Yongle a écrit :
Bonjour,je fais remonter ce sujet car il m'intéresse aussi. Ma petite question : avons-nous une idée de la proportion des mariages arrangés dans le menu peuple au Moyen Âge ?Bien à vous.
Pour que le mariage soit "arrangé", il faut déjà "posséder". Je pense donc que le menu peuple au moyen-âge n'était guère concerné. Primait surtout la naissance des garçons, les filles étaient certainement une sorte d'échange dans la mesure où l'on ne pouvait les doter.
Je suis née en 1959 et la génération de mes grands-parents a eu droit aux "marieuses". Le mariage n'était pas "franchement" arrangé mais certaines unions étaient difficiles. Une personne possédant des terres essayait de caser ses filles avec un autre propriétaire "terrien", de préférence alentour afin d'agrandir un domaine.
Etant Bretonne, je peux dire que les marins n'étaient pas de "bons partis" car ne possédant... rien. Ensuite, s'il s'avérait que le jeune homme arrivait à posséder son bateau et donc son équipage, on pouvait se montrer plus ouvert aux négociations dans la mesure où l'argent gagné à la pêche servirait à acheter... des terres.
Dans l'entre-deux guerres, les militaires étaient assez recherchés pour la sécurité et le prestige de l'uniforme : à ce moment on était loin de penser qu'une seconde guerre viendrait. On voyait donc la sécurité et surtout une forme d'ascension sociale pour une jeune-fille.
Pour la bourgeoisie et autres, la littérature nous offre une multitude d'exemples de tous temps en alliances et mésalliances, on peut donc évaluer les choix. Les unions morganatiques sont assez intéressantes dans la mesure où il existe des codes pour titrer ou non l'heureuse élue.
Les registres des mairies sont aussi très parlant.