Deshays Yves-Marie a écrit :
Citer :
En effet, la circoncision était pratique courante aux Etats-Unis.
Pourquoi "
était courante" à l'imparfait? Elle l'
est toujours de nos jours aux USA et à une très grande échelle (et pas du tout pour les raisons évoquées ci-dessus -- masturbation, etc. -- mais simplement parce qu'elle est censée faciliter une hygiène plus rigoureuse).
Je suis désolé, mais c'est faux
Une des raisons (d'accord ce n'est pas la seule mais elle était une des principale à l'origine) est de retirer du plaisir au circoncis, pour ainsi limiter la masturbation.
cf
http://www.cirp.org/library/history/gollaher/Citer :
(2.) It is acknowledged to be useful as a preventive of masturbation.
Cela vient d'une argumentation en 5 points pour la circoncision :
"il est reconnu qu'elle est efficace dans la prévention de la masturbation".La masturbation est citée au même niveau que les soit-disant problèmes d'hygiènes.
Concernant la masturbation, une référence citée dans le texte :
Citer :
Eltiott T. Brady, "Masturbation, with Illustrative Cases, and Remarks," Virginia Medical Monthly 18 (1891-92): 259; Francis P. Kinnicutt, "A Clinical Contribution on Insanity in Children, Induced by Masturbation," Transactions of the American Neurological Association 1 (1875): 195-200. Although alienists and asylum doctors had linked masturbation to insanity since the early part of the nineteenth century, its great dangers were not a preoccupation of mainstream physicians until the 1860s. See E. H. Hare, "Masturbatory Insanity: The History of an Idea," Journal of Mental Science 108 (1962): 1-20; and R. P Neuman, "Masturbation, Madness, and the Modern Concepts of Childhood and Adolescence," Journal of Social History 8 (1975): 1-27.
"Bien que les "alienists" (?) et les médecins des asiles de fous ont lié la masturbation à la démence depuis les prémices du 19e siècle, ses grands dangers n'ont pas été une préoccupation pour les médecins en général jusque dans les années 1860".=> ce qui veut dire qu'elle l'a été après 1860 !
Je continue :
Citer :
Remondino, History of Circumcision, 269; Francis P. Kinnicutt, "A Clinical Contribution on Insanity in Children, Induced by Masturbation," Transactions of the American Neurological Association 1 (1875): 195-200. The notion that masturbation in early childhood sets children on the path to destruction is given its fullest expression in Joseph Howe's Excessive Venery, Masturbation and Continence (New York, 1889). American society's enduring nervousness about childhood masturbation is documented in Irwin M. Marcus, ed., Masturbation; From Infancy to Senescence (New York, 1975).
"La notion que la masturbation chez les jeunes enfants pourrait les mener sur un chemin destructif a été magnifié par Joseph Howe..."Ça c'était juste 2 notes, mais il y a des paragraphes entiers avant cela qui traitent de la question et de pourquoi les médecins ont fait ce lien là, dans une amérique très mal à l'aise sur la sexualité.
je vais quand même cité un dernier extrait qui est assez explicite :
Citer :
For a culture nervous about sex, manifestations of infant and child sexuality seemed especially disturbing, contradictions of children's pristine purity. In ages past, the most common expression of sexuality in children - masturbation - seldom had caused much comment or concern. Amidst a general transformation of sexual attitudes in the middle decades of the nineteenth century, however, the popular view of masturbation darkened. Since the Enlightenment, doctors in Western Europe and America had identified masturbation as a cause of illnesses. In the course of the nineteenth century it was linked to madness, idiocy, epilepsy, and from these to a multitude of other psychological, behavioral, and pathological conditions. "The most serious forms of disorder attributable to this cause are spinal paralysis, locomotor-ataxia, and convulsions," declared a physician at Virginia's South-Western Asylum. "Besides these, masturbation, does occasionally, induce an intractable form of insanity." This was so-called "masturbatory insanity," a label many American and British physicians used for psychotic illnesses they could not otherwise classify. For ages the Catholic Church had taught that masturbation, because it existed apart from marriage and procreation, was a mortal sin. But the medical theory that masturbation caused disease presented a more immediate threat. Fittingly in the age of Darwin, biology joined God as the punisher of transgression.
"Dans une culture nerveuse à propos du sexe, les manifestations d'ordre sexuelles chez les bébés et les enfants étaient très dérangeante, et en contradiction totale avec la pureté supposé des enfants. Durant les siècles précédants, l'expression la plus commune de la sexualité chez l'enfant, la masturbation, avait rarement suscité de commentaires ou d'inquiétudes. Cependant, au milieu d'une transformation généralisée concernant l'attitude envers la sexualité dans le milieu du 19e siècle, la vision populaire de la masturbation s'assombrit. Depuis les lumières, les médecins en Europe de l'ouest et en Amérique ont identifié la masturbation comme une cause de maladies. Dans le cours du 19e siècle, elle fut liée à la folie, l'idiotie, l'épilepsie, et à partir de ces maladies là à une multitude d'autres maladies d'ordre psychologique, moteur et pathologique. "La forme la plus sérieuse de dysfonctionnement attribuable à la masturbation est la paralysie de la colonne, la "locomotor-ataxia" (?) et les convulsions," a déclaré un médecin de l'asile de Virginie du Sud Ouest. "En plus de ceux-là, la masturbation provoque occasionnellement une forme de folie intraitable." C'était la fameuse "folie masturbatoire", un qualificatif que beaucoup de médecins Américains et Anglais utilisèrent pour désigner les maladies psychotiques qu'il ne savaient pas classifier autrement. Pendant des siècles l'Église Catholique a enseigné que la masturbation était un pêché mortel car elle existait en dehors du mariage et du désir de procréation. Cependant la théorie médicale comme quoi la masturbation causait des maladies présentait un danger bien plus immédiat. En toute logique pour cet âge de Darwin, la biologie rejoignit Dieu comme un punisseur des transgressions."
Il est d'ailleurs intéressant de noter que l'Angleterre, qui comme les États-Unis (et pas mal d'anciennes colonies anglaises en fait) avait développé une politique de circoncision payée par l'état (du moins en grande partie) pour ces mêmes raisons, a coupé court à l'aventure (il n'y a pas si longtemps 1949) quand elle s'est aperçue que l'opération posait plus de problèmes d'ordre médical qu'elle n'en résolvait
Ça fait mal d'être le pauvre gosse qui se retrouve flacide à vie, ou mort (à vie aussi ^^) à cause d'une opération non indispensable (hormis quelques rares cas médicaux) !
Le taux de circoncis en Angleterre a donc fortement baissé depuis, vu que les parents n'étaient plus remboursés. Le même phénomène s'est déroulé au Canada dès les années 80. En effet comment continuer cela alors que la société canadienne des pédiatres ainsi que son équivalente étasunienne a déclaré en 75 qu'il n'y avait aucun d'intérêt d'ordre médical à circoncire un bébé ?
Comme certains des posteurs ici-même, je m'étonne que l'on accepte (encore ?) si facilement la circoncision des jeunes enfants alors que l'excision (
qui est pire dans ses formes les plus atroces, mais pas dans ses plus bénignes !) est condamnée ! Suffirait-il que l'on s'invente des raisons pseudo médicales pour accepter l'excision ? La question mérite d'être posée...
Je précise que si un adolescent ou un majeur veut se faire mutiler, scarifier, tatooer ou autres, je n'y vois pas d'inconvénient, mais mutiler un gosse sans qu'il y ait de réel intérêt (99% des circoncisions donc) ce n'est pas acceptable.