore des tambours de ville: ils annonçaient les nouvelles locales et municipales à voix haute en se déplaçant à travers la ville et signalaient leur passage par un roulement de tambour qui précédait les annonces.
Celles-ci commençaient invariablement par un solennel : "AVISSE! A la population! "; et les tambours de ville, obligatoirement dotés d'une belle moustache à la gauloise, avaient l'air de personnages de Jacques Tati.
Je crois qu'il y a d'ailleurs un tambour de ville qui annonce le passage du cirque ambulant dans le charmant film de Tati "Jour de fête"; ce film évoque assez exactement l'atmosphère d'une petit bourg campagnard français dans les années 50.


Une petite curiosité à propos de ces tambours : il y a un peu plus de cent ans, dans certains villages du Marais poitevin, l'annonce commençait invariablement par "Il y a deux cents ans, la mer était encore ici !", façon de rappeler que l'entretien des digues et des canaux relevait de la survie de la collectivité.


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Message Publié : 22 Mai 2009 19:00 
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Marc Bloch
Marc Bloch
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Inscription : 09 Août 2006 6:30
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Localisation : Allemagne
Cette rubrique déclenche, par association, le rappel de souvenirs. A propos de tambour, au lycée de pau, dans les années cinquante, quand les sonneries électriques annonçant la fin des cours étaient en panne, le concierge les remplaçait par des roulement de tambour le long des bâtiments. C'était un retour aux sources, dans les lycées impériaux de Napoléon, la vie était réglée par des roulement de tambour. Jusqu'à quand ça a duré ?

_________________
" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "


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Message Publié : 22 Mai 2009 19:36 
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Inscription : 13 Mars 2006 10:38
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Localisation : Lorraine
Quand j'étais gamin, j'étais enfant de choeur lol , et même chef, c'est moi qui présentait les burettes au curé !...
Pendant la semaine sainte, à 7 heures du matin et à 18 h le soir, on parcourait les rues du village avec des crécelles qui faisait un bruit d'enfer (on adorait ça) et on hurlait jusqu'à s'époumoner: "Ave Maria, c'est l'Angéluuuuuuuuus !!"
Ce n'est pas vraiment un vieux "métier", mais je constate qu'il a disparu, et c'est bien dommage.

_________________
Tous les désespoirs sont permis


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Message Publié : 22 Mai 2009 21:18 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
Votre post m'évoque un petit métier associé à l'église, Plantin-Moretus: autrefois, il y avait dans celles-ci des vieilles femmes, les chaisières, qui y louaient des chaises. Selon le calendrier religieux, elles arrondissaient leurs revenus en vendant des bricoles, des branches de buis pour les Rameaux par exemple. Et elles vendaient aussi des cierges. Il y avait des mendiants attittrés à la sortie de l'église à l'heure de la messe du dimanche, toujours les mêmes, et ma mère leur donnait la pièce tous les dimanches, ponctuellement.
A la campagne, il y avait ces salles de bal ambulantes, nommées "parquets" dans ma région. Des employés les montaient et les démontaient en un tour de main, ils étaient faits de paneaux en bois assemblables, avec des verres de couleurs criardes en guise de fenêtres pour laisser entrer un peu de lumière, et le toit était une toile de tente (je crois). Leur arrivée était annoncée par des affiches placardées partout et coincidait souvent avec le passage d'une fête foraine mais pas toujours, et les jeunes gens y allaient pour danser et faire des rencontres (la plus jeune des bonnes n'aurait manqué ça pour rien au monde). Pour qu'ils puissent entrer et sortir à leur grè après avoir payé leur entrée, on les marquait sur l'intérieur du poignet avec un tampon à l'encre violette. La musique qu'on y jouait était horriblement ringarde, genre tangos, paso dobles, valses, et il y avait parfois de petits orchestres locaux avec accordéoniste qui s'y produisaient avec des chanteurs à la voix sirupeuse.
Les fêtes foraines étaient très excitantes pour les enfants: il y avait des masses de stands différents, pas seulement des tirs, mais aussi des loteries avec une grande roue que l'on faisait tourner pour sortir les numéros gagnants et où on pouvait gagner, entre autres, des volailles vivantes--j'ai un jour gagné un canard--, des stands où il fallait accrocher avec l'hameçon d'une canne à pêche des montres de pacotille ou des bibelots horribles enfouis dans de la sciure, des stands de billard japonais où on gagnait des poupées ou des ours en peluche si on accumulait assez de points.
Le fabricant de sucre d'orges aplatissait puis étirait interminablement la pâte chaude et de couleur rose tendre ou vert pomme, la suspendait à un crochet, jonglait avec, puis finalement la coupait en morceaux qu'il vendait enveloppés de papier huilé pour que le sucre ne colle pas; je passais des heures à le regarder. Il y avait aussi les autos tamponneuses ou un jeune garçon avec une sacoche en bandoulière sautait en marche d'une voiture à une autre pour ramasser les tickets. Il y avait aussi des attractions bizarres--je me souviens d'avoir vu une femme à barbe, avec une poitrine plantureuse sur laquelle tombait une barbe idem.
On vendait tout un tas de sucreries poisseuses dans les fêtes foraines des années 60: beignets genre doughnuts, ou longs et façonnés en forme de vrille, cacahouettes enrobées de sucre, nougat bon marché, barbe à papa, pommes enrobées de sucre piquées sur un petit bâton.
Dans les cinémas, il y avait encore des ouvreuses munies d'une lampe de poche et je crois, juste rémunérées au pourboire. A l'entracte--le film était généralement précédée d'actualités et d'un documentaire très ennuyeux--, elles passaient avec leur grand panier d'osier vendre des chocolats glacés. Dans les salles de cinéma du midi de la France, le film était commenté à voix haute et avec l'accent par les spectateurs, dans le genre: "attention, il va te tuer!" ou "escagouille-le, ce fan de p...e! ou encore "vai, ne le crois pas, c'est un menteur!"
J'adorais aller dans des petits cinémas à Marseille ou à Cassis voir n'importe quel film, très idiot c'était le mieux, juste pour entendre les commentaires des spectateurs.
Dans les théâtres, on vendait les programmes du spectacle au cri de "DEEEEmandez le programme!"


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