Dernier cours!
C'était bien intéressant, mais ça veut dire que les examens se profilent!
« L’ordre des mets »
I- Régler le repas
- Matériel : jusqu’au XVIe s., écuelle et cuillère collective, grosse tranche de pain sert d’assiette. Par contre, chacun a son couteau. Fourchette apparaît au XIVe en Italie, mais slt au XVIe en France : s’impose très lentement.
Interdits se mettent en place au XVIIe : piquer avec son couteau, partager l’assiette, le verre, la cuillère. Pas de boisson sur la table (pour ne pas renverser).
- Repas : Service à la française : potages (pour « réchauffer » l’estomac ), entrées, hors-d’œuvre, rôts (viandes, très peu de poissons), petits entremets, desserts.
Ex : 17 mai 1788 : 78 plats différents servis à Louis XVI en plusieurs services = repas normal. Permet de ne pas manger ce qu’on aime pas, sans être impoli.
XIXe : le service à la russe se répand : tout le monde mange la même chose et les plats sont servis à la suite.
- Nombre des repas : De nos jours, en général 3 repas. Au XVIe : 2 repas, et 3 ou 4 « grignotages » = On peut manger à toute heure (=> typiquement français)
Pays du Sud : entre les repas, fruits ou boissons. Pays du Nord : rien entre les repas.
Les médecins justifient l’attitude française.
XVIIIe : ouvrier/paysan : mange au lever, casse-croûte dans la matinée, dîner vers 13h00, goûter, souper à 20h00.
Elites : juste dîner et souper (heure variable : 1500 : 16h00 ; 1800 : 22h00).
- Manger le matin : XVIe s. : surtout pas selon les médecins (il faut manger 6 heures après le lever).
Cette habitude de manger le matin viendrait des moines : prennent du liquide le matin, car le liquide « ne rompt pas le jeûne » (pour St Thomas d’Aquin, les confitures non plus !).
France : habitude dès le XVIe : se répand en Europe au XVIIe. Y compris le petit-déj. avec de la viande ! (cf. breakfeast anglais). Sociabilité du petit-déj est très différente d’un pays à l’autre : convivial en Ang, All. En France : plus intime.
XVIIe : pain, vin, fruits, viandes, poissons séchés
XVIIIe : arrivée du thé, chocolat, etc…
II- Les « dopants » du XVIIIe s.
France : café (les Français contrôlent Moka) ; Esp : chocolat ; Ang : thé => choix culturels, mais en fait révélateurs des marchés coloniaux.
Aussi opposants : économie : ces boissons favorisent l’import ; médical : thé provoque des tremblements (Wesley).
Défenseurs : Tulp : remèdes miracles : thé guérit migraines, estomac, etc, et c’est mieux que l’alcool ; idem pour café et chocolat. Ces produits se trouvent chez apothicaires jusqu’au XIXe s.
- Consommation : S’imposent dans petit-déj à la place du potage. Pqoi ? On l’ignore… mode, facilité de préparation ?
Dvpt d’une sociabilité autour d’eux : cafés, salons de thé, etc.
XIXe : passent à d’autres heures : café à midi, etc. On retrouve les idées et vertus du XVIIe s.
XXe : les partages par pays changent, ils se trouvent tous partout.
Auj : céréales + lait : réinvention du potage sous une autre forme !
Conclusion : Les règles médicales existent bel et bien, mais la plupart des règles sont historiques.