calame a écrit :
En fait, vous donnez plutôt une définition de l'érotisme que de la pornographie, dans ce cas. Pornographie véhicule une notion d'obscène. Mais les définitions et les frontières dans ce domaine sont très variables et les définitions changent beaucoup d'une personne à l'autre, d'autant plus qu'on est ici dans le domaine de l'intime et du subjectif. Toute représentation sexuelle n'est pas destinée à provoquer le désir, certes, mais le désir s'éprouve différemment selon les personnes, de même que les marges sont vécues très différemment.
Une prof d'art grec (l'érotisme étant au programme du concours de conservateur l'an dernier) a donné une définition intéressante, étymologique ("porno" en grec, c'est la prostituée) : la pornographie étant "la représentation de prostituées, de personnes ayant un lien vénal au sexe", ce qui permet d'éviter tout jugement moralisateur.
Pour moi la pornographie véhicule une notion de commerce, l'érotisme de Pasolini peut être très hard, mais il n'est pas pornographique parce qu'il n'a pas pour but le profit. La pornographie est toujours une forme de prostitution (c'est dans l'étymologie du mot), même quand elle passe par l'image.