(Récupération post Bug de la suite de la discussion)
Alfred Teckel (31.01.07)
Trouvé dans "La voie de la non-violence" de Gandhi:
"Je dois ajouter une remarque à propos de la Tour Eiffel. Je ne sais pas l'utilité qu'elle peut avoir aujourd'hui. Mais à l'époque, j'entendis formuler à son sujet autant de critiques que d'éloges. Tolstoï, qui était son détracteur le plus acharné, voyait dans ce monument un témoignage de folie plutôt que de sagesse. Il soutenait que le tabac était le pire des toxiques dans la mesure où ceux qui s'y adonnent sont parfois poussés à commettre des crimes devant lesquels même un ivrogne hésiterait. L'alcool rend fou, précisait-il, mais le tabac obscurcit l'esprit et fait construire des châteaux en Espagne. La Tour Eiffel avait été imaginée sous l'empire de ce stupéfiant."
pp.36-37
Plantin-Moretus (04.02.07)
Les sombres anticipations, le CO² et l'alcool étaient hors-sujet, donc effacés. Gardez une perspective historique, s'il vous plaît.
ZI MdC (04.02.07)
Bonsoir, au sujet des vertus du tabac, j’ai potassé la ‘’Flore Médicale’’ du Dr. François Pierre Chaumeton, publiée à Paris en 1814 ; quelques extraits :
‘’Cependant, on n’a pas craint d’employer une substance aussi vénéneuse dans le traitement de diverses maladies. A l’intérieur, on en a particulièrement fait usage dans l’asthme, la paralysie et les affections soporeuses. En lavement, il a été recommandé, comme antihelmentique, contre les ascarides vermiculaires qui s’accumulent quelquefois en si grande quantité dans le rectum ; mais c’est surtout contre l’asphyxie qu’il a été plus spécialement administré, sous cette forme, soit pour solliciter les évacuations alvines, soit pour déterminer une vive irritation, qui puisse se transmettre, de l’intestin qui est un des organes les derniers vivants, au reste de l’économie, (*) quoique la vie y paraisse déjà éteinte, ainsi que cela a lieu à la suite de la submersion, de la strangulation ou de l’asphyxie par défaut d’air respirable : dans ce cas, on peut l’introduire dans le rectum, soit en décoction, soit en fumée , au moyen de divers appareils, plus ou moins ingénieux, qui ont été inventés pour cet objet’’.
‘’Diemerbroeck regardait l’usage du tabac comme un excellent prophylactique contre la peste. Administré intérieurement, à petite dose, on lui a également attribué la propriété de résoudre les obstructions commençantes, et surtout les engorgements des glandes mésentériques ; mais l’une et l’autre de ces assertions sont entièrement dénuées de preuves, et également illusoires’’.
‘’Comme topique, le tabac en feuille, en poudre ou en fumée, peut être introduit dans la bouche et dans le nez pour augmenter les sécrétions buccales et nasales, pour exciter l’éternuement, et pour opérer, par ces émonctoires naturels, une dérivation salutaires dans certaines maladies de la tête. On en a recommandé l’usage, et il a été quelquefois employé avec succès contre la céphalalgie, les douleurs de dents, certaines surdités ou autres lésions de l’ouïe ; dans l’enchifrement ancien, l’ophtalmie chronique, les fluxions habituelles sur la figure, et autres affections locales exemptes d’inflammation et de chaleur, ou d’une nature froide et indolente’’.
‘’A l’extérieur, on s’en est quelquefois servi, comme excitant, pour déterger des ulcères atoniques, pâles, blafards, sanieux et putrides ; pour guérir la gale et la teigne ; pour faire disparaître les poux de la tête et du pubis . . . ‘’
Cordialement. (*) A rapprocher de la conclusion du chapitre XIII de Gargantua.
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