Cet interdit ne concernait que la préfecture de la Seine et pas toute la France. Et il n'y a, d'habitude, pas besoin de faire des lois pour abroger des règlements obsolètes.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

D'ailleurs une question : quels sont les raisons qui ont conduit au monopole de la cigarette et de la pipe ?

Pourquoi chiquer et priser ont ils disparu ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Chiquer impose de cracher, ce qui était mal vu à partir d'une certaine époque. Je me souviens qu'à Rungis, lorsqu'il fut interdit de fumer, nous étions passés à la prise. Aux remarques des services étatiques, nous faisions remarquer qu'il était affiché interdit de fumer, mais qu'il n'était noté nulle part qu'il était prohibé de priser ou de chiquer, et que tout ce qui n'était pas interdit étant autorisé, nous les enquiquinions à pied, à cheval et en voiture.

Bon, le langage était nettement plus vert.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je me suis bien amusé à lire ce fil que je ne connaissais pas (mais je n'avais jamais cherché auparavant...). Juste pour compléter un peu ce qui a été dit quelques remarques/réponses sur certains points...

- le tabac devient monopole d'état dès le XVII ème siècle ("En 1674 COLBERT décrète le “Privilège de fabrication et de vente”. Celui-ci est d'abord affermé à des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture devient un Monopole.", cf le site www.france-tabac.com).

- dans les bienfaits que nos ancêtres attribuaient au tabac, il était censé être souverain contre les migraines et les crampes d'estomac (Catherine de Médicis fournit du tabac à son fils Henri II qui souffrait de fortes migraines). J'ai même lu que les mamans ajoutaient souvent une pipe bien bourrée et prête à l'emploi dans le sac avant d'envoyer leur enfant à l'école...

- le tabac était censé avoir des vertus prévenant les maladies contagieuses (peste, choléra...) ci on en juge la prescription bien connue du Dr Desgenettes, médecin militaire de l'expédition d'Égypte, aux pestiférés de Jaffa : "Fumez donc, tas de clampins, ça chasse la maladie, et ça distrait !".

- l'habitude de fumer date même d'avant le tabac. J'ai lu que les gaulois fumaient déjà du tussilage dans des pipes en métal...

Quelles sont vos sources s'il vous plait ?

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Sources oui, fiables serait un bien grand mot. J'avoue n'avoir jamais fait de recherches quelconque sur l'origine de cette phrase que j'ai lue à pas mal de reprise répétées dans des livres sur le tabac, la pipe, la cigarette... (et ce bien avant internet).

La seule référence "livresque" actuelle que j'ai trouvée c'est : Stéphane Hoffmann, Le Bon Tabac. Traité sur les bienfaits du tabac, Paris, Albin Michel, 1996 , mais il a dû lui même la récupérer bien avant car je l'ai lue la première fois dans les années '60. J'avais trouvé à ma bibliothèque de quartier un bouquin sur les pipes (je fumais la pipe à l'époque... ). Je l'ai lue ensuite dans deux ou trois autres livres ou revues (peut-être même dans un Historia mais je n'en suis pas sûr, vu le temps écoulé).

J'entendais par là bien évidemment des sources primaires...

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Une question :

Aujourd'hui nous parlons beaucoup ou entendons beaucoup parler de la précocité des jeunes à fumer et surtout du nombre trop important de jeunes fumeurs.

Les enfants/adolescents et le tabac, quelles situations historiques ?

Il me semble que chiquer était plus courant que fumer, surtout chez les campagnards ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

... et sur les bateaux (pour éviter les incendies)...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Sans oublier le tabac à priser. Sous l'Empire, il représentait 5/6e de la consommation globale.
Pour info, Napoléon en commanda pour son seul usage, en 1808, 44 kg !

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Il devait avoir les narines irritées ! Ca fait 120g de poudre jour !

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Témoignages apportant quelque nuance à ces chiffres :
"On a également parlé de son goût pour le tabac. Je puis assurer qu'il en perdait plus qu'il n'en prenait. C'était plutôt une manie, une sorte de distraction, qu'un besoin réel."
(Bausset, Mémoires anecdotiques sur l'intérieur du palais impérial)

"Quelques personne croient encore que l'Empereur prenait beaucoup de tabac"
(Marchand, Mémoires)

"Il a aimé de très bonne heure à prendre du tabac à priser, mais il en prenait peu"
(Bourrienne, Mémoires)

Las Cases (Mémorial de Sainte-Hélène), pour sa part, écrit ceci :
"L'Empereur avait l'habitude, comme l'on sait, de prendre du tabac à chaque instant ; c'était en lui une espèce de manie, exercée la plupart du temps par la distraction. Sa tabatière se trouvait bientôt vide, et il n'en continuait pas moins d'y puiser à chaque instant, ou de la porter constamment toute ouverte à son nez"

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Encore une fois, une histoire de geste....

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Une expérience impériale malheureuse :

"L'empereur n'eut qu'une seule fois fantaisie d'essayer de la pipe ; voici à quelle occasion : l'ambassadeur persan (ou peut-être l'ambassadeur turc qui vint à Paris sous le consulat ) avait fait présent à sa Majesté d'une fort belle pipe à l'orientale. Il lui prit un jour envie d'en faire l'essai, et il fit préparer tout ce qu'il fallait pour cela. Le feu ayant été appliqué au récipient, il ne s'agissait plus que de le faire se communiquer au tabac, mais à la manière dont Sa Majesté s'y prenait, elle n'en serait jamais venue à bout. Elle se contentait d'ouvrir et de fermer alternativement la bouche, sans aspirer le moins du monde.
« Comment diable ! s'écria-t-elle enfin, cela n'en finit pas. »
Je lui fis observer qu'elle s'y prenait mal, et lui montrai comment il fallait faire. Mais l'empereur en revenait toujours à son espèce de bâillement. Ennuyé de ses vains efforts, il finit par me dire d'allumer la pipe. J'obéis et la lui rendis en train. Mais à peine en eut-il aspiré une bouffée, que la fumée qu'il ne sut point chasser de sa bouche, tournoyant autour du palais, lui pénétra dans le gosier, et ressortit par les narines et par les yeux.
Dès qu'il put reprendre haleine, « Otez-moi cela! quelle infection ! oh les cochons ! le cœur me tourne. »
Il se sentit en effet comme incommodé pendant au moins une heure, et renonça pour toujours à un plaisir « dont l'habitude, disait-il, n'était bonne qu'à désennuyer les fainéants."
(Constant, Mémoires)

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)