Eh bien il y a une foultitude de relations possibles, selon les circonstances, selon le dieux, selon ce qu'on veut obtenir de lui, et selon ce qu'on met dans les "dieux", le sens qu'on leur donne :
-il y a le rapport de la cité (l'ensemble des citoyens) aux dieux tutélaires ou étrangers
-celui du particulier aux dieux civiques, aux protecteurs du foyer, ou encore selon les accidents de la vie. Et chez les particuliers eux-mêmes, tout dépend de la classe sociale et du niveau d'instruction.
Cela est d'autant plus variable que chaque dieu, s'il a un "domaine de prédilection", n'est pas cantonné à ce domaine, qui dépend beaucoup du lieu où il est objet de culte.
Il faut voir que les dieux grecs de l'antiquité, par exemple, ne correspondent pas à des "archétypes" au sens où nous l'entendons actuellement, dans notre Occident moderne. Artemis, par exemple, est vénérée comme une déesse vierge et chasseresse à certains endroits, mais son plus grand sanctuaire connu, à Ephèse, en fait une déesse de la fécondité (c'est d'ailleurs ainsi qu'elle est vénérée en Asie mineure, où elle est parfois confondue avec Cybèle): c'est l'adjectif accollé au nom du dieu qui renseigne sur sa fonction, et cet adjectif épithête n'est pas accollé une fois pour toute.
Voici quelques éléments de bibliographie très éclairants :
Mythe et Tragédie en Grèce ancienne, de Vernant et Vidal-Naquet
Mythe et pensée chez les Grecs, de vernant
De Vernant, toujours, L'univers, les Dieux, les hommes. Récits grecs des origines
La liste n'est pas exhaustive, bien sûr, et il y a aussi le passionnant Naissance de Dieu de Bottéro.
Pour les Romains : Quand faire, c'est croire, de John Scheid. Je ne sais pas si cela vous aidera et si ça concerne votre champ d'étude, mais l'angle de vue est tout à fait dépaysant et différent de ce à quoi nous sommes habitués en terme de spiritualité.
Pour les autres panthéons, je n'ai pas les connaissances suffisantes pour vous aider.
_________________ Ne parlez jamais sèchement à un Numide.
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