Dans ce cas la poudre devait drôlement endommager les cheveux!

Sans doute étouffer le cuir chevelu et la racine des cheveux. Ca plus les poufs, qui tiraient, on imagine pourquoi Marie-Antoinette, par exemple ( ), a perdu ses cheveux après la naissance du dauphin. Ce n'était pas qu'hormonal, m'est avis !

Je crains que, si nous avons l'image de belles femmes du XVIIIe à la luxuriante toison, celle-ci ne soit tributaire en partie des postiches !

_________________
rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

Oui, en plus de toute la faune qu'elle abritait...beurk! Les femmes, au XVIIIe (je parle des clases aisées, bien sûr) dormaient toutes coiffées, de peur de déranger leur haute et conpliquée coiffure. La plupart des hommes se rasaient la tête, comme ça, ils n'avaient plus qu'à porter la perruque: c'était plus simple et un peu plus hygiénique. Je ne sais pas dans quelle mesure les femmes le faisait aussi.
Je pense personnelement que la cour pouvait se permerttre de se décoiffer le soir, se brosser les cheveux (les fameux 100 coups de brosse) et ainsi ne perdait pas prématurément ses cheveux... Ensuite, ça devait être au coup par coup: une jeune femme devaiet encore être ornée de sa vraie chevelure, qu'elle mêlait plus ou moins à des postiches, les femmes plus âgées ayant recours à des perruques. On voit ça dans les caricatures du XVIIIe...
Il y a quelques années, un E=M6 avait reconstitué le maquillage et la coiffure de l'époque: c'était très inteéressant et casait de mythe de nombreuses manières!...Je regrette de ne pas l'avaoir enregistré!

_________________
"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE

C'est sûr que dans les années 1770-80, on atteind des sommets (c'est le cas de le dire!):
(Cliquez pour agrandir)
Ceux-ci nécessitent évidemment des postiches ou des perruques!

Ensuite, les cheveux naturels ont certainement repris le dessus, dans les années 1780, avec la coiffure à l'enfant:

avant de connaitre une courte période de libération totale!
(je rapelle que Joséphine, Julie Candeille, la douce amie de Girodet et d'autres ont effectivement été coiffées ainsi dans les années 1790...ce n'est pas une légende!)

Je tiens à rapeller tout de même qu'il faut beaucoup relativiser les choses (surtout quant à la stricte nécéssité de la poudre et des perruques: il me semble que l'essentiel était d'avoir les cheveux clairs ), d'autant plus que cela ne concernait qu'une toute petite partie de la population...

Un execellent lien, en anglais: http://www.marquise.de/en/1700/howto/fr ... uren.shtml

_________________
"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE

A propos des modes au cours de l'Histoire, il faut bien garder à l'esprit que les puissants, les personnages influents, sont bien sûr les mieux placés pour influencer toute leur société et sont donc les éléments les plus représentatifs de la mode (que ce soit au niveau des cheveux ou de la barbe, d'ailleurs) en leur temps et lieu. Un petit échantillon de ces Grands suffit donc. C'est ce qui rend la "capillologie" assez facile (tout est relatif) en même temps qu'intéressante.
Le premier exemple qui me vient en tête (outre les courtisanes évoquées plus haut) est la fameuse barbe de l'empereur Hadrien. Le premier d'une longue série de Césars et de patriciens barbus.

Suite à la digression sur les coiffures des années 1780 dans le sujet consacré à Elisabeth Vigée-Lebrun, je me propose de poster des photos de bustes sous différents angles, pour bien comprendre l'architecture des coiffures féminines...

Les années 1770: les anglaises sont roulées et ramenées au dessus du crâne, laisées souples dans le dos ou attachées sur un petit pouf au dessu du crâne. Des rouleux sont parfois formés sur les côtés et à l'arrière.

Exemple, 1773: Madame du Barry par Pajou (Louvre):

1777: La comtesse de Jaucourt née Elisabeth-Sophie Gilly par Houdon (Louvre)


Années 1780: la masse de cheveux entourant le visage est crépé, bouclé, voir frisé et forme comme une auréole, le reste est roulé en partie en rouleaux et en anglaises. On peut l'agrémenter de rubans, perles, plumes, etc.
Exemple: d'après Boizot, Marie Antoinette (Palais de l'Elysée), la version du Louvre par Boizot, et la version de Versailles.
Ici, la reine a encore les cheveux remontés sur un pouf, roulés sur les côtés, nattés dans le dos et ramenés au-dessus du pouf. C'est une coiffure encore très officielle.





Toutes les photos viennent de la RMN http://www.photo.rmn.fr/

_________________
"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE

Toujours d'après le site de la RMN, voici ce que j'expliquais à propos de "l'auréole" de cheveux crépés frisés, sur la tête d'Elisabeth Vigée Lebrun par Pajou au Louvre, 1783:

_________________
"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE

La coiffure qui m'impression toujours le plus, c'est celle d'une inconnue de la fin du Ier siècle après JC, peut être la fille de Titus, Flavia (Musée du Capitole, Rome)

_________________
"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE

Je suis désolé de faire revivre ce topic, mais j'aimerai rajoutez une petite precision....

Le prophete Mahomet se faisait quatre grosse tresses et qu'il avait les cheveux au-dessus du niveau des épaules et sous le lobe des oreilles.


D'ou trouve t-on l'origine des tresses?

Un peu en décalage, mais rentrant dans les limites du sujet.

Un exemple de la mode garçonne, qui fit "fureur" dans les années 1920, suite à la Grande Guerre et aux débuts de la libération de la femme.



Si même Mary Pickford se fait couper les cheveux...
Extrait de L'Eclaireur, du 1er janvier 1929.

Pour rappel, voici une photo de Mary Pickford d'avant guerre.



Il serait intéressant de faire l'inventaire des différentes modes capillaires du XXème siècle.

Les femmes se coupent les cheveux pour des raisons pratiques au moment de la 1GM. Cela lance la mode.

Au moyen âge, on pensait que les roux portés malheur, étaient des suppôt de satan

_________________
le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Juste une anecdote en rapport avec les cheveux. Le chanteur Antoine était à Centrale dans les années 1960, et un ancien élève qui visitait l'établissement fit une remarque sur la longueur de ses cheveux, et qu'on n'avait jamais vu ça ici...
Le directeur l'a conduit dans la galerie des fondateurs, qui portaient tous les cheveux longs...
Le facteur "mode" est en effet intéressant à noter pour le XX° siécle, sur la longueur des cheveux masculins, ainsi que son évolution, et j'irai même jusqu'à son acceptation (de ne pas être à la mode : long quand tous portent court et vice-versa).

_________________
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains brillent avant d'avoir l'air con...