Atlante a écrit :
La peur sociale ne peut-elle correspondre à une réalité lointaine ?
Ou à une petite réalité commune. Il n'est pas nécessaire d'avoir essuyé un déluge pour craindre les inondations. De plus, les exemples récents montrent que leur récurrence est plus mal perçue que leur effet dévastateur. Les habitants de certaines régions craignent les inondations qu'ils essuient périodiquement et qui font surtout des dégâts matériels et n'éprouvent aucune peur quand à la survenue d'une inondation dévastatrice qui arrive une fois par siècle. Il me semble avoir lu quelque part qu'il suffit d'environ 70/75 ans en moyenne pour effacer les choses de la mémoire collective.
Atlante a écrit :
Diverses prospections archéologiques ont mis en évidence dans tout le Moyen Orient des traces incontestables de différents déluges et submersions survenus à la période néolithique. Les mêmes phénomènes se sont sans doute produits sur les autres continents.
Mais alors que penser des civilisations qui n'ont jamais du connaître de déluges, mais qui possèdent un mythe dessus ?
Atlante a écrit :
Au moins, tout cela a le mérite de nous faire réfléchir sur les peurs qui nous conditionnent à notre insu...
Elles sont nombreuses et il en apparaît sans cesse des nouvelles. Habituellement, on a peur des choses dont on ne comprend pas le mécanisme, de ce qui pour nous reste des boites noires. La connaissance d'un risque, des probabilités de sa survenue, des parades possibles ou certaines suffit souvent à diminuer notablement la peur d'une catastrophe. A l'inverse, il y a aussi de faux sentiments, de fausses certitudes sur des non-risques et qui sont totalement infondées. Ainsi, la faille Nord-Anatolienne est dans un cycle de relaxation de contraintes, ce cycle donne une série de séismes. En toute rigueur, les populations qui vivent le long de cette faille qui devraient craindre un séisme sont celle qui n'en ont pas encore eu. Puisque cela veut dire que tôt ou tard, ce sera leur tour. Or, les populations qui ont été soumises aux derniers séismes craignent la survenue d'un nouvel épisode alors qu'elles ne risquent pratiquement pus rien. Les habitants d'Istambul, qui d'après les spécialistes doivent s'attendre à un séisme de magnitude 7,3 à 7,4 d'ici 30 ans, ne prennent eux quasiment aucune précaution.
La différence entre ces 2 populations, les premiers se souviennent encore des séismes survenus il y a au plus quelques décennies, les seconds ne se souviennent pas de la dernière secousses majeure qui eut lieu il y a environ 300 ans.