Votre question comporte deux paramètres.
"le prix de la vie" fait sous-entendre plus une relation de dédommagement suite à une mort infligée à autrui.
Ce "prix de la vie" peut varier suivant le moment, la culture et l'endroit.
Hugues fait allusion à la réparation en dommage corporel concernant "les populations primitives";
J'ignore ce qui est sous-entendu par "population primitives".
Irlande pré-chrétienne et encore jusque +/- 900: comporte la notion de "dommage corporel" (comprenant le décès) avec des échelles de réparation.
On retrouve cela chez les scandinaves (dont les vikings), et les populations germaniques.
L'évaluation du dommage corporel (dont le décès) s'effectuait suivant la place de l'individu dans la société et sa fonction.
Aussi choquant que cela puisse paraître à nos yeux actuels, les esclaves étaient évalués comme "force motrice", comme le bétail, ce dernier représentant, pour cette époque, une valeur non-négligeable et un capital.
Si l'esclave avait une "spécialisation", sa valeur était d'autant plus importante.
NB: L'esclavage plus tardif, tel au XVIII et XIXème, était très nettement moins respectueux de la personne...
Il semble que, encore actuellement, en Espagne, les indemnisations en dommage corporel (et décès) fonctionnent encore suivant le "statut" de la personne. En échange, la procédure est rapide.
Actuellement, nous avons encore un "barème" concernant le décès d'une personne (fait de guerre, assassinat, accident ayant entraîné un décès), suivant l'âge, etc..
En Belgique, la guerre 14-18 a amené à l'établissement d'une échelle en % suivant la lésion, comprenant bien entendu le décès, bien entendu: le BOBI (barème officiel belge d'invalidité).
(Là, je résume...)
Un autre "prix de la vie" qui a existé à été la vengeance.. lançant les familles et/ou groupe sociaux dans des vendetta: le principe d'une vie contre une vie.
L'autre "prix de la vie" que comporte la question est la dimension affective d'un décès, et là, objectivement: on n'en sait rien!
Y a t-il une "échelle d'évaluation affective"? Suivant quels critères?
On sait que les cimetières, depuis des temps immémoriaux, sont remplis de "chers disparus" devenant tous parfaits une fois décédés.