Je ne sais pas trop quoi dire si ce n'est que, étant un fervent d'Harry Potter, je lis aussi bien du Zola, du Balzac ou autres.
Pour moi donc l'un n'empêche pas l'autre.Et même au contraire, je pense que quelqu'un qui apprécie lire Harry Potter, aura plus de gout pour la lecture que d'autres: ces livres habituent à la lecture longue et bien écrite ce qui est le cas de pas mal de classiques.

Deck

Effectivement, Harry Potter n'est pas suffisant pour avoir envie de lire ensuite Platon.
Mais face à un gosse qui n'aimera pas d'emblée une lecture classique, vaut mieux Harry Potter ou une BD que rien du tout.
Parce qu'au moins, en lisant Harry Potter, il prend l'habitude de lire, et même de lire des livres épais, et du coup il lit plus facilement. Il sera du coup enuite bien moins hermétique à Platon que quelqu'un qui sait à peine lire car il ne lit que le strict minimum - et qui de toutes façons considère d'office que la lecture en elle-même c'est une corvée.
Bref, si on aime lire Harry Potter, on n'aimera pas forcément Platon.
Mais si on déteste l'idée même de lire, c'est l'évidence même qu'on ne pourra jamais apprécier Platon...
Or, en mettant dans la tête des enfants que lire était forcément quelque chose de désagréable, et que si on aimait lire (BD, Harry Potter), c'est parce qu'on lisait pas les bonnes choses, certains profs ont fait sans doute bien du mal...

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Yoda

On ne peut jamais se reposer sur l'amour - et c'est pourtant sur lui que tout repose. - Jean Rostand

Salut



Et on pourrait aimer aussi lire Platon l'un n'empèchera pas l'autre, la différence, c'est que pour lire Platon il faut beaucoup plus de temps que lire H.P. Perso, j'ai lu les 700 pages de H.P. en une journée alors que Platon il m'a fallu une semaine pour le Banquet ou la République.
J'ai tout de même attendu quelques années pour apprécier Platon, alors que des livres de mon époque comme les "Bob Morane" se lisaient aisément lorsque l'on avait 14 ans.


Le Vieux.

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

C'est l'inverse pour moi, je suis pas normale ?

Ou peut-être que c'est parce que je lis HP en VO dans les trasports après le boulot et que quand j'ai lu Platon j'étais une étudiante en vacances...

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Yoda

On ne peut jamais se reposer sur l'amour - et c'est pourtant sur lui que tout repose. - Jean Rostand

Salut

Sans doute qu'il faut du temps à mon pauvre petit cerveau pour bien comprendre Platon (et en général tous les philosophes) , alors que dans H.P. il n'y a pas grand chose à comprendre, du moins je le crois, il suffit de se laissé porter par l'histoire.

Le Vieux.

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

Ce qui me fait dire que la lecture récurente de livres à la Harry Potter rend difficile la lecture des classiques plus tard,c'est tout d'abord une expérience concrète.Je vois nombre de jeunes qui lisent les classiques à reculons parce que très tot,on les a habitué à de la lecture "fun",avec de l'action à la pelle.Ils sont ensuite rebutés par ce qui est plus calme ou plus sérieux.

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"Ce monde n'a pas commencé et ne finira pas"(Plotin)

"La vérité est une, et semblablement la philosophie est une"(Julien le philosophe)

"il est doux,lorsque l'on a dit et fait quelque chose de viril et de beau,de laisser un souvenir dans l'ame de ceux ou l'on désire qu'il subsiste"(Xénophon)

Nul besoin d'adopter cette attitude légèrement condescendante envers vos pairs, atlantéen, du genre "Tsss, regardez-moi ça..."

De plus, mais c'est autre chose, je suis légèrement en désaccord avec vous. D'expérience, je sais qu'il y a plusieurs types de lecteurs parmis les adolescents (ceux que vous appelez "jeunes"). Il y a évidement le grand groupe ne lisant rien, puis le nombre important de lecteurs de BD, et ensuite ceux qui lisent des genres différents (poésie, art, romans policiers, voire même histoire...), sans nécessairement que ces dernières catégories s'entrecoupent. Ainsi, une personne (et j'en connais, peut-être pas des masses, mais j'en connais quand même) qui n'aiment pas le genre de livres que représente la série potterienne, mais sont curieux d'autres choses. Si, si !

Et quand aux jeux vidéos, si, évidemment, il est impossible de nier ses répercussions négatives sur le temps de lecture, voire sur l'envie qui motive celle-ci.
Vous avez beau déclarer avaler 3 ou 4 livres par semaines malgré cela, il est inévitable que vous en liriez plus si vous ne passiez pas si longtemps sur la console. C'est tout...

J’ai l’impression que vous considérez la lecture comme un processus cumulatif de compétences et de connaissances devant immanquablement mener du plus simple au plus compliqué, avec les classiques comme couronnement final, sinon, c’est l’échec.
Pas du tout, selon moi, car des millions de lecteurs lisent tous les jours avec plaisir et profit, sans jamais avoir lu un classique, et ils ne s’en portent pas plus mal, car ils n’en ont pas besoin. Personnellement, même j’en lis de temps en temps, je comprends tout à fait que ça soit très barbant pour beaucoup de gens ; le principal étant pour eux de prendre plaisir à lire, et non d’apprendre.
Et il faut dire, même si on peut le déplorer, qu’il n’est plus aujourd’hui nécessaire de connaître les classiques pour réussir dans la plupart des champs professionnels. Un peu de bachotage pré-bac suffit amplement pour surmonter le seul moment où les classiques comptent un peu...

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Tous les désespoirs sont permis

Cela je n'en doute pas un instant. Dites-vous toutefois que si ces enfants étaient nés plus tôt et n'avaient pas connu Harry Potter (c'est le cas de ceux de ma génération ou de mes parents), et bien au lieu de lire du Harry Potter ils ne liraient rien du tout.
Perso j'ai suivi des études scientifiques, en première sur les lectures obligatoires il y avait "L'oeuvre au noir" de Yourcenar. Sur la classe complète seule deux personnes l'ont lu en temps et heure, et pourtant Harry Potter n'était pas né... Mon père ne lit quasiment jamais (pas plus classique qu'autre chose), et pourtant il n'a jamais connu Harry Potter (de toutes façons il aurait pas aimé). A mon ancienne boîte, un de mes collègues disait couramment qu'il voyait pas l'intérêt de lire un bouquin si tu pouvais voir le film qui te bouffe moins de temps. Cela faisait sans doute des années qu'il n'avait rien lu et en plus, il avait pas aimé les 1ers films d'Harry Potter. Et ma surprise a été de taille que le premier livre qu'il s'est acheté depuis des lustres a été... le 6ème tome d'Harry Potter, alors qu'il avait dévoré les précédents. peut-être qu'il ne lira rien d'autre de sa vie. Peut-être que si. mais il aura lu au moins ça...

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Yoda

On ne peut jamais se reposer sur l'amour - et c'est pourtant sur lui que tout repose. - Jean Rostand

Bah! La lecture des trois mousquetaires ne m'a pas empêché de lire Corneille après. A moins que l'on momifie Dumas dans les classiques

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Personnellement,
je suis pratiquement passé de ui-Oui et son âne (de la collection rose) à du Leibniz.
Inutile de préciser que ma mère lisait les livres pour moi et me racontais les histoires vite fait pour que je puisse passer les examens ou les exposés oraux, ce qui a d'ailleurs toujours marché très bien.

Or Oui-Oui et son âne, jusqu'à l'âge de 19 ans je n'avais lu en entier que Le vieil homme et la mer d'Hemingway et Le salaire de la peur de Georges Arnaud. On s'est d'ailleurs bien fichu de ma gueule à propos de Oui-Oui et son âne et cette histoire ressort de temps en temps.

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« Suffering also has its worth. Through sorrow, pride is driven out, and pity felt for those who wander in samsara; Evil is avoided, goodness seems delightful. »

Shantideva

Moi pareil !quand j'y pense, quelle honte! et elle me lisait les livres qui me barbaient dans la liste imposée pour les vacances!
Mais, après heureusement je me suis ressaisit et j'ai lu "moi même" Huis clos au lycée, et j'ai compris que j'abusais, on lit mieux soit même!!!
Mais bon, on est la génération des enfants-roi!

Ce que j'ai beaucoup de mal à imaginer c'est que vos mères l'aient fait pour vous . Le simple fait d'avoir demandé, et j'aurais eu droit au pleton d'exécution

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La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, nombre de gens vous semblent beaux avant de vous apparaitre cons.

Si mes parents me l'avaient seulement suggéré, j'aurais eu l'impression qu'ils me considéraient comme un débile profond...

En outre, l'efficacité de cette méthode me semble limitée: si c'est barbant à lire, ce doit l'être tout autant à écouter, alors mémoriser ?

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Tous les désespoirs sont permis