Gerard. a écrit :
Dans une note Mario Meunier dit : Cette inscription est aussi rapportée par PHOCLUS, In Plat. Tint., 30, qui ajoute ces mots à ceux de Plutarque :
le fruit que j'ai engendré a été le soleil. Quant à la place de cette inscription, on lit habituellement, sur
le fronton du temple d'Athéna. Peut-être faudrait-il simplement traduire avec Amyot*,
sur l'image de Pallas, ou si l'on veut de plus près serrer le texte,
sur le piédestal ou
sur le socle d'Athéna.
* Amyot est un traducteur du XVI siècle
L'arbre de minerve a écrit :
Peut-être s'agit-il d'Osiris ?
Il n'a pas de tombe, mais un cénotaphe à Abydos.
Hérodote et Plutarque sont à lire sans leur donner beaucoup de crédit. En règle générale il faut avoir une copie de l'inscription égyptienne pour en discuter sérieusement.
Pour Françoise Dunant, ancienne membre de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire, il s'agit bien Isis. Voilà ce qu'elle dit dans "Isis, mère des dieux", Ed Babel, p223 :
"Plutarque, à peu près à la même époque, affirme qu'à Saïs il existe une statue
que l'on considère être celle d'Isis, qui porte l'inscription :
Je suis tout ce qui a été, qui est et qui sera, et aucun mortel n'a jamais soulevé ma tunique.Ce texte célèbre peut bien avoir une connotation sexuelle (le rite de "soulever la robe" est attesté par Hérodote et par Diodore, et assez souvent reproduit dans l'iconographie) ; mais Plutarque le met clairement en rapport avec la notion d'une "doctrine secrète" dont Isis serait détentrice, car, dit-il, les Egyptiens ont un savoir sur les dieux qui renferme une
mystérieuse sagesse (ainigmatôdè sophia). Cette mystérieuse sagesse, c'est celle que l'on réserve aux initiés."
On voit que la traduction faite par F. Dunant du texte de Plutarque diffère quelque peu des traductions précédentes : on parle ici d'une statue et plus d'un fronton, d'une tunique et non plus d'un voile...